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Mouvements sociaux

816 messages - Inverser l'ordre

Nouveau courrier   
25/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 25/04/17

Ne concentrez pas les privilèges de l'honnêteté, de l'effort et du mérite sur les étrangers de la Guyane, d'aucuns vous rétorqueront la sociologie de la prison locale...

Aucune raison de présenter les étrangers comme les seules victimes du refus de la performance. La méfiance de tout ce qui dépasse est viscérale et omniprésente, d'inspiration aussi extérieure que locale...

Inutile donc de réserver les qualificatifs « sans dents, sans voix » aux seuls étrangers sur un territoire si mal gouverné. Les élus se plaignent de l'exécutif, les sans-dents bien nationaux se plaignent de leurs élus et de l'exécutif. Qq le vote des étrangers y changerait ?
Vous croyez réellement que la pression électorale fournie par les étrangers pousserait vers une meilleure gouvernance ?
(Déjà, le nombre ne fait de pression que s'il pousse dans la même direction)
Commencez par parfaire la gouvernance (et/par les institutions) avant de vouloir en faire bénéficier les étrangers si méritants. Pour leur offrir qq chose d'exemplaire qu'ils méritent tant...

Au passage, l'habitat insalubre, le retard scolaire, l'illettrisme, etc sont en partie alimentés par une immigration massive. Elle est certainement très méritante, mais est-ce la priorité de lui offrir le droit de vote avant d'être capable de faire face aux besoins qu'elle engendre ?

Les pays que tu cites ont effectivement une proportion d'étrangers nettement inférieure. C'est pitet justement pour cela qu'ils peuvent leur donner le droit de vote...

DE LA "BONNE GOUVERNANCE" SOUS L'INFLUENCE D'UN PAYSAGE ÉLECTORAL REFLÉTANT PLUS FIDÈLEMENT L’ÉTAT RÉEL DES BESOINS ET ATTENTES DE LA COLLECTIVITÉ AU SENS LARGE.
Soit une collectivité locale dont les résidents sont à 37% des étrangers établis durablement pour la plupart.

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25/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 25/04/17

Concentrer = réduire à. "Concentrer le privilège de l'honnêteté aux étrangers", ce serait dire qu'ils sont les seuls honnêtes méritants possibles. Or pour qui se soucie du vivre ensemble, il s'agit au contraire d'élargir au tiers restant jusque là exclu, de l'inclure dans le cercle de la participation aux affaires locales de la cité, où ils vivent depuis des années. Parce qu'ils sont au demeurant aussi honnêtes ou méritant que les autres, pas plus, pas moins, sans suspicion. Exactement l'inverse de "concentrer" donc. Ou comment faire passer une approche inclusive pour une approche exclusive… Et donc pas les seules victimes, mais aussi les victimes (des étrangers s'en sortent néanmoins et s'intègrent parfaitement). Sauf que celles-là ne sont pas uniquement des "sans dents", mais bien des "sans dents, sans voix". Pourquoi vouloir leur ôter la parole sur l'organisation de la vie locale?

"Elle est certainement très méritante, mais est-ce la priorité de lui offrir le droit de vote avant d'être capable de faire face aux besoins qu'elle engendre ?".

Et pourquoi se soumettre à une priorité entre ces deux aspects? En quoi l'un disqualifierait-il l'autre? Être étranger et vivre dans un taudis depuis 15 ans, faute de mieux, empêche-t-il de participer aux affaires politique locales? Pour quelle raison fondamentale? Et, que vaut cet argument pour les étrangers qui aussi s'intègrent parfaitement, travaillent, paient leurs impôts?

"Les pays que tu cites ont effectivement une proportion d'étrangers nettement inférieure. C'est pitet justement pour cela qu'ils peuvent leur donner le droit de vote...".

10%, ça va? 15%? ça va, 20%, 25%? A quel moment ça bascule? A quel moment le nombre des étrangers accueillis et jugés aptes à donner leur avis sur les affaires de la citée, deviendrait-il un surnombre les transformant en ennemis suspects de la cité?

Pour le pourcentage, demandez le aux Serbes à propos du Kosovo. Ou aux Amérindiens.

Les deux aspects ne se disqualifient pas, c'est juste une question de hiérarchie qui me semble logique. Libre à toi de penser autrement.

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25/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 23/04/17

Bonjour Thierry
Je crains de vous agresser encore :-) : la prédominance de l'intérêt individuel
n'est point animalité mais une nécessité biologique évidente. C'est la valeur commune la plus partagée, la plus élémentaire.
L'éducation ne commence pas à l'école mais dans la famille (drame vient de là..). L'éducation n'est pas destinée à effacer l'intérêt individuel, mais de permettre son acceptation et canalisation. La générosité ne vient qu'après la satisfaction individuel : un affamé ne peut être généreux ailleurs que dans les comptes.
La valeur commune la plus partagée et la plus fondamentale est la revendication et le respect de l'intérêt individuel (propriété privée)... Vous voulez abolir encore plus ce qui est déjà aboli en Guyane ?
Je ne crois pas à l'émergence de nouvelles têtes sensées via la rédaction d'un projet public. C'est un milieu extrêmement pauvre par ici, c'est la capacité de compréhension elle-même qui y fait défaut. Et vous voulez présenter un projet quelconque, à fortiori un bon, donc raid ?
Par ailleurs, intégrité et compétence n'ont jamais eu bonne presse en Guyane. Ce pays ne récompense ni effort ni mérite. En partie sciemment voulu, en partie mécaniquement issu de l'état d'esprit collectiviste. C'est frappant. Ce qui donne ce conglomérat atomisé sans dessein à ce jour.

Bonjour Gyz, C'est de la philosophie que nous faisons, c'est à dire l'art de couper les cheveux en quatre pour se convaincre du sexe des anges et cela n'a pas vraiment d'importance. néanmoins j'aime cet exercice inutile et je vous répondrai donc que c'est bien, à mon sens, l'animalité de l'homme qui le conduit à vouloir être le plus fort, avoir raison, toujours niquer plus et toutes,

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25/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Jcb du 25/04/17

La récompense, c'est la naturalisation quand elle est méritée.
C'est ainsi que procédait la République vis a vis de ses immigrés au début du XXème siècle.

En éludant donc le débat sur le rapport qu'il y aurait entre "démocratie locale", "citoyenneté locale" est le critère de nationalité, qui n'est d'ailleurs désormais plus un obstacle dans l'UE où le droit de vote local est bien accordé aux étrangers intracommunautaires, auxquels on n'oppose donc plus la notion de mérite, de récompense, ou de naturalisation.

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25/04/17
Koro  (Koromombo)

500...499...498...Compte à rebours ou débandade ?

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25/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 25/04/17

Ne concentrez pas les privilèges de l'honnêteté, de l'effort et du mérite sur les étrangers de la Guyane, d'aucuns vous rétorqueront la sociologie de la prison locale...

Aucune raison de présenter les étrangers comme les seules victimes du refus de la performance. La méfiance de tout ce qui dépasse est viscérale et omniprésente, d'inspiration aussi extérieure que locale...

Inutile donc de réserver les qualificatifs « sans dents, sans voix » aux seuls étrangers sur un territoire si mal gouverné. Les élus se plaignent de l'exécutif, les sans-dents bien nationaux se plaignent de leurs élus et de l'exécutif. Qq le vote des étrangers y changerait ?
Vous croyez réellement que la pression électorale fournie par les étrangers pousserait vers une meilleure gouvernance ?
(Déjà, le nombre ne fait de pression que s'il pousse dans la même direction)
Commencez par parfaire la gouvernance (et/par les institutions) avant de vouloir en faire bénéficier les étrangers si méritants. Pour leur offrir qq chose d'exemplaire qu'ils méritent tant...

Au passage, l'habitat insalubre, le retard scolaire, l'illettrisme, etc sont en partie alimentés par une immigration massive. Elle est certainement très méritante, mais est-ce la priorité de lui offrir le droit de vote avant d'être capable de faire face aux besoins qu'elle engendre ?

Les pays que tu cites ont effectivement une proportion d'étrangers nettement inférieure. C'est pitet justement pour cela qu'ils peuvent leur donner le droit de vote...

Concentrer = réduire à. "Concentrer le privilège de l'honnêteté aux étrangers", ce serait dire qu'ils sont les seuls honnêtes méritants possibles. Or pour qui se soucie du vivre ensemble, il s'agit au contraire d'élargir au tiers restant jusque là exclu, de l'inclure dans le cercle de la participation aux affaires locales de la cité, où ils vivent depuis des années. Parce 

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25/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de 4wap du 24/04/17

La réalité inspirante du droit de vote des étrangers en Europe, ce n'est pas seulement deux cantons suisses, c'est aussi la Belgique, les Pays-bas, le Danemark, Le Luxembourg, La suède. Et ces pays ont pourtant une proportion d'étrangers nettement inférieure.

La "bonne gouvernance", tel un deus ex-machina, un papa Galmot new génération visionnaire, sait-elle vraiment se montrer "intelligente" en dehors de toute pression/demande électorale, potentiellement portée par plus d'un un tiers de la population, comptant notamment parmi la plus défavorisée en matière d'accès au logement et à l'éducation?

La "bonne gouvernance", peut-elle se satisfaire intellectuellement de privilégier des centaines de millions d'euros pour le doublement de la RN1, plutôt que d'investir en priorité dans la résorption de l'habitat insalubre, le rattrapage scolaire, la lutte contre l'illettrisme, etc. au bénéfice, entre autres, de quelques 40% de sous-citoyens fantômes? Puisque évidement, ils ne comptent pas sur le plan électoral local.

Une société où les routes, si difficiles à entretenir, doivent donc impérativement avoir 4 voies (pour pouvoir mieux se précipiter vers les bouchons) bien avant que des politiques locales n'envisagent de s'occuper réellement de tout un pan délaissé de la population afin de mieux l'intégrer. La belle "bonne gouvernance" que voilà, pardi. A l'abri de toute contingence et responsabilité politique en provenance et envers un tiers de sa "populace", "sans dents, sans voix", réduite à l'aphonie politique par nos institutions. On peut toujours se mettre la cagoule à l'envers et se voiler la face, une telle société qui se complet ainsi dans l'occultation politique de demandes et besoins essentiels, intéressant largement une telle proportion de sa population, qui n'a pas voix au chapitre politique, cela ne parait pas être un modèle de société si intelligent que cela…

Comme vous le dites si bien, d'emblée la Guyane ne reconnait donc de fait, "ni effort, ni mérite" citoyen particulier à plus d'un tiers de ceux qui, présents de longue date, travaillent honnêtement et aussi durement 10h par jour, dans nos entreprises, sur nos chantiers, dans nos jardins et dans nos maisons,... uniquement parce qu'ils sont pour la plupart étrangers. Pour ce tiers là de la Guyane, cela devient donc accessoire… Vous n'avez donc pas envie que d'authentiques "méritants" influence la vie politique de la citée? Que devient donc cette idée de la "récompense", celle consistant aussi à reconnaitre et récompenser le mérite là où il se trouve, indépendamment de tout pédigrée?

La récompense, c'est la naturalisation quand elle est méritée.
C'est ainsi que procédait la République vis a vis de ses immigrés au début du XXème siècle.

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25/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 24/04/17

La réalité inspirante du droit de vote des étrangers en Europe, ce n'est pas seulement deux cantons suisses, c'est aussi la Belgique, les Pays-bas, le Danemark, Le Luxembourg, La suède. Et ces pays ont pourtant une proportion d'étrangers nettement inférieure.

La "bonne gouvernance", tel un deus ex-machina, un papa Galmot new génération visionnaire, sait-elle vraiment se montrer "intelligente" en dehors de toute pression/demande électorale, potentiellement portée par plus d'un un tiers de la population, comptant notamment parmi la plus défavorisée en matière d'accès au logement et à l'éducation?

La "bonne gouvernance", peut-elle se satisfaire intellectuellement de privilégier des centaines de millions d'euros pour le doublement de la RN1, plutôt que d'investir en priorité dans la résorption de l'habitat insalubre, le rattrapage scolaire, la lutte contre l'illettrisme, etc. au bénéfice, entre autres, de quelques 40% de sous-citoyens fantômes? Puisque évidement, ils ne comptent pas sur le plan électoral local.

Une société où les routes, si difficiles à entretenir, doivent donc impérativement avoir 4 voies (pour pouvoir mieux se précipiter vers les bouchons) bien avant que des politiques locales n'envisagent de s'occuper réellement de tout un pan délaissé de la population afin de mieux l'intégrer. La belle "bonne gouvernance" que voilà, pardi. A l'abri de toute contingence et responsabilité politique en provenance et envers un tiers de sa "populace", "sans dents, sans voix", réduite à l'aphonie politique par nos institutions. On peut toujours se mettre la cagoule à l'envers et se voiler la face, une telle société qui se complet ainsi dans l'occultation politique de demandes et besoins essentiels, intéressant largement une telle proportion de sa population, qui n'a pas voix au chapitre politique, cela ne parait pas être un modèle de société si intelligent que cela…

Comme vous le dites si bien, d'emblée la Guyane ne reconnait donc de fait, "ni effort, ni mérite" citoyen particulier à plus d'un tiers de ceux qui, présents de longue date, travaillent honnêtement et aussi durement 10h par jour, dans nos entreprises, sur nos chantiers, dans nos jardins et dans nos maisons,... uniquement parce qu'ils sont pour la plupart étrangers. Pour ce tiers là de la Guyane, cela devient donc accessoire… Vous n'avez donc pas envie que d'authentiques "méritants" influence la vie politique de la citée? Que devient donc cette idée de la "récompense", celle consistant aussi à reconnaitre et récompenser le mérite là où il se trouve, indépendamment de tout pédigrée?

Ne concentrez pas les privilèges de l'honnêteté, de l'effort et du mérite sur les étrangers de la Guyane, d'aucuns vous rétorqueront la sociologie de la prison locale...

Aucune raison de présenter les étrangers comme les seules victimes du refus de la performance.

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24/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 24/04/17

"Oui, l'obtention d'un milliard pour un mois de blocage est un succès indéniable sur le très court terme."

Puisque "bloublou a fini" mon cher Gyz, est-ce que l'on peut quand même répéter que ce milliard inclut aussi le financement de mesures, déjà actées dans le PA (pacte d'avenir) et reprises telles quelles dans les accords. Il est donc plus objectif de considérer que ce mois de blocage aura en réalité permis d'obtenir une rallonge des mesures et du financement du PA. Une rallonge difficile à déterminer précisément puisque aucuns détails et aucunes planifications comparatives ne sont disponibles entre le PA et les accords. Ne serait-ce parce que le PA renforcé in-extrémiste en mars n'a jamais été clairement réévalué. Pour rappel, le milliard du plan d'urgence décrit dans les accords, inclut des promesses de projet s'étalant sur 5 et voir même 10 ans… Certaines mesures, comme la cité judicaire et l'établissement pénitencier de St-Laurent, ne font même pas état d'un calendrier… De l'urgence planifiée sur 5 à 10 ans, voilà donc pour le "très court terme"…
Pour le PA, en septembre 2016 (cf. lien ci-dessous) bien avant la crise donc, il avait été évoqué 2,6 milliards sur 15 ans, soit 173 millions / an, sur 15 ans.

http://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/le-seminaire-du-pacte-d-avenir-...

Depuis, Roro a obtenu plus, puisque des mesures complémentaires ont été actées en mars avec Ségo.

https://www.ctguyane.fr/www/wp-content/uploads/2017/03/201703171209.pdf

Donc en réalité, le PA renforcé acté en mars, portait sur un financement en principe majoré par rapport à ces 2,6 milliards. Mais bon, à la rigueur, on n'en tient pas compte puisque on n'en a pas eu le chiffrage.

En partant sur le ratio minoré du PA initial (sans les mesures complémentaires du protocole du 17 mars donc) et en prenant la plus basse des planifications ébauchées dans les accords (5 à 10 ans pour certaines mesures) on a donc en fait affaire, à un plan d'urgence étalé sur au minimum 5 ans. Comprenant: 5 x 173 millions/an = 866 millions déjà actés à minima dans le PA avant la crise… Soit par rapport à cet accord à 1,086 milliard, un rab d'environ 220 millions grâce au mouvement.

Tu as bien suivi Gyz, sans les mesures complémentaires actée en mars, le PA ramené sur une durée de 5 ans, représentait donc 866 millions, à comparer avec le 1,086 milliard des accords. Si en plus tu considères que les accords portent sur un financement qui pour certaines mesures va bien au-delà des 5 ans (comme pour les constructions scolaires), alors cet écart de financement entre le PA et les accords va même en diminuant radicalement… Et pire, si tu considères en plus le surplus de financement implicite du PA renforcé, ben là, on commence à se poser des questions sur le gain réel… On va donc éviter. Pour la gloire de la bonne cause.

Et en fermant donc un peu les yeux, disons que 220 millions en plus c'est toujours cela de pris, et on aurait donc tort de ne pas se féliciter d'un tel succès, fut-il 5 fois moins indéniable qu'affiché. Reste encore à les concrétiser. Alors, pourvu que le probable gouvernement Macron prédit par les sondages, ne nous fasse pas payer les petites mélenchonite et lepenite aigües qui se sont déclenchées localement au premier tour.

Calculs zébus, Wap rabat-joie ! Tu désarçonnes tout positivisisme !
Allez, les 220 millions en plus c'est toujours cela ! Pitet une voie rapide ou un pont.
Rajoutons pitet la rapidité du versement des fonds pour la CTG, c'est à cela que j'ai pensé en « très court terme ».

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24/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Thierry du 22/04/17

Bonjour 4wap. Je suis assez souvent en phase avec ce que vous écrivez, mais au risque de me répéter, attention au pb que la loi organique qui détermine l'autonomie est votée en dernier ressort par le parlement national, sans possibilité de veto de la CT. Eminemment dangereux, c'est un des points qu'il faut absolument modifier, parce qu'il implique que c'est Paris qui détermine les conditions de l'autonomie, sans retour en arrière possible, et c'est démocratiquement et financièrement inacceptable. L'autonomie implique de prendre en charge la conduite de ses affaires, mais elle ne doit pas impliquer de dégager l'état de ses engagements de financement. L'autonomie n'est pas l'indépendance.
Ce que je crains dans la revendication c'est ce qui s'est passé à St Martin ou les élus locaux se sont fait rouler dans la farine par les experts du gouvernement, bien plus férus en droit et bien plus expérimentés qu'eux.

On a retrouvé l'élu visionnaire, ou à défaut la main invisible qui est derrière toute l'affaire. Dés le 8 décembre 2016, LainLain savait déjà pour ce mouvement social du mois de Mars, qui allait porter atteinte à la légitimité politique de l'actuel président de la CTG. Preuve à l'appui:

"Il [Roro] a une forte propension à se victimiser et à se dédouaner. Bientôt la cause de ses problèmes viendra de Mars!" LainLain 08-12-2016
http://www.franceguyane.fr

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24/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de 4wap du 22/04/17

C'est aussi du cinoche politique... La preuve, le collectif qui ne voulait négocier qu'avec les ministres en personne, se satisfait désormais que se ne soit finalement le Préfet qui signe l'accord...Tout cela, après lui avoir pourtant décerné un carton rouge et après avoir demandé publiquement, de façon catégorique, aux deux ministres qu'il s'en aille de Guyane. Mais bon, il fallait bien que les deux parties donnent l'impression d'une issue honorable pour chacune...à ce qui devenait une impasse pour tout le monde. L'accord signé est symbolique (d'où la présence complaisante de M.RIMANE) et ne vaudra qu'après une validation interministérielle, avec le futur gouvernement. En principe tout cela est aussi censé être soumis au parlement au travers du vote d'un futur projet de loi de finance. A suivre donc.

Pour mémoire, le milliard acté est considéré comme le collectif comme étant "en partie un réaménagement de dotations déjà programmées.". Et s'agissant des 2 milliards de rab, c'est seulement la demande qui est actée...avec une promesse d'examen... Tout cela est précisé dans l'accord signé.

Totalement confiant dans leur affaire, certains parmi les "nouveaux élus du peuple" prennent donc déjà les devants:

"Une fois que le prochain gouvernement sera en place, dès le premier jour, on va entrer en action. L'Etat nous doit sept milliards et pas deux", Olivier Goudet,

http://www.francetvinfo.fr/economie/crise-en-guyane...

La réalité inspirante du droit de vote des étrangers en Europe, ce n'est pas seulement deux cantons suisses, c'est aussi la Belgique, les Pays-bas, le Danemark, Le Luxembourg, La suède. Et ces pays ont pourtant une proportion d'étrangers nettement inférieure.

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24/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 22/04/17

Il faut s'inspirer de la réalité : le vote des étrangers ne concerne qu'une minorité des cantons, deux il me semble.
On est effectivement très loin des petits suisses, ce qui n'interdit pas de lorgner sur leur façon de faire la démocratie, y compris pour la Guyane : transparence, votations, population éduquée... c'est cela la priorité, non pas le droit de vote des étrangers.
Vous me semblez tristounnement disposé à ne voir que le mauvais côté des choses, comme la fissure inévitable de l'unité initiale.
Vous rabattez le même discours sur les élus. Vous ne voulez pas admettre la réalité, que l'action des élus s'est révélée infructueuse (http://www.franceguyane.fr/actualite..., pacte d'avenir etc) devant les arbitrages du gvt et ce, indépendamment des critiques que l'on peut faire à nombreux d'entre eux.
Vous ne reniez tout de même pas la nécessité et l'utilité du mvt, en remplacement des élus que le gvt refusait d'écouter.
La confiance dans les élus viendra des élections à venir. Rassurant ou pas, le peuple élira et assumera. Ne vous prenez pas la tête inutilement, que dire de plus ?
Cette cohésion même éphémère ne pouvait survenir que spontanément. Ceci n'interdit en rien la future remontée de confiance envers les politiques – théoriquement. A condition que... bien sûr.
Oui, l'obtention d'un milliard pour un mois de blocage est un succès indéniable sur le très court terme. Voyez le budget de la CTG où lire les commentaires de la presse nationale où ça crache abondamment sur la Guyane...


Quant aux 73/74... qu'importe. Pouvoir décisionnel ci et là, qu'importe. Ce n'est pas la question, ni en Métropole, ni en Guyane. La question n'est pas dans le mot « pouvoir », mais dans la façon de l'exercer. Appelons-là « gouvernance ».
On ne vous a pas menti. On ne vous a simplement pas dit que la qualité de la gouvernance (transparence, compétence, honnêteté) prime, et de loin, sur la distribution des pouvoirs. Le lieu du pouvoir de décision est secondaire. Ce qui compte, c'est que le décideur mène une bonne gouvernance.

Déjà, les pb de la France viennent d'une gouvernance à désirer. Le système est visqueux et décourageant. La Guyane en souffre à son tour, aggravé par bcp de facteurs comme des lois spécifiques d'un autre âge, idéologiques. Alors même que le peyi aurait besoin d'un dynamisme exceptionnel.
Votre incompréhension vient du fait que vous réfléchissez en statut juridique-politique, alors que je parle des changements de gouvernance. Les statuts 73/74 n'ont aucun rapport avec la gouvernance qui est de caractère moral, à définir et à assurer par une législation adéquate à inventer.
(Vous comprendrez qu'une telle législation ne saurait consister des « Moi président, je m'engage à ... »)
Accessoirement, il existe des sujets primordiaux qu'aucun des 73/74 ne peut cadrer. Mais ce n'est qu'un détail.

"Oui, l'obtention d'un milliard pour un mois de blocage est un succès indéniable sur le très court terme."
Puisque "bloublou a fini" mon cher Gyz, est-ce que l'on peut quand même répéter que ce milliard inclut aussi le financement de mesures, déjà actées dans le PA (pacte d'avenir) et

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24/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Jcb du 23/04/17

"écarter plus d'un tiers de la population présente,"
c'est bien là le problème !

est-ce le cas dans les "démocraties amies" dont vous me parlez ?

En tous cas, notre nouveau président ne représentera que 25% de la population, avec ou sans étrangers ! Et sans doute que 50% de la population Française ne sera pas représentée aux législatives !

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23/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Thierry du 22/04/17

Bonsoir Gyz,
Vous semblez encore plus pessimiste que moi, ce qui est quand même un exploit :o)

En fait vous relevez à juste titre l'animalité de l'être humain, mais pour ma part, je crois à l'éducation, je crois au vivre ensemble sur une base de valeurs communes et je crois que c'est à l'école que ça commence et que notre drame vient de la. D'une société qui s'est préoccupée d'élever des consommateurs au lieu d'éduquer de citoyens. Du coup on a élu les politiques qu'on mérite, les seuls que le système ait laissé passer... mais il y a toujours moyen de reprendre sa démocratie, et je crois au concours de circonstances qui permettra à une jeune génération de sortir et prendre son destin en mains. C'est en cela que la rédaction d'un projet public peut permettre de voir de nouvelles têtes, des gens avec du bon sens et un dévouement intègre comme on en rencontre souvent dans les associations. La compétence s'apprend, mais pas la générosité. Trouvons des gens généreux et intègres qui acceptent de s'engager et le reste viendra naturellement.
Quant à ce mouvement il était inévitable, comme le prochain le sera aussi, vu qu'on sera une nouvelle fois cocu, mais il n'était pas indispensable de se tirer une balle dans le pied en bloquant le pays et en sabotant l'économie déjà mal en point. Quand j'ai vu les élus prétendre occuper le CSG, quitte à faire la grève de la faim, j'ai eu un espoir. Las, j'ai du déchanter quand je les ai vus déguerpir pitoyablement au petit matin pressés d'aller se restaurer...Ce qui aurait eu de l'allure c'est que les élus et les grandes gueules du mouvement occupent la préfecture, le vrai symbole de l'état et non pas un CSG qui est indispensable à la Guyane et un bon partenaire social, puis de prendre le préfet en otage et entamer une grève de la faim sous la protection de la population... Mais bon, on n'a pas cette race de héros par ici, plutôt des petits zéros...

Bonjour Thierry
Je crains de vous agresser encore :-) : la prédominance de l'intérêt individuel
n'est point animalité mais une nécessité biologique évidente. C'est la valeur commune la plus partagée, la plus élémentaire.

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23/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de 4wap du 22/04/17

C'est un débat de société, le vote des étrangers aux élections locales, pourrait être acté par la loi. Aucune transgression, juste une évolution démocratique.

Le droit de vote aux élections locales, pour les étrangers résidant de façon continue sur le territoire depuis un certain ,existe déjà en Europe: Belgique, Danemark, Luxembourg, Pays-Bas, Suède et certains cantons suisses. Ces démocraties amies et partenaires ne se sont pas effondrés pour autant. Et, écarter plus d'un tiers de la population présente, de la vie politique de la citée (à l'échelon local) est-ce si bénéfique dans une démocratie?

"écarter plus d'un tiers de la population présente,"
c'est bien là le problème !

est-ce le cas dans les "démocraties amies" dont vous me parlez ?

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23/04/17
Koro  (Koromombo)

Allez, aboulez le pognon ! Un milliard vous avez dit ? Dont 700 millions déjà actés et que l'on n'a jamais vu ! Deux autres milliards dont le prochain président n'a sans doute rien à faire et que nous ne verrons jamais ! 37% de participation, mais pourquoi voter, nous recommencerons dans quinze ans. Les législatives, la région, allons voter pout les mêmes

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22/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Fluvial du 22/04/17

on aura tout vu dans ce pays ,un mec de l'utg qui signe un accord avec des élus . De quel droit ?qui lui a donné son pouvoir ?,et les autres syndicats??? .Ils vont ensuite l'emmener à Paris en première avec nos impôts . Dis moi "Guyanais" ce qui va changer pour toi!!!!!!!!!!.

C'est aussi du cinoche politique... La preuve, le collectif qui ne voulait négocier qu'avec les ministres en personne, se satisfait désormais que se ne soit finalement le Préfet qui signe l'accord...Tout cela, après lui avoir pourtant décerné un carton rouge et après avoir demandé publiquement, de façon catégorique, aux deux ministres qu'il s'en aille de Guyane.

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22/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 22/04/17

On ne va pas commencer à se prendre tout de suite pour des petits suisses...Encore qu'il y aurait effectivement lieu de s'inspirer du fait que dans certains de leurs cantons, le vote local des étrangers soit bel est bien une réalité.

"C'est très bon, parce que cette spontanéité signifie une cohésion surprenante et très positive, une maturation, une capacité d'action inespérée de la Guyane.". Vous aurez aussi remarqué que cette belle cohésion a très vite volé en éclat avec les barrages. Cohésion dans l'expression du ras-le-bol c'est certain, et là nous faisons le même constat positif. Bien que contrairement à vous, je ne trouve tant de positif que cela, dans cette incapacité à faire aux côtés des élus que nous avons désignés. Cela ne m'inspire justement rien de forcément positif pour la suite. La cohésion dans la défiance vis à vis de ceux que nous élisons. Certes, cela doit bien caresser certains de nos sentiments dans le sens du poil, mais il y a un quand même un truc qui cloche. Et encore une fois, pardon d'insister, cela n'a rien de si rassurant en matière de réelle "cohésion" en faveur de l'évolution statutaire vers plus d'autonomie politique locale. C'est une chose que ce "sans élus" encourage la mobilisation dans la revendication, c'en est une autre que d'e considérer que cela n'altère en rien notre capacité à la cohésion politique. Et le fait que cette défiance ne soit effectivement pas exclusivement locale, n'a rien de forcément réconfortant. Bref, la "cohésion" fondée sur la mise en défaut de notre système de "représentation" politique. Je n'ai pas tout à fait votre optimisme sur ce coup là.

"une maturation et une capacité d'action inespérée...". Car, disons qu'au-delà d'être capables d'aller marcher ensemble, dans la rue, ce qui est positif en effet, la route de la cohésion dans l'action politique reste par contre assez longue. On verra en effet ce que cela donnera de positif aux prochaines échéances électorales, si d'aventure ce mot d'ordre "tous pourris", "tous incompétents", tendait à se cristalliser un peu plus du fait des récents évènements. Mais bon, là je radote. Alors restons globalement sur le positifs, je suis d'accord.

Obtenir un milliard pour un mois de blocage, un succès? Ce n'est que la vielle tradition du "pas de vagues" et du saupoudrage qui a de nouveau fonctionné. Rien de bien nouveau sous le soleil. On remet une petite pièce dans la machine. Et vous le savez.

Sinon, vous m'étonnez beaucoup avec votre suggestion, à propos du pouvoir des élus locaux qui ne serrait pas accru avec un changement de statut, vers le 74 notamment. On nous aurait menti...

"En résumé dans le cas de la collectivité d'outre-met (COM) de l'article 74, outre la fusion des assemblées départementale et régionale et donc la mise en place d'une assemblée unique, la collectivité ainsi créée dispose de compétences législatives et réglementaires qui lui sont propres dans les domaines qui lui sont transférés par la loi organique ce qui a pour objet d'accroitre son pouvoir de décision et faciliter la "gouvernance locale"."

https://www.slideshare.net
Sauf "révolution" démocratique locale inespérée (genre referendum populaire) dont nous avons convenu ensemble qu'elle était peu probable. Une compétence législative et réglementaire locale sur certains domaines de compétence c'est forcément plus de pouvoir politique local et donc plus de pouvoir pour les élus locaux. Non?

Il faut s'inspirer de la réalité : le vote des étrangers ne concerne qu'une minorité des cantons, deux il me semble.
On est effectivement très loin des petits suisses, ce qui n'interdit pas de lorgner sur leur façon de faire la démocratie, y compris pour la Guyane : transparence, votations, population éduquée...

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22/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de 4wap du 22/04/17

On ne va pas commencer à se prendre tout de suite pour des petits suisses...Encore qu'il y aurait effectivement lieu de s'inspirer du fait que dans certains de leurs cantons, le vote local des étrangers soit bel est bien une réalité.

"C'est très bon, parce que cette spontanéité signifie une cohésion surprenante et très positive, une maturation, une capacité d'action inespérée de la Guyane.". Vous aurez aussi remarqué que cette belle cohésion a très vite volé en éclat avec les barrages. Cohésion dans l'expression du ras-le-bol c'est certain, et là nous faisons le même constat positif. Bien que contrairement à vous, je ne trouve tant de positif que cela, dans cette incapacité à faire aux côtés des élus que nous avons désignés. Cela ne m'inspire justement rien de forcément positif pour la suite. La cohésion dans la défiance vis à vis de ceux que nous élisons. Certes, cela doit bien caresser certains de nos sentiments dans le sens du poil, mais il y a un quand même un truc qui cloche. Et encore une fois, pardon d'insister, cela n'a rien de si rassurant en matière de réelle "cohésion" en faveur de l'évolution statutaire vers plus d'autonomie politique locale. C'est une chose que ce "sans élus" encourage la mobilisation dans la revendication, c'en est une autre que d'e considérer que cela n'altère en rien notre capacité à la cohésion politique. Et le fait que cette défiance ne soit effectivement pas exclusivement locale, n'a rien de forcément réconfortant. Bref, la "cohésion" fondée sur la mise en défaut de notre système de "représentation" politique. Je n'ai pas tout à fait votre optimisme sur ce coup là.

"une maturation et une capacité d'action inespérée...". Car, disons qu'au-delà d'être capables d'aller marcher ensemble, dans la rue, ce qui est positif en effet, la route de la cohésion dans l'action politique reste par contre assez longue. On verra en effet ce que cela donnera de positif aux prochaines échéances électorales, si d'aventure ce mot d'ordre "tous pourris", "tous incompétents", tendait à se cristalliser un peu plus du fait des récents évènements. Mais bon, là je radote. Alors restons globalement sur le positifs, je suis d'accord.

Obtenir un milliard pour un mois de blocage, un succès? Ce n'est que la vielle tradition du "pas de vagues" et du saupoudrage qui a de nouveau fonctionné. Rien de bien nouveau sous le soleil. On remet une petite pièce dans la machine. Et vous le savez.

Sinon, vous m'étonnez beaucoup avec votre suggestion, à propos du pouvoir des élus locaux qui ne serrait pas accru avec un changement de statut, vers le 74 notamment. On nous aurait menti...

"En résumé dans le cas de la collectivité d'outre-met (COM) de l'article 74, outre la fusion des assemblées départementale et régionale et donc la mise en place d'une assemblée unique, la collectivité ainsi créée dispose de compétences législatives et réglementaires qui lui sont propres dans les domaines qui lui sont transférés par la loi organique ce qui a pour objet d'accroitre son pouvoir de décision et faciliter la "gouvernance locale"."

https://www.slideshare.net
Sauf "révolution" démocratique locale inespérée (genre referendum populaire) dont nous avons convenu ensemble qu'elle était peu probable. Une compétence législative et réglementaire locale sur certains domaines de compétence c'est forcément plus de pouvoir politique local et donc plus de pouvoir pour les élus locaux. Non?

Bonjour 4wap. Je suis assez souvent en phase avec ce que vous écrivez, mais au risque de me répéter, attention au pb que la loi organique qui détermine l'autonomie est votée en dernier ressort par le parlement national, sans possibilité de veto de la CT. Eminemment dangereux, c'est un des points qu'il faut absolument modifier, parce qu'il implique que c'est Paris

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22/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 21/04/17

Bonjour Thierry. Je vous ai prévenu combien c'est difficile... : il ne s'agit pas « d'accepter » que certains cherchent à faire tourner un mouvement à leur avantage, selon leurs intérêts. (On s'en fout. Vous vouliez parler de l'avenir, non ?) Il s'agit de comprendre que la recherche de son intérêt propre est un comportement normal, naturel. Comprendre qu'il faut faire avec. Comprendre que la bonne réaction n'est pas de le dénoncer de la hauteur supposée de notre moralité, mais d'établir des règles qui canalisent ce comportement (de tout un chacun) dans la bonne direction. Avec des bonnes lois bien appliquées. Pour que la société soit la plus juste possible, sans entraver la récompense de l'effort... Parce que la recherche de l'intérêt individuel, c'est la base de tout. C'est le moteur. D'autres puissances ont déjà essayé de le débrancher, dans d'autres pays pas moins intelligents que la Gaulle. Ils l'ont appris...
Cette compréhension est forcément déficiente dans toute société de nature collectiviste. Une société de nature collectiviste est précisément à l'antipode de cette vision.

Le pendant logique mais non automatique de cette acceptation serait un cadre sociétal plus performant et agréable. A condition d'agir en conséquence... L'extrême difficulté de la sortie d'une configuration collectiviste réside à la fois dans la difficulté de compréhension de ce que je viens vous dire (car elle dépend d'une disposition culturelle qui devrait dépasser la médiocrité commune), mais aussi dans l'intérêt contraire de ceux qui profitent, cad ceux qui dirigent...

Ces deux facteurs rendent très difficile la sortie d'un régime collectiviste (un seul exemple) Et bien sûr, la primauté de l'intérêt individuel ne disparaît point, mais nié et occulté, il sera mal canalisé provoquant corruption, triche, avantages immorales (mais légales:-) etc. L'« affaire Fillon » n'est pas l'affaire de FFillon, elle est juste une révélation des déviances d'un tel modèle.
Rappelez-vous de la Ferme des animaux...

Quelle que soit votre position, ou la mienne, ou la sienne, l'homme profitera tjs de sa position, de ses possibilités, et de son impunité. « Croire à la propreté de la politique » et « l'intégrité de refuser » le mal sont en effet une naïveté interdite dans le cadre d'une réflexion, surtout devant un modèle collectiviste qui pousse au vice...

Voilà une première étape, tenez-moi au courant.

Quant à la violence...Vous savez bien que la France entière est une société assez bloquée, donc conflictuelle. Le pays le plus conflictuel de l'Union. Tout passe par des rapports de force, la culture du dialogue est étonnement faible. En Guyane c'est encore pire, pour plusieurs raisons. Et comme l'administration se résume au pas de vague au moindre coût, la Guyane n'a jamais rien obtenu sans rapport de force. Oui, seul un mouvement d'ampleur permet d'obtenir qq chose, fût-ce la demande la plus justifiée et raisonnable. Ce fut déjà couché sur papier il y a pile vingt ans par un fonctionnaire (Merle, devenu conseiller d'Etat par la suite). Sans aucun chgt... on se demande à quoi sert de conseiller « l'Etat ».
Appelez-le violence si vous voulez. C'est comme ça, vous avez la démonstration devant vous. C'est un pays où le mouvement social (la « violence ») relève de l'intérêt général...

(C'est pour cela que j'ai déjà dit par le passé que la qualité des propositions locales ou des élus est secondaire... en temps normaux)
La tromperie est moralement inacceptable et démocratiquement très-très courante. Il y a eu un président qui l'a légitimée en son temps... Elle est devenue un outil politique (la promesse n'engage que...) et alourdit les chgt nécessaires...

La constat des carences institutionnelles ne signifie pas le jet de tout par dessus bord. J'ai dit que l'avenir de la Guyane passe par des aménagements institutionnels jamais vus, nommons-les chgt de statut. Qu'il n'y a pas d'alternative.
Un pays est souverain de modifier sa constitution, la fixation sur les textes et règles actuels est inutile : nécessité fait loi.

Votre demandez ma contribution pour un projet pour la Guyane. Je suis sincèrement très honoré, mais votre idée ne manque pas de piment : vous le demandez A MOI ?
Sachez que je regarde avec une certaine condescendance ces pleurnichards qui piaulent sur leurs « pertes financières » causées par les barrages. Un mois de misère... Je les moque, vous savez ?
Je ne vous dis pas mes pertes subies dans ce pays défroqué, vautré dans la stupidité, la corruption et vices de toutes sortes. Où l'effort et compétence sont combattus, puis stupidement imités... Des années et des sommes. C'est par millions, cher Thierry.
Dites-moi une seule bonne raison à contribuer à quoi que ce soit entre deux pages d'un mémoire par lequel je cherche à me faire verser une misère de 700 Euros, composée d'un reliquat de subvention « oublié » par l'administration et d'une amende incompréhensible déjà annulée par le TA.
Jamais versée au motif que je n'ai pas le droit d'être là.... que je n'ai pas à exister, ami Thierry. Que le juge dise le contraire, ça n'a aucune importance... Ah oui, la constitution... Et vous demandez mon avis ?
Au pays où le droit est supprimé, la gueuserie rétablie ? Où l'administration étatique (son tribunal à elle) déclare que la privation de ce qui est nécessaire ne constitue pas un préjudice ? Au nom du peuple français ?
Au pays où plus t'es c... plus t'es bien vu, conformément à l'intérêt de la médiocrité omniprésente ? Où l'on raccourcit ce qui dépasse et on étire le nain ? Où l'on récompense le vol et punit le mérite ?
Vous ne savez pas la crasse à traiter. Vous ne rendez pas compte de la tâche. Preuve en est votre fixation sur la représentativité locale, alors qu'elle n'est pas l'essentiel. Ici, il faut commencer par des bases.

Vous entre-apercevez maintenant pour quoi je n'ai plus l'intérêt. Et même à supposer que j'accepte, la distance serait telle qu'il leur serait impossible d'en tirer le moindre bénéfice... On ne donne pas de caviar aux cochons, mon ami.

Mais je vous propose un deal : on m'a suggéré pas plus tard qu'hier d'être candidat aux législatives. Amusant et désespérant... Elisez-moi député et vous aurez qq chose :-) Et mettez Mancée à la 2ème circ, car je ne saurais la voir...

Donnant-donnant, c'est bien plus correct que le service dont vous bénéficiez actuellement.

En attendant plaisir m'est causer avec Vous.

Bonsoir Gyz,
Vous semblez encore plus pessimiste que moi, ce qui est quand même un exploit :o)

En fait vous relevez à juste titre l'animalité de l'être humain, mais pour ma part, je crois à l'éducation, je crois au vivre ensemble sur une base de valeurs communes et je crois que

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22/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Jcb du 20/04/17

On ne transige pas avec la notion de citoyenneté : soit on est un citoyen français avec tous ses droits et ses devoirs, soit on est étranger et on n'a pas le même statut ni le droit de vote. Personne n'interdit à un étranger en situation régulière qui veut s'installer définitivement en Guyane de demander la nationalité française.

C'est un débat de société, le vote des étrangers aux élections locales, pourrait être acté par la loi. Aucune transgression, juste une évolution démocratique.
Le droit de vote aux élections locales, pour les étrangers résidant de façon continue sur le territoire depuis un certain ,existe déjà en Europe: Belgique, Danemark, Luxembourg, Pays-Bas,

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22/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 21/04/17

1. Je déplore les échecs des élus. Il n'est pas bon que les élus ne soient pas à la hauteur. Ce n'est pas bon.
Je ne sais pas comment le dire autrement.

2. Il est bon que bcp de Guyanais aient exprimé leurs ressentiments dans un mvt populaire. C'est bon et utile, indispensable.

3. Il est particulièrement bon que ce mvt soit aussi spontané que possible, à savoir sans les élus. C'est très bon, parce que cette spontanéité signifie une cohésion surprenante et très positive, une maturation, une capacité d'action inespérée de la Guyane.
Aussi bon parce que cette spontanéité a permis une adhésion infiniment plus importante voire une adhésion tout court, qui aurait été inenvisageable à l'appel d'un élu quelconque. Aussi bon parce que cette spontanéité a donné plus de crédibilité au mvt. Bcp plus.

Donc, je n'applaudis pas les défaillances de la représentativité, j'applaudis la réaction inespérée à cet état de fait.

Il est bon que les élus n'aient pas parlé directement aux représentants du gouvernement. Ils auraient eu moins de poids.

« vous ne parvenez pas franchement à mieux…". Hein ? Avec le milliard obtenu ? Le budget de la CTG rétabli ?
Bien sûr que quiconque peut dire ce qu'il veut, bien sûr que rien ne changera à la suite. C'est au peuple d'en tirer les conséquences, par la voie démocratique.

La fragilisation de la légitimité politique n'est ni nouvelle, ni locale. La nécessité d'un changement de statut est indépendante de l'adhésion de quiconque. Comme j'ai dit, son économie actuelle coûtera encore plus chère. Imaginez la Guyane avec les mêmes indicateurs sociaux-économiques, mais avec 600 000 d'habitants... Et les indicateurs seront pires, indépendamment de l'absence de désir de "révolution" démocratique.

Ce qui vous devrait préoccuper, c'est qu'il ne suffise pas de nommer la démocratie, il faut aussi la bien pratiquer. La remplir de contenu. Il faut bien faire avec ce qu'il est, oui, mais il faut chercher à faire mieux... Non?

Tout changement statutaire passerait par une élection locale, il n'est pas obligatoire de reconduire les mêmes. Pourquoi tenez-vous donc pour acquis qu'un nouveau statut donnerait plus de pouvoir à ces mêmes élus ? Déjà, pourquoi plus de pouvoir tout court ?

Un tiers de la population ou pas, la question est la direction... Les étrangers la connaîtraient mieux ?

« On peut donc tout de même s'interroger sur le type de société que cela produit. Y compris en termes de démocratie et de représentativité réelle du "peuple" guyanais. Plus d'un tiers… »

Vous rigolez ? Regardez la Suisse ou le Singapour...

www.lematin.ch/suisse

www.ekm.admin.ch/ekm/fr

On ne va pas commencer à se prendre tout de suite pour des petits suisses...Encore qu'il y aurait effectivement lieu de s'inspirer du fait que dans certains de leurs cantons, le vote local des étrangers soit bel est bien une réalité.

"C'est très bon, parce que cette spontanéité signifie une cohésion surprenante et très positive, une maturation, une capacité d'action inespérée de la Guyane."

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22/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Jcb du 22/04/17

Moi, je vous fais rigoler, mais vous, vous me faites pleurer...!

Oh, vu vos "maigres ressources intellectuelles" ...

Répondre

22/04/17
Weenana  (Troie)

En réponse au message de Lematourien du 17/04/17

Est-il possible de contacter le CSA pour qu'il regarde un peu ce qui se passe sur Guyane Première, notamment avec l'article du 16/04, sur l'incitation au vote blanc face au mépris de l'état français!!! Faudrait peut être leurs rappeler aux fonctionnaires de Guyane Première par qui ils sont payés et qui ils représentent...Sinon ils n'ont qu'aller travailler sur radio Peyi!!

Oui, tu peux ! http://www.csa.fr/  Tu peux aussi signaler Radio Péyi (;))

Répondre

22/04/17
Ceperou  (Cayenne)

En réponse au message de Ceperou du 20/04/17

RECOURS EN INDEMNISATION OUVERTS AUX COMMERÇANTS DU FAIT DES BARRAGES.

A l’heure ou un accord semble devoir se dessiner pou lagwiyann dékolé, un bref rappel des dispositions permettant aux commerçants d’exercer un recours en indemnisation s’impose.

Tout d’abord tordons le coup à une idée reçu :

L’absence de poursuite disciplinaire ou judiciaire à l’encontre des participants au mouvement de revendications de ces dernières semaines que pourrait acter le protocole, n’équivaut pas à une immunité totale : elle ne s’imposerait qu’à l’égard des signataires, en l’occurrence l’Etat, la Collectivité et les parlementaires, à l’exclusion de toute autre personne et de la Justice qui demeure indépendante.

Elle laisserait donc la possibilité aux commerçants, victimes des entraves à la libre circulation, d’engager des recours pour obtenir indemnisation des préjudices subis.

Ces voies de recours sont de deux ordres, elles peuvent être dirigées soit contre l’Etat devant la juridiction administrative, soit directement contre les organisateurs de ces barrages devant la juridiction civile ou pénale :


I - Dirigée contre l’Etat :

Contre l’Etat, le fondement de ce recours repose sur l’article Article L2216-3 Du Code générale des collectivités territoriales qui dispose que : « l'Etat est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens. »

Il en découle que la responsabilité de l’Etat sera engagée dès lors que « les dégâts », autrement dit le dommage ou le préjudice subi par le commerçant, seront le résultat direct «de délits commis à force ouverte par des attroupements ou rassemblements», c’est-à-dire en lien direct avec les barrages organisés par des groupes de personnes et constituant une entrave à la liberté de circuler.


II – Dirigée contre les organisateurs :

L’article 1240 du code civil pose le principe selon lequel « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

« Tout fait » s’entend, en l’occurrence, par les barrages, constitutifs également du délit d’entrave à la circulation.

« Le dommage », c’est-à-dire le préjudice économique, doit être en relation directe avec la violation de la liberté de circuler.

Pour réclamer une indemnisation, cela implique que les auteurs du dommage, soient identifiés individuellement. Il s’agit des individus participant directement à la formation des barrages – dont certains s’affichent sur les réseaux sociaux - ou des meneurs et organisateurs qui ont largement médiatisé leur action.

Cette exposition sur les réseaux sociaux et médiatique devrait permettre d’identifier facilement les responsables.

Le PORTE-PAROLE DU COLLECTIF A AFFIRMÉ À TORT QUE L’ACCORD PROTÉGERAIT D’ÉVENTUELLES POURSUITES JUDICIAIRES comme le souligne le procureur de la République article (Guyaweb http://www.guyaweb.com/actualites...)

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22/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Gyz du 21/04/17

Bonjour Thierry. Je vous ai prévenu combien c'est difficile... : il ne s'agit pas « d'accepter » que certains cherchent à faire tourner un mouvement à leur avantage, selon leurs intérêts. (On s'en fout. Vous vouliez parler de l'avenir, non ?) Il s'agit de comprendre que la recherche de son intérêt propre est un comportement normal, naturel. Comprendre qu'il faut faire avec. Comprendre que la bonne réaction n'est pas de le dénoncer de la hauteur supposée de notre moralité, mais d'établir des règles qui canalisent ce comportement (de tout un chacun) dans la bonne direction. Avec des bonnes lois bien appliquées. Pour que la société soit la plus juste possible, sans entraver la récompense de l'effort... Parce que la recherche de l'intérêt individuel, c'est la base de tout. C'est le moteur. D'autres puissances ont déjà essayé de le débrancher, dans d'autres pays pas moins intelligents que la Gaulle. Ils l'ont appris...
Cette compréhension est forcément déficiente dans toute société de nature collectiviste. Une société de nature collectiviste est précisément à l'antipode de cette vision.

Le pendant logique mais non automatique de cette acceptation serait un cadre sociétal plus performant et agréable. A condition d'agir en conséquence... L'extrême difficulté de la sortie d'une configuration collectiviste réside à la fois dans la difficulté de compréhension de ce que je viens vous dire (car elle dépend d'une disposition culturelle qui devrait dépasser la médiocrité commune), mais aussi dans l'intérêt contraire de ceux qui profitent, cad ceux qui dirigent...

Ces deux facteurs rendent très difficile la sortie d'un régime collectiviste (un seul exemple) Et bien sûr, la primauté de l'intérêt individuel ne disparaît point, mais nié et occulté, il sera mal canalisé provoquant corruption, triche, avantages immorales (mais légales:-) etc. L'« affaire Fillon » n'est pas l'affaire de FFillon, elle est juste une révélation des déviances d'un tel modèle.
Rappelez-vous de la Ferme des animaux...

Quelle que soit votre position, ou la mienne, ou la sienne, l'homme profitera tjs de sa position, de ses possibilités, et de son impunité. « Croire à la propreté de la politique » et « l'intégrité de refuser » le mal sont en effet une naïveté interdite dans le cadre d'une réflexion, surtout devant un modèle collectiviste qui pousse au vice...

Voilà une première étape, tenez-moi au courant.

Quant à la violence...Vous savez bien que la France entière est une société assez bloquée, donc conflictuelle. Le pays le plus conflictuel de l'Union. Tout passe par des rapports de force, la culture du dialogue est étonnement faible. En Guyane c'est encore pire, pour plusieurs raisons. Et comme l'administration se résume au pas de vague au moindre coût, la Guyane n'a jamais rien obtenu sans rapport de force. Oui, seul un mouvement d'ampleur permet d'obtenir qq chose, fût-ce la demande la plus justifiée et raisonnable. Ce fut déjà couché sur papier il y a pile vingt ans par un fonctionnaire (Merle, devenu conseiller d'Etat par la suite). Sans aucun chgt... on se demande à quoi sert de conseiller « l'Etat ».
Appelez-le violence si vous voulez. C'est comme ça, vous avez la démonstration devant vous. C'est un pays où le mouvement social (la « violence ») relève de l'intérêt général...

(C'est pour cela que j'ai déjà dit par le passé que la qualité des propositions locales ou des élus est secondaire... en temps normaux)
La tromperie est moralement inacceptable et démocratiquement très-très courante. Il y a eu un président qui l'a légitimée en son temps... Elle est devenue un outil politique (la promesse n'engage que...) et alourdit les chgt nécessaires...

La constat des carences institutionnelles ne signifie pas le jet de tout par dessus bord. J'ai dit que l'avenir de la Guyane passe par des aménagements institutionnels jamais vus, nommons-les chgt de statut. Qu'il n'y a pas d'alternative.
Un pays est souverain de modifier sa constitution, la fixation sur les textes et règles actuels est inutile : nécessité fait loi.

Votre demandez ma contribution pour un projet pour la Guyane. Je suis sincèrement très honoré, mais votre idée ne manque pas de piment : vous le demandez A MOI ?
Sachez que je regarde avec une certaine condescendance ces pleurnichards qui piaulent sur leurs « pertes financières » causées par les barrages. Un mois de misère... Je les moque, vous savez ?
Je ne vous dis pas mes pertes subies dans ce pays défroqué, vautré dans la stupidité, la corruption et vices de toutes sortes. Où l'effort et compétence sont combattus, puis stupidement imités... Des années et des sommes. C'est par millions, cher Thierry.
Dites-moi une seule bonne raison à contribuer à quoi que ce soit entre deux pages d'un mémoire par lequel je cherche à me faire verser une misère de 700 Euros, composée d'un reliquat de subvention « oublié » par l'administration et d'une amende incompréhensible déjà annulée par le TA.
Jamais versée au motif que je n'ai pas le droit d'être là.... que je n'ai pas à exister, ami Thierry. Que le juge dise le contraire, ça n'a aucune importance... Ah oui, la constitution... Et vous demandez mon avis ?
Au pays où le droit est supprimé, la gueuserie rétablie ? Où l'administration étatique (son tribunal à elle) déclare que la privation de ce qui est nécessaire ne constitue pas un préjudice ? Au nom du peuple français ?
Au pays où plus t'es c... plus t'es bien vu, conformément à l'intérêt de la médiocrité omniprésente ? Où l'on raccourcit ce qui dépasse et on étire le nain ? Où l'on récompense le vol et punit le mérite ?
Vous ne savez pas la crasse à traiter. Vous ne rendez pas compte de la tâche. Preuve en est votre fixation sur la représentativité locale, alors qu'elle n'est pas l'essentiel. Ici, il faut commencer par des bases.

Vous entre-apercevez maintenant pour quoi je n'ai plus l'intérêt. Et même à supposer que j'accepte, la distance serait telle qu'il leur serait impossible d'en tirer le moindre bénéfice... On ne donne pas de caviar aux cochons, mon ami.

Mais je vous propose un deal : on m'a suggéré pas plus tard qu'hier d'être candidat aux législatives. Amusant et désespérant... Elisez-moi député et vous aurez qq chose :-) Et mettez Mancée à la 2ème circ, car je ne saurais la voir...

Donnant-donnant, c'est bien plus correct que le service dont vous bénéficiez actuellement.

En attendant plaisir m'est causer avec Vous.

Moi, je vous fais rigoler, mais vous, vous me faites pleurer...!

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22/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Koro du 21/04/17

Qui vous parle de verser du sang ? N'essayez pas de tout mélanger volontairement ! Il suffit pour commencer que la maternité de Saint Laurent ne soit plus un appel d'air. Et surtout pas moi, personne ne conteste la présence des étrangers sur notre territoire depuis longtemps.

Bonjour Koro
Vous avez prétendu que les étrangers étaient Le problème. Je vous demande de le
démontrer. Il est trop facile d'utiliser de tels arguments alors qu'ils sont faux, je vous le démontrerai, et du coup occultent les vrais problèmes. J'ai eu il y a un mois, une discussion

Lire la suite

22/04/17
Fluvial  (Cayenne)

on aura tout vu dans ce pays ,un mec de l'utg qui signe un accord avec des élus . De quel droit ?qui lui a donné son pouvoir ?,et les autres syndicats??? .Ils vont ensuite l'emmener à Paris en première avec nos impôts . Dis moi "Guyanais" ce qui va changer pour toi!!!!!!!!!!.

Répondre

21/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de 4wap du 20/04/17

J'ai toujours du mal à interpréter au mieux votre position entre ces deux discours:

"Si, je vois une évolution : c'est justement le fait que le mouvement soit populaire et sans les élus...C'est très positif."

"Hoho-là, je n'ai pas justifié et applaudi la mise en sourdine des élus. Je déplore leurs échecs et leur effacement actuel qui porte atteinte à leur légitimité et surtout, fige la situation."

En quoi ce "sans les élus", "très positif" (applaudi donc?) mentionné précédemment, est-il si positif que cela pour vous?

Convenez aussi que leur "effacement" relatif (mais seulement partiel, encore une fois) fut aussi quelque peu subi, tout le monde a entendu les menaces des gros bras interdisant aux élus de parler directement aux représentants du gouvernement. Ce qui reste problématique dans une démocratie.

De plus, le paradoxe, c'est que leurs échecs, risquent aussi d'être en partie "couverts" par la situation, si l'échec de la négociation actuelle collectif/gouvernement, démontre que finalement l'Etat ne négocie pas vraiment. Cette séquence risque donc de jouer aussi en faveur du dédouanement, sur le mode: "vous voyez, vous nous accusez d'être mauvais, mais même vous avec un mois de blocages et le soutien des manifestants, vous ne parvenez pas franchement à mieux…". Et cela fonctionnera probablement, car la situation s'y prête. Le gros succès populaire des manifs, étant aussi en grande partie lié au sentiment d'abandon, voir pour certains de mépris, de la part du pouvoir central. Bref, cette mise à l'écart momentanée, n'aura été qu'infantile, et ne changera rien à la suite, les élus reprendront bien leur place.

Roro, a d'ailleurs commencé à poser ses jalons:

"Alexandre s'agace. À ce moment-là, les leaders du mouvement Davy Rimane et Olivier Goudet échangent un regard entendu. Mais le président de la CTG, Rodolphe Alexandre, reprend la main. Très énervé, il lance : « Je n'ai pas perdu de légitimité. J'ai toujours été aux côtés du collectif. Nous sommes avec le peuple, pour le peuple et dans le peuple. Ce sont les ministres qui ont créé la fracture entre le collectif et les élus. Ce sont eux qui ont conduit le pays dans la situation que nous connaissons. Vous voulez marcher avec nous, vous marcherez avec nous. Mais n'oubliez pas que nous avons été élus démocratiquement et que nous avons le pouvoir de la signature. Si vous voulez l'affrontement ce soir, nous irons à l'affrontement. Mais il faut qu'on soit ensemble. Je n'accepte pas qu'un préfet m'écrive Vous pouvez venir si le collectif l'autorise. On est où là ? Dans une dictature ? Moi je vais à la préfecture. Et si vous venez avec moi, je serai très fier. » "

http://www.franceguyane.fr/

A la limite, si cette "mise à l'écart des élus", telle une révocation informelle, conduisait effectivement à un renouvellement concret d'une classe politique qui a échoué, il y aurait un certain bénéfice politique collectif. Mais ce ne sera pas vraiment le cas. Ce qui restera de cette délégitimation c'est donc surtout le sentiment de fragilisation de cette légitimité politique locale, qui justement de mon point de vue ne plaide pas en faveur de cette confiance, nécessaire à une adhésion majoritaire à l'idée de changement de statut, vers plus d'autonomie politique. Beaucoup ont voté en 2010 contre ce changement par crainte des élus actuels, "tous pourris" pour les plus véhéments, quoique pourtant relativement inoffensifs et respectueux des règles institutionnelles. Les mêmes, plus beaucoup d'autres, ne changeront donc pas d'avis, si en plus ces élus locaux, peuvent être aussi facilement "renversés" par un mouvement social démocratiquement bordélique, quelle que soit la légitimité de certaines de ses revendications. Pour espérer le changement, en principe il faut d'abord susciter la confiance dans la stabilité des institutions à venir. Ce qui implique donc aussi un respect des institutions du moment. C'est un incontournable politique compte tenu de la validation préalable par les urnes, indispensable à une évolution. Et ce d'autant plus qu'il n'y a en effet pas de de désir de "révolution" démocratique particulier en Guyane, susceptible d'aller dans le sens d'une remise en cause de cette légitimité. Elle n'est pas contestée. Et le constater, ce n'est pas arguer d'une "valeur incontestable".

"Mais bien sûr que la démocratie se repose sur le choix des urnes. Le hic entre nous est que vous semblez attribuer une valeur incontestable non seulement à son principe, mais aussi à sa pratique. Or, la revendication de la démocratie et sa mise en oeuvre ne garantissent en rien le respect de ses principes..."..

Oui certes, mais et alors? Pour ce qui nous préoccupe. Vu que ce principe de la légitimité des urnes, dans notre démocratie actuelle, n'est justement pas remis en cause, encore moins en Guyane. Il faut bien faire avec ce qui est. Non?


Pour faire fi de cela, il faudrait sinon se résoudre à "espérer" que la crainte de "sombrer" produise malgré tout, et malgré cette décrédibilisation du statut des élus, une sorte de sursaut électif et collectif salutaire, en faveur de l'idée de ce changement statutaire, qui donnerait pourtant plus de pouvoir à ces même élus décrédibilisés. Un acte contradictoire inespéré donc, qui s'imposerait subitement telle une évidente solution de la dernière chance. Ceci est franchement très théorique. Ça ou un futur papa Galmot transcendant, auquel vous et moi ne croyons pas trop je pense.

"...les questions identitaires ne s'estomperont pas. Au contraire.". Nous divergeons donc sur ce point. L'avantage des revendications terre à terre du collectif, c'est qu'elles nous ont plus ou moins épargné le couplet sur l'identité et notamment sur la créolité (du projet de changement de statut de 2010) et son petit penchant à prendre un peu trop de place, ce qui en 2010 en rebutât plus d'un. Cette fois, le ton des manifs, fut aussi celui de l'unité et de "l'universalité" locale.

Sinon, je conviens que dans l'esprit de beaucoup le sujet du vote des étrangers est effectivement accessoire. Tout comme l'est encore hélas, en grande partie, la question de l'évolution statutaire. Je signale juste que l'on parle bien de plus d'un tiers de la population, un sur trois, qui travaille et habite aussi en Guyane, sans qu'on lui reconnaisse la moindre légitimité politique au sens large. On peut donc tout de même s'interroger sur le type de société que cela produit. Y compris en termes de démocratie et de représentativité réelle du "peuple" guyanais. Plus d'un tiers…

1. Je déplore les échecs des élus. Il n'est pas bon que les élus ne soient pas à la hauteur. Ce n'est pas bon.
Je ne sais pas comment le dire autrement.

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21/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Thierry du 20/04/17

Bonjour Gyz.
En fait, nos positions sont proches et parfois identiques. on diffère sur des détails.

Vous semblez accepter, parce qu'humaine, la manipulation d'un mouvement, quand j'ai la bêtise idéologique de croire à la politique et à l'intégrité et de la refuser. Une chemise est blanche ou tâchée, même si la tâche est petite et cachée dans le pantalon. Comment croire en ceux qui disent rouge quand ils pensent bleu et surtout parce que cela les arrange. La tromperie ne peut se justifier, même si vous avez raison qu'elle a de tous temps présidé la politique pour nous mener au discrédit d'aujourd'hui. Ce n'est démocratiquement pas acceptable.
Nous sommes d'accord sur le fait que les options constitutionnelles ne sont pas satisfaisantes, mais vous ne pouvez tout jeter par dessus bord, sauf à penser que seule la violence obligera Paris à céder et à céder pour quoi? Il faut connaître la constitution et les deux articles incriminés pour pouvoir en demander dans le cadre constitutionnel, une révision et une réécriture, avant de changer un statut qu'il conviendrait déjà de déterminer. C'est la règle constitutionnelle, la seule à suivre pour changer, la seule qui vaille parce qu'elle protège cette constitution. Donc ce que je prétends, c'est qu'il faut commencer par penser la réécriture qu'on souhaite et on ne peut la déterminer que si on sait ce qu'on souhaite et donc si on a un projet. On est d'accord tous deux pour constater la vacuité de projet et de budget à ce jour. Depuis 2009, il y en a qui auraient pu bosser quand même....Comment convaincre la population de voter pour un statut sans projet, pour un chèque en blanc à des gens qui sentent le soufre. C'est ce qui s'est passé en 2010 et c'est ce qui se repassera tant qu'on ne fera pas l'effort d'être crédible et de convaincre.
Vous dîtes qu'il faudra être inventif, et notamment inventer une autre manière de représenter et je suis curieux de lire vos propositions. Elles m'intéressent réellement.
Ceci dit, vous êtes éminemment et à juste titre critique et pessimiste, mais ce n'est pas parce que les choses sont difficiles qu'il ne faut rien faire. Vous parlez du manque de compétences général en Guyane, ce qui est normal avec une Education Nationale qui laisse 59% de ses gamins en échec, mais il reste néanmoins des compétences, qui le plus souvent s'expatrient de Guyane. Il y a aussi une diaspora guyanaise qui peut aussi apporter sa participation. Pour ma part, j'ai commencé à compiler et commenter les 280 pages du fatras que le collectif a eu l'indécence de remettre au gouvernement et à la presse et je conclus que ce n'était pas si difficile de faire ce travail de synthèse. C'est simplement la preuve que ces gens s'en foutent et ne comptent que sur la force. Les revendications c'est juste l'habillage sexy de la poupée et les types ne se sont même pas donné la peine de faire semblant. C'est une faute et une faute grave parce qu'elle démontre le manque de respect et de démocratie. La démagogie n'est pas une ligne politique viable, juste un attrape couillons où se sont laissés prendre tous ceux qui ont apporté leur écot à ce fatras sans cohérence, pour appuyer le mouvement. Les revendications émises sont pour la plupart légitimes et doublonnent parce qu'il n'y a pas eu de synthèse, mais elles méritaient un autre sort que cette exhibition pitoyable qui les discrédite. Leur seule chance, c'est que personne n'osera aller jusqu'au bout de cette somme, parce que dès les premières pages de baratin, on n'a que l'envie de se barrer.
Rester les bras croisés à critiquer sans rien proposer est stérile, il y a autre chose à faire en Guyane, et il y a des gens, vous en faîtes partie, comme quelques uns ici et des jeunes notamment avec qui on peut faire, encore faudrait-il leur permettre de s'exprimer. Ce serait un des avantages collatéraux de s'essayer à la rédaction publique d'un projet pour la Guyane.

Bonjour Thierry. Je vous ai prévenu combien c'est difficile... : il ne s'agit pas « d'accepter » que certains cherchent à faire tourner un mouvement à leur avantage, selon leurs intérêts. (On s'en fout. Vous vouliez parler de l'avenir, non ?) Il s'agit de comprendre que la recherche de son intérêt propre est un comportement normal, naturel. Comprendre qu'il faut faire avec.

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21/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Thierry du 21/04/17

ah bon ? Voila un débat fort intéressant. Pour commencer voulez-vous bien nous citer les chiffres et les études qui vont nous démontrer que les étrangers sont la cause de nos pb et voulez-vous bien nous exprimer en quoi une famille d'origine étrangère installée ici depuis des années, travaillant, consommant, payant des impôts et dont les enfants scolarisés seront Français serait cause de nos pb?
Le droit du sang, mais quel sang ? Celui que vous avez versé un jour pour votre pays? De quel droit vous réclamez-vous ? Où est votre mérite d'être simplement né Français pour l'opposer à ceux qui n'ont pas eu cette chance et qui l'aurait peut-être utilisée mieux que vous ?

Qui vous parle de verser du sang ? N'essayez pas de tout mélanger volontairement ! Il suffit pour commencer que la maternité de Saint Laurent ne soit plus un appel d'air. Et surtout pas moi, personne ne conteste la présence des étrangers sur notre territoire depuis longtemps.

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21/04/17
Bonpom  (Remire)

En réponse au message de Lematourien du 21/04/17

Superbe article de Mediapart :
blogs.mediapart.fr

"Superbe article de Mediapart" Juste pour signaler que ce n'est pas un article écrit par un journaliste de Mediapart mais provient d'un blog hébergé par Mediapart. Un peu comme si on ne faisait pas la différence entre le journal Libération et son courrier des lecteurs. Je suppose que vous n'aviez pas fait cette confusion. On peut d'ailleurs retrouver cette contribution (et d'autres) sur le site de l'auteur "Diogène D'Arc". www.diogenedarc.com

Répondre

21/04/17
Lematourien  (Matoury)

Superbe article de Mediapart :
blogs.mediapart.fr

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21/04/17
Ceperou  (Cayenne)

En réponse au message de Koro du 21/04/17

Le procureur et le préfet n'ayant pas fait leur boulot pendant la grève, je ne les vois pas le faire maintenant !

Le parquet ne peut s’opposer à une plainte, il peut en revanche ne pas y donner suite. Dans cette hypothèse, il suffit de saisir le doyen des juges d'instruction.
Ce qui précède est valable pour une action au pénale avec constitution de partie civile. Mais la victime peut tout aussi bien aller directement devant la juridiction civile pour obtenir réparation....
Il n'y a donc aucun obstacle juridique.

Répondre

21/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Koro du 21/04/17

A partir du moment où vous considérez que les étrangers sont une solution, alors qu'ils sont en grande partie la cause de ce qui nous arrive, avec nos élus incompétents, comment s'en sortir ? Avons nous entendu une seule personne parler de la première solution qui s'impose afin de régler 50% de la plupart des problèmes, à savoir le droit du sang ?

ah bon ? Voila un débat fort intéressant. Pour commencer voulez-vous bien nous citer les chiffres et les études qui vont nous démontrer que les étrangers sont la cause de nos pb et voulez-vous bien nous exprimer en quoi une famille d'origine étrangère installée ici depuis des années, travaillant, consommant, payant des impôts et dont les enfants scolarisés seront Français serait cause de nos pb?

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21/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Thierry du 21/04/17

Bonjour JCB. C'est bien que Gyz rigole, ça lui fait du bien, mais en fait si on cherchait à regarder ce qui nous rapproche avant de discuter de nos différences, on verrait que pour la plupart ici, nous ne sommes pas très loin les uns des autres.
Personnellement je suis partisan du vote des étrangers, moi aussi, et si vous voulez provoquer un débat sur ce sujet, il pourrait être très intéressant. Sachez juste pour répondre à votre post précédent que si la loi permet à un étranger installé depuis plus de 5 ans en France de demander la nationalité, elle est appliquée de manière très restrictive. 60000 naturalisations par décret l'année dernière en France.
Néanmoins je suis parfaitement d'accord avec vous pour dire que ça irait mieux si on commençait pas respecter la loi en Guyane comme ailleurs, cette loi que les préfets de Guyane notamment violent allègrement depuis 20 ans au point d'être systématiquement condamnés par le tribunal administratif pour violation du droit des étrangers. Cette loi qui édicte que l'éducation est la première priorité de la nation (art L111-1 du code de l'éducation), cette loi qui organise les transferts de compétences suite aux lois de décentralisation et qui édicte que le gouvernement doit compenser à l'euro près les dépenses engagées par les collectivités publiques dans les domaines régaliens. La décentralisation n'est pas l'habilitation prévue à l'article 73. Mais on peut regarder plus loin et en appeler aussi au protocole de notre constitution qui prévoit le droit de tout citoyen à un emploi et son devoir de travailler, ou celui qui institue que toute entreprise en situation de monopole ou exerçant de fait un service public doit être nationalisée. Et que dire du droit au logement, de l'obligation des mairies de construire des logements sociaux et de manière plus générale de tous les droits que nous accorde notre constitution et qui ne sont pas respectés, dont celui de l'égalité de tous devant la loi et devant l'impôt. En Guyane et notamment à Kourou on peut s'étonner de la manière dont le foncier a été bradé en toute illégalité, comme on peut s'étonner de ce que trouvent contrôleurs de la cour des comptes ou juges à chaque fois qu'ils mettent le nez dans les affaires d'une collectivité locale, d'une société mixte ou d'un service public. Peut-être avez vous aussi d'autres exemples en tête à nous citer ?
On va de nouveau voter, mais sans vraiment avoir été informé du dessous des cartes et c'est ainsi que petit à petit les politiques que nous avons élus nous ont amenés dans une société dont on n'a jamais formellement voulu et qui viole gentiment nos droits pour le plus grand bonheur des copains et des coquins.

Il est en effet inadmissible que des élus et des hauts fonctionnaires de l'administration n'appliquent pas les lois, ou mieux les violent !
Quant aux étrangers, ceux qui vivent et travaillent sur notre territoire devraient avoir toute facilité pour devenir Français, surtout dans une région aussi peu peuplée que la nôtre.
Certains pays sont même plus exigeants que le nôtre: aux USA il n'est pas question de monter une entreprise si vous n'êtes pas citoyen Américain.

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21/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Ceperou du 21/04/17

Dans le France Guyane d'aujourd'hui, Maître Marcault-Derourd vient confirmer les limites de l'impunité des des participants aux barrages qui figure dans le projet d’accord : "en matière disciplinaire, s’agissant des salariés du privé, les organisations patronales n'ont aucun pouvoir sur les entreprises (...) ; s'agissant des poursuites pénales, c'est le procureur de la République qui en a l'opportunité (...) ; en tout état de cause, cela n’empêcherait pas une personne s'estimant victime du mouvement de porter plainte (...)."

Le procureur et le préfet n'ayant pas fait leur boulot pendant la grève, je ne les vois pas le faire maintenant !

Répondre

21/04/17
Koro  (Koromombo)

En réponse au message de Thierry du 21/04/17

Bonjour JCB. C'est bien que Gyz rigole, ça lui fait du bien, mais en fait si on cherchait à regarder ce qui nous rapproche avant de discuter de nos différences, on verrait que pour la plupart ici, nous ne sommes pas très loin les uns des autres.
Personnellement je suis partisan du vote des étrangers, moi aussi, et si vous voulez provoquer un débat sur ce sujet, il pourrait être très intéressant. Sachez juste pour répondre à votre post précédent que si la loi permet à un étranger installé depuis plus de 5 ans en France de demander la nationalité, elle est appliquée de manière très restrictive. 60000 naturalisations par décret l'année dernière en France.
Néanmoins je suis parfaitement d'accord avec vous pour dire que ça irait mieux si on commençait pas respecter la loi en Guyane comme ailleurs, cette loi que les préfets de Guyane notamment violent allègrement depuis 20 ans au point d'être systématiquement condamnés par le tribunal administratif pour violation du droit des étrangers. Cette loi qui édicte que l'éducation est la première priorité de la nation (art L111-1 du code de l'éducation), cette loi qui organise les transferts de compétences suite aux lois de décentralisation et qui édicte que le gouvernement doit compenser à l'euro près les dépenses engagées par les collectivités publiques dans les domaines régaliens. La décentralisation n'est pas l'habilitation prévue à l'article 73. Mais on peut regarder plus loin et en appeler aussi au protocole de notre constitution qui prévoit le droit de tout citoyen à un emploi et son devoir de travailler, ou celui qui institue que toute entreprise en situation de monopole ou exerçant de fait un service public doit être nationalisée. Et que dire du droit au logement, de l'obligation des mairies de construire des logements sociaux et de manière plus générale de tous les droits que nous accorde notre constitution et qui ne sont pas respectés, dont celui de l'égalité de tous devant la loi et devant l'impôt. En Guyane et notamment à Kourou on peut s'étonner de la manière dont le foncier a été bradé en toute illégalité, comme on peut s'étonner de ce que trouvent contrôleurs de la cour des comptes ou juges à chaque fois qu'ils mettent le nez dans les affaires d'une collectivité locale, d'une société mixte ou d'un service public. Peut-être avez vous aussi d'autres exemples en tête à nous citer ?
On va de nouveau voter, mais sans vraiment avoir été informé du dessous des cartes et c'est ainsi que petit à petit les politiques que nous avons élus nous ont amenés dans une société dont on n'a jamais formellement voulu et qui viole gentiment nos droits pour le plus grand bonheur des copains et des coquins.

A partir du moment où vous considérez que les étrangers sont une solution, alors qu'ils sont en grande partie la cause de ce qui nous arrive, avec nos élus incompétents, comment s'en sortir ? Avons nous entendu une seule personne parler de la première solution qui s'impose afin de régler 50% de la plupart des problèmes, à savoir le droit du sang ?

Répondre

21/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Jcb du 20/04/17

Je ne dis pas autre chose que vous: il est bien évident que ce projet doit être rédigé dans le cadre institutionnel existant, et le fatras des 280 pages comme vous dites (et je suis bien d'accord) peut être une base de départ à condition de faire le tri et sans doute le compléter là où il est indigent (la question amérindienne par exemple)
Mais il faut que les politiques fassent appel aux compétences existant sur place et dans la diaspora plutôt que de tourner en rond entre eux et ne traiter que de problèmes sociétaux vus à travers le prisme de leurs dogmatismes, alors que le besoin est essentiellement technico-économique pour optimiser les investissements nécessaires au rattrapage du retard infrastructurel.
Même si ça doit faire rigoler notre ami Gyz, je persiste à penser que les problèmes de société se résoudraient d'eux-mêmes si on appliquait nos lois existantes, ni plus ni moins, sauf en ce qui concerne le contrôle de l'immigration qui nécessite un traitement spécifique à la Guyane (et sans doute aussi à Mayotte)

Bonjour JCB. C'est bien que Gyz rigole, ça lui fait du bien, mais en fait si on cherchait à regarder ce qui nous rapproche avant de discuter de nos différences, on verrait que pour la plupart ici, nous ne sommes pas très loin les uns des autres.

Lire la suite

21/04/17
Ceperou  (Cayenne)

En réponse au message de Thierry du 20/04/17

eh bien bon courage. Quand vous attaquez l'état en légalité au tribunal administratif vous n'avez pas besoin d'avocat et quand vous l'attaquez en dommages et intérêts, il vous faut un avocat. Il suffit ensuite à l'état de faire appel et vous vous retrouvez à payer un avocat à Bordeaux. Pas bien sûr que le jeu en vaut la chandelle.
Par ailleurs, en matière de dommages et intérêts, le plaignant doit faire la preuve chiffrée de son préjudice. Dans le cas qui nous occupe, qui attaquer ? Les organisateurs ? L'avocat dira qu'ils n'ont fait qu'appeler et que ce ne sont pas eux qui ont organisé et interdit la circulation. Les seuls types identifiés par les PV des forces de l'ordre ? ils nieront, comme ceux qui sont sur les photos et qui n'auront été la qu'en curieux. Sans constat d'huissier, c'est injouable. Franchement si c'est pour le fun je comprends, sinon le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Dans le France Guyane d'aujourd'hui, Maître Marcault-Derourd vient confirmer les limites de l'impunité des des participants aux barrages qui figure dans le projet d’accord : "en matière disciplinaire, s’agissant des salariés du privé, les organisations patronales n'ont aucun pouvoir sur les entreprises (...) ; s'agissant des poursuites pénales, c'est le procureur de la République qui en a l'opportunité (...) ; en tout état de cause, cela n’empêcherait pas une personne s'estimant victime du mouvement de porter plainte (...)."

Répondre

21/04/17
Fluvial  (Cayenne)

Une fois les barrages finis , le protocole signé ,merci de me dire ce qui va changer pour nous ?à part l'augmentation des prix, pas de salaire ni de vacances .Merci à Rimane qui nous casse les c..... es toute l'année avec des coupures électriques .J'ai retrouvé un vieux "bled" chez moi ,je peux lui prêter si il veut car je pense comme l'on dit chez nous qu'il écrit Papa avec trois P ; .

Répondre

20/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de 4wap du 20/04/17

J'ai toujours du mal à interpréter au mieux votre position entre ces deux discours:

"Si, je vois une évolution : c'est justement le fait que le mouvement soit populaire et sans les élus...C'est très positif."

"Hoho-là, je n'ai pas justifié et applaudi la mise en sourdine des élus. Je déplore leurs échecs et leur effacement actuel qui porte atteinte à leur légitimité et surtout, fige la situation."

En quoi ce "sans les élus", "très positif" (applaudi donc?) mentionné précédemment, est-il si positif que cela pour vous?

Convenez aussi que leur "effacement" relatif (mais seulement partiel, encore une fois) fut aussi quelque peu subi, tout le monde a entendu les menaces des gros bras interdisant aux élus de parler directement aux représentants du gouvernement. Ce qui reste problématique dans une démocratie.

De plus, le paradoxe, c'est que leurs échecs, risquent aussi d'être en partie "couverts" par la situation, si l'échec de la négociation actuelle collectif/gouvernement, démontre que finalement l'Etat ne négocie pas vraiment. Cette séquence risque donc de jouer aussi en faveur du dédouanement, sur le mode: "vous voyez, vous nous accusez d'être mauvais, mais même vous avec un mois de blocages et le soutien des manifestants, vous ne parvenez pas franchement à mieux…". Et cela fonctionnera probablement, car la situation s'y prête. Le gros succès populaire des manifs, étant aussi en grande partie lié au sentiment d'abandon, voir pour certains de mépris, de la part du pouvoir central. Bref, cette mise à l'écart momentanée, n'aura été qu'infantile, et ne changera rien à la suite, les élus reprendront bien leur place.

Roro, a d'ailleurs commencé à poser ses jalons:

"Alexandre s'agace. À ce moment-là, les leaders du mouvement Davy Rimane et Olivier Goudet échangent un regard entendu. Mais le président de la CTG, Rodolphe Alexandre, reprend la main. Très énervé, il lance : « Je n'ai pas perdu de légitimité. J'ai toujours été aux côtés du collectif. Nous sommes avec le peuple, pour le peuple et dans le peuple. Ce sont les ministres qui ont créé la fracture entre le collectif et les élus. Ce sont eux qui ont conduit le pays dans la situation que nous connaissons. Vous voulez marcher avec nous, vous marcherez avec nous. Mais n'oubliez pas que nous avons été élus démocratiquement et que nous avons le pouvoir de la signature. Si vous voulez l'affrontement ce soir, nous irons à l'affrontement. Mais il faut qu'on soit ensemble. Je n'accepte pas qu'un préfet m'écrive Vous pouvez venir si le collectif l'autorise. On est où là ? Dans une dictature ? Moi je vais à la préfecture. Et si vous venez avec moi, je serai très fier. » "

http://www.franceguyane.fr/

A la limite, si cette "mise à l'écart des élus", telle une révocation informelle, conduisait effectivement à un renouvellement concret d'une classe politique qui a échoué, il y aurait un certain bénéfice politique collectif. Mais ce ne sera pas vraiment le cas. Ce qui restera de cette délégitimation c'est donc surtout le sentiment de fragilisation de cette légitimité politique locale, qui justement de mon point de vue ne plaide pas en faveur de cette confiance, nécessaire à une adhésion majoritaire à l'idée de changement de statut, vers plus d'autonomie politique. Beaucoup ont voté en 2010 contre ce changement par crainte des élus actuels, "tous pourris" pour les plus véhéments, quoique pourtant relativement inoffensifs et respectueux des règles institutionnelles. Les mêmes, plus beaucoup d'autres, ne changeront donc pas d'avis, si en plus ces élus locaux, peuvent être aussi facilement "renversés" par un mouvement social démocratiquement bordélique, quelle que soit la légitimité de certaines de ses revendications. Pour espérer le changement, en principe il faut d'abord susciter la confiance dans la stabilité des institutions à venir. Ce qui implique donc aussi un respect des institutions du moment. C'est un incontournable politique compte tenu de la validation préalable par les urnes, indispensable à une évolution. Et ce d'autant plus qu'il n'y a en effet pas de de désir de "révolution" démocratique particulier en Guyane, susceptible d'aller dans le sens d'une remise en cause de cette légitimité. Elle n'est pas contestée. Et le constater, ce n'est pas arguer d'une "valeur incontestable".

"Mais bien sûr que la démocratie se repose sur le choix des urnes. Le hic entre nous est que vous semblez attribuer une valeur incontestable non seulement à son principe, mais aussi à sa pratique. Or, la revendication de la démocratie et sa mise en oeuvre ne garantissent en rien le respect de ses principes..."..

Oui certes, mais et alors? Pour ce qui nous préoccupe. Vu que ce principe de la légitimité des urnes, dans notre démocratie actuelle, n'est justement pas remis en cause, encore moins en Guyane. Il faut bien faire avec ce qui est. Non?


Pour faire fi de cela, il faudrait sinon se résoudre à "espérer" que la crainte de "sombrer" produise malgré tout, et malgré cette décrédibilisation du statut des élus, une sorte de sursaut électif et collectif salutaire, en faveur de l'idée de ce changement statutaire, qui donnerait pourtant plus de pouvoir à ces même élus décrédibilisés. Un acte contradictoire inespéré donc, qui s'imposerait subitement telle une évidente solution de la dernière chance. Ceci est franchement très théorique. Ça ou un futur papa Galmot transcendant, auquel vous et moi ne croyons pas trop je pense.

"...les questions identitaires ne s'estomperont pas. Au contraire.". Nous divergeons donc sur ce point. L'avantage des revendications terre à terre du collectif, c'est qu'elles nous ont plus ou moins épargné le couplet sur l'identité et notamment sur la créolité (du projet de changement de statut de 2010) et son petit penchant à prendre un peu trop de place, ce qui en 2010 en rebutât plus d'un. Cette fois, le ton des manifs, fut aussi celui de l'unité et de "l'universalité" locale.

Sinon, je conviens que dans l'esprit de beaucoup le sujet du vote des étrangers est effectivement accessoire. Tout comme l'est encore hélas, en grande partie, la question de l'évolution statutaire. Je signale juste que l'on parle bien de plus d'un tiers de la population, un sur trois, qui travaille et habite aussi en Guyane, sans qu'on lui reconnaisse la moindre légitimité politique au sens large. On peut donc tout de même s'interroger sur le type de société que cela produit. Y compris en termes de démocratie et de représentativité réelle du "peuple" guyanais. Plus d'un tiers…

On ne transige pas avec la notion de citoyenneté : soit on est un citoyen français avec tous ses droits et ses devoirs, soit on est étranger et on n'a pas le même statut ni le droit de vote. Personne n'interdit à un étranger en situation régulière qui veut s'installer définitivement en Guyane de demander la nationalité française.

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20/04/17
Jcb  (Cayenne)

En réponse au message de Thierry du 20/04/17

Pas désolé, mais si un projet chiffré dans une évolution planifiée est la priorité à toute action, il ne peut rien se faire autrement que dans un cadre institutionnel précis et ayant fait l'objet d'un référendum.
Il ne faut quand même pas avoir fait l'ENA pour comprendre que la Guyane est dans la république française gérée par l'article 73 de la constitution et que personne n'aura le droit ni le pouvoir de mener un projet indépendant sans être passé par le cadre constitutionnel. Vous allez faire quoi, mon cher ami, rédiger un article de votre projet Guyanais qui vous donne le droit d'exploiter le sous-sol de la montagne de Kaw, puis vous allez prendre votre petit tracto pelle et commencer à dégager les accès à la mine que vous vous serez attribuée. Et vous pensez que le préfet vous laissera faire et se mettra à genoux devant le manifeste du projet Guyanais que vous lui mettrez devant les yeux? Allons, soyons sérieux, il y a un minimum à comprendre et à admettre pour rester crédible et viable. Un projet oui, un budget oui, en priorité, mais ensuite il faut s'atteler à la modification de la constitution à demander au parlement national pour pouvoir ensuite demander un changement de statut qui soit profitable et pérenne. Ensuite, il faudra quand même convaincre le peuple que le projet est bon et que ceux qui vont le supporter sont honnêtes et compétents pour qu'il vote le reférendum. Pas gagné quand même....
Donc, si il y en a qui sont rétifs au droit constitutionnel, qu'ils laissent cette partie à d'autres, mais surtout qu'ils cessent de prétendre que c'est un passage inutile, alors que rien ne peut se faire sans passer par la.

Je ne dis pas autre chose que vous: il est bien évident que ce projet doit être rédigé dans le cadre institutionnel existant, et le fatras des 280 pages comme vous dites (et je suis bien d'accord) peut être une base de départ à condition de faire le tri et sans doute le compléter là où il est indigent (la question amérindienne par exemple)

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20/04/17
Ceperou  (Cayenne)

En réponse au message de Ceperou du 20/04/17

RECOURS EN INDEMNISATION OUVERTS AUX COMMERÇANTS DU FAIT DES BARRAGES.

A l’heure ou un accord semble devoir se dessiner pou lagwiyann dékolé, un bref rappel des dispositions permettant aux commerçants d’exercer un recours en indemnisation s’impose.

Tout d’abord tordons le coup à une idée reçu :

L’absence de poursuite disciplinaire ou judiciaire à l’encontre des participants au mouvement de revendications de ces dernières semaines que pourrait acter le protocole, n’équivaut pas à une immunité totale : elle ne s’imposerait qu’à l’égard des signataires, en l’occurrence l’Etat, la Collectivité et les parlementaires, à l’exclusion de toute autre personne et de la Justice qui demeure indépendante.

Elle laisserait donc la possibilité aux commerçants, victimes des entraves à la libre circulation, d’engager des recours pour obtenir indemnisation des préjudices subis.

Ces voies de recours sont de deux ordres, elles peuvent être dirigées soit contre l’Etat devant la juridiction administrative, soit directement contre les organisateurs de ces barrages devant la juridiction civile ou pénale :


I - Dirigée contre l’Etat :

Contre l’Etat, le fondement de ce recours repose sur l’article Article L2216-3 Du Code générale des collectivités territoriales qui dispose que : « l'Etat est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens. »

Il en découle que la responsabilité de l’Etat sera engagée dès lors que « les dégâts », autrement dit le dommage ou le préjudice subi par le commerçant, seront le résultat direct «de délits commis à force ouverte par des attroupements ou rassemblements», c’est-à-dire en lien direct avec les barrages organisés par des groupes de personnes et constituant une entrave à la liberté de circuler.


II – Dirigée contre les organisateurs :

L’article 1240 du code civil pose le principe selon lequel « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

« Tout fait » s’entend, en l’occurrence, par les barrages, constitutifs également du délit d’entrave à la circulation.

« Le dommage », c’est-à-dire le préjudice économique, doit être en relation directe avec la violation de la liberté de circuler.

Pour réclamer une indemnisation, cela implique que les auteurs du dommage, soient identifiés individuellement. Il s’agit des individus participant directement à la formation des barrages – dont certains s’affichent sur les réseaux sociaux - ou des meneurs et organisateurs qui ont largement médiatisé leur action.

Cette exposition sur les réseaux sociaux et médiatique devrait permettre d’identifier facilement les responsables.

J'ai un peu tordu le cou(p) à l"orthographe...

Répondre

20/04/17
4wap  (Montjo)

En réponse au message de Gyz du 19/04/17

Hoho-là, je n'ai pas justifié et applaudi la mise en sourdine des élus. Je déplore leurs échecs et leur effacement actuel qui porte atteinte à leur légitimité et surtout, fige la situation.
C'est bien cela l'atteinte à la légitimité des urnes, que vous admettez sainement.

Il est possible que de nombreux concitoyens aient compris l'impasse du régime actuel, mais les questions identitaires ne s'estomperont pas. Au contraire.

La confiance, même en ses élus, ne se décrète pas... Ce n'est pas le mouvement qui est dans une impasse démocratique (ce quoi, une impasse démocratique ?), ce sont les dirigeants légitimes qui sont dans une impasse, le morceau devenant trop gros suite à des « décisions infantilisantes et mal placées » dans lesquelles ils sont coresponsables - mais dont ils sont rarement les initiateurs, précisons-le.
Eh oui, Monsieur Mancée, les décisions infantiles ne datent pas d'aujourd'hui et ne sont pas réservées aux membres du Collectif...

Souhaitons ce rehaussement très rapide de la "capacité intellectuelle" générale, le réveil immédiat, les nouvelles méthodes et cette sage entité inédite bien composée...car la Guyane a tout, sauf le temps.

Le vote des étrangers est aussi accessoire au regard de l'absence de projet, voire de toute vision pour la Guyane. Remarquez enfin qu'un pourcentage jamais atteint des Français ne sait pas pour qui voter... Que changerait le droit de vote pour les étrangers en Guyane alors que les Guyanais nationaux n'ont pas des choix devant eux ?

Je vous redis enfin que le besoin d'une "révolution" démocratique n'est pas né en Guyane. La Guyane souffre d'un mauvais fonctionnement institutionnel, exactement comme la Métropole mais à un niveau bcp plus grave. La Guyane a juste une occasion d'exiger un traitement conforme aux lois nationales et identique aux autres territoires français, voire proposer une réforme institutionnelle au niveau local, un peu comme un labo. Malheureusement, la démarche ne paraît pas à sa portée.

J'ai toujours du mal à interpréter au mieux votre position entre ces deux discours:

"Si, je vois une évolution : c'est justement le fait que le mouvement soit populaire et sans les élus...C'est très positif."

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20/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Jcb du 20/04/17

"Désolé, mais les compétences... la Guyane manque cruellement d'ingénieurs et d'économistes."
raison de plus pour ne pas perdre son temps dans de faux problèmes comme le statut institutionnel, mais utiliser nos maigres ressources intellectuelles à l'élaboration d'un vrai projet structurant

Pas désolé, mais si un projet chiffré dans une évolution planifiée est la priorité à toute action, il ne peut rien se faire autrement que dans un cadre institutionnel précis et ayant fait l'objet d'un référendum.

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20/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Ceperou du 20/04/17

RECOURS EN INDEMNISATION OUVERTS AUX COMMERÇANTS DU FAIT DES BARRAGES.

A l’heure ou un accord semble devoir se dessiner pou lagwiyann dékolé, un bref rappel des dispositions permettant aux commerçants d’exercer un recours en indemnisation s’impose.

Tout d’abord tordons le coup à une idée reçu :

L’absence de poursuite disciplinaire ou judiciaire à l’encontre des participants au mouvement de revendications de ces dernières semaines que pourrait acter le protocole, n’équivaut pas à une immunité totale : elle ne s’imposerait qu’à l’égard des signataires, en l’occurrence l’Etat, la Collectivité et les parlementaires, à l’exclusion de toute autre personne et de la Justice qui demeure indépendante.

Elle laisserait donc la possibilité aux commerçants, victimes des entraves à la libre circulation, d’engager des recours pour obtenir indemnisation des préjudices subis.

Ces voies de recours sont de deux ordres, elles peuvent être dirigées soit contre l’Etat devant la juridiction administrative, soit directement contre les organisateurs de ces barrages devant la juridiction civile ou pénale :


I - Dirigée contre l’Etat :

Contre l’Etat, le fondement de ce recours repose sur l’article Article L2216-3 Du Code générale des collectivités territoriales qui dispose que : « l'Etat est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis, à force ouverte ou par violence, par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens. »

Il en découle que la responsabilité de l’Etat sera engagée dès lors que « les dégâts », autrement dit le dommage ou le préjudice subi par le commerçant, seront le résultat direct «de délits commis à force ouverte par des attroupements ou rassemblements», c’est-à-dire en lien direct avec les barrages organisés par des groupes de personnes et constituant une entrave à la liberté de circuler.


II – Dirigée contre les organisateurs :

L’article 1240 du code civil pose le principe selon lequel « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

« Tout fait » s’entend, en l’occurrence, par les barrages, constitutifs également du délit d’entrave à la circulation.

« Le dommage », c’est-à-dire le préjudice économique, doit être en relation directe avec la violation de la liberté de circuler.

Pour réclamer une indemnisation, cela implique que les auteurs du dommage, soient identifiés individuellement. Il s’agit des individus participant directement à la formation des barrages – dont certains s’affichent sur les réseaux sociaux - ou des meneurs et organisateurs qui ont largement médiatisé leur action.

Cette exposition sur les réseaux sociaux et médiatique devrait permettre d’identifier facilement les responsables.

eh bien bon courage. Quand vous attaquez l'état en légalité au tribunal administratif vous n'avez pas besoin d'avocat et quand vous l'attaquez en dommages et intérêts, il vous faut un avocat. Il suffit ensuite à l'état de faire appel et vous vous retrouvez à payer un avocat à Bordeaux. Pas bien sûr que le jeu en vaut la chandelle.

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20/04/17
Gyz  (Kourou)

En réponse au message de Jcb du 20/04/17

"Désolé, mais les compétences... la Guyane manque cruellement d'ingénieurs et d'économistes."
raison de plus pour ne pas perdre son temps dans de faux problèmes comme le statut institutionnel, mais utiliser nos maigres ressources intellectuelles à l'élaboration d'un vrai projet structurant

« raison de plus pour ne pas perdre son temps dans de faux problèmes comme le statut institutionnel, mais utiliser nos maigres ressources intellectuelles à l'élaboration d'un vrai projet structurant »
Man, vous avez inventé le slogan de la Guyane ! Vous êtes génial. Merci pour ce moment, j'en suis plié :-)))
Hou ha dia, allez les tétraplégiques, tirez plus fort !! Jcb, si vous n'existiez pas, il faudrait vous inventer ! J'en peu plu hihih !!

Répondre

20/04/17
Thierry  (St georges)

En réponse au message de Gyz du 20/04/17

Bonjour à Vous aussi. Vous n'avez pas été virulent du tout et je n'ai fait que remarquer l'inutilité de la critique de la disposition naturelle de l'homme.

Sur le même registre, il ne s'agit pas de l'acceptation du poids intérêts particuliers au sein d'un mouvement. Il s'agit de constater la disposition naturelle qui consiste à chercher, avant tout, son propre intérêt. Il faut en être conscient, et il faut surtout comprendre que toute lutte directe contre cette disposition est inutile et n'amène que la misère (idéologies, corruption, étonnement puéril devant des « scandales »..) Je ne sais que faire avec la posture moralisatrice devant la manifestation (non criminelle) de l'intérêt individuel.
C'est un thème extrêmement délicat à aborder, pour des raisons anthropologiques. En France, c'est un peu plus difficile qu'ailleurs... Juste une petite démonstration : on entend, de temps en temps, des critiques contre un tel ou tel conflit d'intérêt ou présumé comme tel au sein de la CTG. Ce qui est de l'euphémise. Les instances représentatives SONT des conflits d'intérêts, en Guyane plus qu'ailleurs. Mais la réponse ne devrait pas être la stériel critique moralisatrice visant tel ou tel, la bonne réponse devrait être la réforme de la représentativité qui exclurait tout conflit d'intérêt. Ben ça, jamais entendu :-) !
Ou bien, la critique (plus douce que douce, sur Guyaweb) de la transfiguration d'un fonctionnaire préfectoral en juge administratif, et dans la même ville de surcroît. Dans la ville de la ministre de la Justice, de sur-surcroît... Oh, la Guyane...:-)) Alors que la bonne réponse serait l'invention d'une vraie déontologie pour la fonction publique et son respect le plus strict.
Ben ça, vous n'entendrez jamais...

Les contacts entre politiques et mouvements indépendantistes sont normaux, c'est le même terrain : les mouvements indépendantistes font, eux aussi, de la politique... Que ça traite en cachette ? Oui, comme partout...
En matière de collusion, il y a des pires. La vraie, c'est ce qui survient entre pouvoirs différents. Entre fonctionnaires et élus. Olé, la Guyane !

Je ne plaide certainement pas pour plus de responsabilité des politiques. Je constate l'érosion de leur légitimité, et je dis qu'il leur appartiendrait, dans la démocratie actuelle, soit de proposer des voies, soit de mettre en place une structure originale pour « réfléchir » où ils s'effaceraient au bénéfice de l'élection prochaine.( Un peu comme dit M Mancée.)
Je vous ai laissé entendre le besoin d'une autre manière de représenter.

La réforme fonctionnelle (ou chgt de statut) est inévitable pour des raisons constitutionnelles. Votre démonstration des interrogations autour du 73/74 reste encore, permettez-moi, anecdotique. Vous ne faites que prouver encore et encore la futilité du 73/74, les détails ne méritent pas l'attention.
Le pb est plus profond. Inspirations idéologiques figées dans la constitution et aggravées par leur manière d'appliquer. Aucun moyen de revenir là-dessus dans le cadre actuel. L'administration de la France est définitivement obsolète, celle de la Guyane encore plus spéciale au sein même de la lourdeur française. L'action publique en Guyane dépasse l'entendement. J'ai déjà dit récemment, je le répète : on ne peut pas y parler d'administration proprement dit. Ici, ce truc ne correspond pas aux critères de la définition même de l'administration. Ni le but, ni les moyens, ni la fond, ni la forme.
Des aberrations graves se sont déjà développées suite à ce régime d'un autre âge. La Guyane se trouve d'ores et déjà sur des voies contraintes et dans plusieurs domaines. La maison brûle et la capacité d'action est entravée. La Guyane subit d'ores et déjà des pans entiers de son avenir. Trop de choses ont été ratées.
La gouvernance souhaitable ne se trouve pas dans la constitution. Aussi - allez, un amuse-gueule - parce que la gouvernance ne consiste pas que du monde politik lokal. L'essentiel de la gouvernance N'EST PAS la politik lokal. J'ai dit qu'il faudra être inventif... Au boulot les petits, sinon c'est la cloaque.

Oui, les revendications sont purement pécuniaires, ni programme économique, ni institutionnel, ni rien...
Désolé, mais les compétences... la Guyane manque cruellement d'ingénieurs et d'économistes. Et surtout des personnes à la hauteur, au-dessus de l'incompétence crasse et des petits calculs minables qu l'on ne saura qualifier de « politique », ni même par dérision.
Regardez la CTG, l'ensemble des élus...Faites-nous le tableau de leurs diplômes si le coeur vous en dit. Fichtrement aucune idée des mécanismes élémentaires de l'économie, des fondements légaux d'une société, de ce qui pourrait se faire, à part les routes à la c... et les mines. Sidérant.

Le projet, s'il sera, sera soit soigneusement environnemental pour sauver ce qui peut être encore sauvé, soit c'est l'ayitizasyon fulgurante. En l'état, je parie sur cette deuxième.

Bonjour Gyz.
En fait, nos positions sont proches et parfois identiques. on diffère sur des détails.

Vous semblez accepter, parce qu'humaine, la manipulation d'un mouvement, quand j'ai la bêtise idéologique de croire à la politique et à l'intégrité et de la refuser. Une chemise est blanche ou

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20/04/17
Ceperou  (Cayenne)

RECOURS EN INDEMNISATION OUVERTS AUX COMMERÇANTS DU FAIT DES BARRAGES.
A l’heure ou un accord semble devoir se dessiner pou lagwiyann dékolé, un bref rappel des dispositions permettant aux commerçants d’exercer un recours en indemnisation s’impose.
 

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