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Et s'ils n'étaient que des petits-bourgeois nantis ?
par Blada

Et s'ils n'étaient que des petits-bourgeois nantis repliés frileusement sur leurs privilèges ? Peut-on enfin regarder en face ce qui devrait nous sauter aux yeux ?

Sous prétexte de défendre l'intérêt des travailleurs, le "mouvement" UTG défend avant tout une classe sociale nouvellement privilégiée du système et qui se replie sur elle-même pour ne lâcher aucune parcelle de pouvoir. Et en y ajoutant des critères de couleur, on resserre encore davantage le cercle des privilèges. Plus facile à défendre, plus facile à gérer, et qui permet de se complaire dans le processus en vogue de la victimisation. On le vérifie chaque jour dans les lieux où les salaires sont élevés, et les exigences de rendement très faibles. L'invraisemblable complaisance de RFO dans le traitement de l'information sur la grève à l'hôpital et la valse hésitation des élus, pourtant visiblement conscients de l'innommable malaise, en sont des preuves supplémentaires.

Après être parti en guerre aux côtés du "mouvement", Antoine Karam opère un repli stratégique devant l'iniquité de la situation. Une reculade qui lui vaudra de se faire apostropher par le MDES en la personne de Fabien Canavy. Lucien Prévot de son côté va de marche avant en marche arrière et, même après avoir constaté le mensonge sur lequel était basée la grève (115 emplois précaires et non 350), reprend dans les mêmes termes son discours sur la précarité à l'hôpital.

Au sommet de l'Etat, comme d'habitude, on ne voit rien, on n'entend rien, on ne comprend rien. Et quand on se décide à agir, et à amener les représentants de l'UTG devant la justice pour obtenir une levée du barrage inhumain devant l'hôpital, personne ne se présente à l'audience. Quand l'UTG prétexte ne pas connaître le lieu, et fait appel de la décision qui a été prise en son absence, RFO oublie de dire que le tribunal correctionnel est un lieu connu de tous, juste à l'entrée du tribunal, et qu'il est totalement impossible de ne pas le trouver. Information manipulée encore ? Dans le même temps, à RFO, on répète inlassablement que le barrage devant l'hôpital ne met pas la vie des personnes en danger, et on oublie de dire qu'une partie infime du personnel est en grève et que tous les autres sont à leur poste pour assurer l'assistance indispensable à la population. Mais dans quelles conditions !

Devant l'hôpital, une mère prend un PV pour avoir mal garé sa voiture pendant que son enfant doit aller à pied, en urgence, rejoindre les unités de soins. Comment interpréter ce PV ? Complaisance encore, ou même complicité ? (voir témoignage de Nina)

Le peuple qui souffre et qui se bat, on ne le trouve pas dans le camp de ces petits-bourgeois nantis, et faute d'avoir su mesurer à temps la détresse du peuple de Guyane, c'est peut-être la société entière qui va voler en éclats. Chacun ira ensuite grapiller dans les ruines fumantes les débris de ce qui aura été un formidable espoir d'une société multiculturelle et solidaire.

Blada, 6 février 2006
odile@blada.com

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