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Infos citoyennes

10/07/20
Une logistique mise en place à l'ARS grâce à l'arrivée des renforts

Pendant un mois, Brigitte Gozzo, cadre de santé, a renforcé l’ARS pour assurer la logistique autour de l’arrivée de soignants de l’Hexagone. Logement, transport, problèmes matériels, elle a permis leur bonne installation en Guyane, avec l’appui apprécié des entreprises et des professionnels de Guyane.



En quoi a consisté votre mission en Guyane ?
La gestion et le suivi des réservistes sanitaires, de leur arrivée sur le territoire guyanais jusqu’à leur départ. A leur arrivée, une affectation a déjà été réalisée avant, dans les établissements de santé ou sur les sites déportés. L’affectation est toujours validée par Clara de Bort (directrice générale de l’Agence régionale de santé). On met toute la logistique hôtelière et de transport en place en fonction de leur affectation. Ensuite, il y a le suivi : il faut savoir à tout moment où se trouve chaque réserviste. Nous avons un tableau de suivi que nous remplissons tous les jours. Je connais l’affectation par établissement, mais pas les services, sauf pour la réanimation.

Parce que les professionnels formés en réanimation sont des profils difficiles à trouver…
C’est difficile à trouver car il y a eu la même crise dans l’Hexagone. Beaucoup de professionnels ont été mobilisés en réanimation. Les personnes détachées par les hôpitaux comme l’AP-HP, ce sont des missions pour lesquels il faut les remplacer sur place. S’agissant des réservistes, il y a davantage d’intérimaires qui arrêtent leurs missions pour venir en Guyane, ou des retraités de moins de cinq ans. Il y a très peu de personnels qui arrivent détachés de leur hôpital.

Y a-t-il un état d’esprit Réserve sanitaire ?
La Réserve sanitaire a un esprit de corps : les médecins gagnent tous la même somme par jour. Dans les autres catégories aussi, chacun gagne la même somme par jour. C’est un forfait. Nous ne travaillons pas plus de quarante-huit heures par semaine. Tout cela crée un lien et une dynamique au sein de la Réserve. Nous savons que nous venons pour renforcer, tous avec le même état d’esprit positif.

Que faites-vous le reste de l’année ?
Je suis à la retraite depuis quatre ans. J’étais cadre de santé dans un service de soins. J’ai fait de la chirurgie, de la réanimation, de l’Ehpad. Je me suis portée volontaire pour effectuer une mission, avec la casquette cadre et aussi infirmière. Je ne savais pas si j’allais être cadre de santé dans un service de soins, sur le terrain ou à l’ARS. Je me mets au service des autorités sanitaires et elles décident en fonction de la situation. Quand on arrive, on ne sait pas toujours où on sera affecté précisément mais on est prévenus et on sait s'adapter.

Comment avez-vous vécu cette mission à l’ARS ?
J’ai trouvé ça très enrichissant au niveau humain. J’ai rencontré des gens très aidants, qui m’ont bien accueillie. La mission s’est étoffée et s’est enrichie au fil du mois. Je pars avec beaucoup de positif. Les Guyanais étaient adorables. Je parle facilement. Dans la rue, on m’a facilement parlé. J’ai pu voir l’inquiétude, rassurer des gens. On nous remercie mais je trouve ça tellement normal de venir aider quand on peut. J’ai un pincement au cœur de partir, même s’il y a eu des moments pas toujours faciles. La crise, ce n’est pas évident. C’est de la réactivité, de la disponibilité. Le téléphone sonne, on reçoit des mails, on sait que c’est important car tout est important.

Comment réagissaient les hôteliers ou les loueurs de voiture que vous sollicitiez quand vous leur expliquiez le cadre de votre demande ?
Tout s’est fait très naturellement, d’abord par mail. Au fur et à mesure, on s’est appelé. Le réseau était déjà existant. Je me le suis approprié pour avoir des liens plus serrés avec les prestataires. Quand vous demandez une voiture, un bus dans une heure, si on n’a pas des liens serrés, c’est compliqué pour le prestataire. J’ai eu affaire à des gens très réactifs, qui ne demandaient qu’à travailler, qui ont été exemplaires. C’est peut-être plus compliqué en Métropole. C’était un énorme plaisir de travailler avec des gens comme ça. Ils ont toujours répondu présent, même dans l’heure.

Avez-vous effectué des missions pendant l’épidémie dans l’Hexagone ?
Non. Nous avons été confinés assez tôt. Il était surtout demandé des missions en réanimation. J’ai été contactée trois ou quatre fois mais ça ne s’est pas fait. Mon mari étant aussi inscrit à la Réserve sanitaire, il a fallu faire des choix.


For a month, Brigitte Gozzo, a health executive, reinforced the ARS to ensure the logistics around the arrival of caregivers from France. Housing, transport, material problems, it allowed their good installation in French Guiana, with the appreciated support of companies and professionals of French Guiana.

What did your mission in French Guiana consist of?
Management and monitoring of health reservists, from their arrival on French Guiana territory until their departure. Upon their arrival, an assignment has already been made before, in health establishments or on deported sites. The assignment is still validated by Clara de Bort (Director General of the Regional Health Agency). We put all the hotel and transport logistics in place according to their assignment. Then there is the follow-up: you must know at all times where each reservist is located. We have a tracking chart that we fill out daily. I know the assignment by facility, but not the services, except for resuscitation.

Because professionals trained in resuscitation are difficult to find profiles…
It's hard to find because there was the same crisis in France. Many professionals have been mobilized in intensive care. People posted by hospitals like the AP-HP are missions for which they must be replaced on the spot. In the case of reservists, there are more temporary workers who stop their missions to come to French Guiana, or retirees under the age of five. There are very few personnel who arrive detached from their hospital.

Is there a Sanitary Reserve state of mind?
The Sanitary Reserve has a esprit de corps: the doctors all earn the same amount per day. In the other categories too, everyone earns the same amount per day. It’s a package. We do not work more than 48 hours a week. All this creates a link and a dynamic within the Reserve. We know we are coming to strengthen, all with the same positive mindset.

What do you do the rest of the year?
I have been retired for four years. I was a health executive in a health service. I did surgery, resuscitation, nursing home. I volunteered to carry out a mission, with the frame cap and also a nurse. I didn’t know if I was going to be a health executive in a health service, in the field or at the ARS. I put myself at the service of the health authorities and they decide according to the situation. When we arrive, we don't always know where we will be affected precisely, but we are warned and we know how to adapt.

How did you experience this mission at ARS?
I found it very enriching on a human level. I met very helpful people, who welcomed me. The mission has grown and grown over the month. I leave with a lot of positive. The people were adorable. I speak easily. In the street, I was easily talked to. I could see the worry, reassure people. We are thanked but I find it so normal to come and help when we can. I have a pinch at the heart to leave, even if there were not always easy moments. The crisis is not easy. It’s responsiveness, availability. The phone rings, we receive emails, we know it's important because everything is important.

How did the hoteliers or car rental companies you approached react when you explained the scope of your request to them?
Everything was done very naturally, first by email. Little by little, we called each other. The network was already in existence. I appropriated it to have closer ties with providers. When you ask for a car, a bus in an hour, if we do not have close ties, it is complicated for the provider. I have been dealing with very responsive people, who were just asking to work, who have been exemplary. It’s perhaps more complicated in Metropolitan France. It was a huge pleasure to work with people like that. They were always there, even within the hour.

Did you carry out missions during the epidemic in France?
No. We were confined early enough. Above all, resuscitation missions were requested. I have been contacted three or four times but it did not happen. My husband is also registered with the Sanitary Reserve, it was necessary to make choices.
 

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