Un gros morceau que ce dossier de Natacha Maltaverne paru dans La Semaine Guyanaise du 27 juillet, et qu'il ne faut surtout pas manquer si l'on veut prendre la mesure du défi qui vient d'être lancé sur la biodiversité. Réunis en Congrès fin juillet, les élus de Guyane ont donc adopté, à l'unanimité, « une résolution sur l’accès aux ressources biologiques et génétiques et le partage des avantages ». Mais l'affaire est loin d'être simple comme l'explique avec finesse Natacha Maltaverne dans cet article passionnant. Faute d'encadrement juridique français préexistant, la volonté des élus sera fortement sollicitée. Pour Chantal Berthelot : « Ce sera un dispositif expérimental. Nous, Guyanais, devons être très imaginatifs ». Sefiaan Deie, président du Conseil des populations amérindiennes et bushinenge, exprime déjà ses craintes : « sur ce dossier la plupart des élus n’a pas les tenants et les aboutissants. C’est un dossier complexe qui demande beaucoup de technicité et un bagage juridique fort pour protéger nos populations qui sont les premiers gardiens et les premiers douaniers de la forêt. »
Pour l'ethnobotaniste Mary Fleury, vraisemblablement notre plus belle référence en matière de biodiversité guyanaise, la démarche des élus est tout à fait légitime « c'est un peu un jour historique ». Mais dans le même temps elle s'interroge sur la lourdeur des procédures et les risques de freins à la recherche, dont le Brésil est déjà victime : « La recherche est fondamentale en Guyane. Il ne faut pas oublier que c’est une valeur ajoutée à la biodiversité. Mieux on la connaît, mieux on peut la valoriser. »
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