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Jodla 22/09/10
Etat de siège à Twenké, où les Amérindiens sont excédés
par les dégâts collatéraux de l'orpaillage clandestin

La résistance s'organise en pays Wayana.
Selon le quotidien surinamais De ware Tijd, les « Amérindiens français » ont depuis samedi dernier fermé l'accès à la rivière Lawa à hauteur du village de Twenke, pour protester contre la criminalité qui s'intensifie depuis le village de Jaw Pasi, situé sur la rive surinamaise. Les vols de moteurs à répétition (38 en 6 mois) et le manque de réaction des autorités surinamaises ont eu raison de la patience des Amérindiens. « L'an dernier, des amérindiens de Guyane française ont tué deux chercheurs d'or brésiliens. Il faut noter que les militaires français laissent ces gens libres de faire ce qu'ils veulent, ce qui peut conduire à une escalade. », conclut sournoisement De ware Tijd.

Selon un informateur à Twenke, un échange de courrier entre le Grand Man Amaïpoti et le préfet de Guyane aurait précédé l'incident, et le préfet se serait rendu à Twenke dimanche en hélico pour tenter de débloquer la situation. En vain. Sur le barrage de la rivière Lawa se trouveraient actuellement des hommes et des femmes de Twenke et de Tahluwen et 5 pirogues pour bloquer le passage. Personne ne monte en amont de Twenke, et les Amérindiens se disent prêts à tenir trois mois s'il le faut. Sur place une pirogue de gendarmes et une autre de militaires.
La revendication principale semble être la mise en place d'un poste de police sur la rive surinamaise du fleuve, où les forces de l'ordre françaises ne peuvent pas opérer.

Reste à intéresser Desi Bouterse à la situation des Amérindiens du Haut Maroni...