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17/07/14
Restitution de la participation de 5 plasticiens guyanais au Festival des arts contemporains des Comores (FACC)

Pour la première fois, avec le soutien du Ministère de la culture, du Ministère de l’Outre-Mer, de la Direction des Affaires Culturelles, de la Région Guyane, de la Mairie de Rémire-Montjoly et du Département, cinq plasticiens de Guyane ont pu être invités au Festival des arts contemporains des Comores, parrainé par Sakina M’Sa, créatrice de mode de renommée internationale :

Roseman ROBINOT : artiste plasticienne
Simone SAINT-ANGE : céramiste-plasticienne
John LIE-A-FO : artiste plasticien
Karl JOSEPH : photographe
Carlos ADAOUDE : artiste tembéman libre

Dans le secteur des arts plastiques, les partenariats entre la Guyane française et l’Océan Indien sont rares et à valoriser. L’exposition collective proposée par l’association GuyanaArtWorld dans le cadre du FACC des Comores s’est inscrite dans le cadre d’une politique publique rénovée et conjointe entre les ministères de la culture et des outre-mers, une politique de promotion et de diffusion des cultures domiennes. Cette action a permis de faire rayonner à Mayotte et aux Comores les expressions plastiques nées des outre-mer, d’illustrer aussi l’unité de « cette poétique de la relation » (Edouard Glissant) qui donne aux outre-mer français leur spécificité, là où la réunion de ses expressions ne se fait habituellement que dans l’hexagone. Les artistes sélectionnés par l’association, avec l’expertise de la Direction des Affaires Culturelles, ont un travail reconnu et légitime et offrent une vision plurielle de la diversité des expressions plastiques du territoire guyanais : peinture de chevalet, photographie documentaire, installation, sculpture. Il s’est agi, pour eux et pour la Guyane, d’une opportunité majeure de présenter leur travail à des professionnels reconnus. La diffusion de leurs créations dans l’évènement FACC, parrainé durant sa première année par Ousmane Sow, a été une occasion exceptionnelle de valoriser dans l’Océan Indien la singularité des expressions plastiques du territoire guyanais.
Les organisateurs du Festival, en ce moment en Guyane, et l’association «Guyana artworld» ont encouragé l’émergence d’un réseau ultramarin reliant la Guyane à Mayotte et aux Comores. Ils ont su réunir autour de la problématique du « marronnage » une sélection
d’artistes guyanais dont l’œuvre est reconnue sur le territoire et au-delà de ses frontières. John Lie A Fo, qui s’est vu consacré récemment une exposition et un catalogue rétrospectif (1982-2012), Karl Joseph, photographe documentaire renommé et directeur des Rencontres Photographiques de Guyane ; Rosemane Robinot, plasticienne reconnue depuis les années 80 (Biennale de Sao Paulo) ; Carlos Adaoudé, plasticien qui, comme Marcel Pinas, a réinventé à sa manière la pratique du tembé peint. Le commissariat a en outre bénéficié sur place de l’analyse et du soutien intellectuel du philosophe et critique Denetem Touam Bona, spécialiste des marronnages et de l’Atlantique Noir.

Entre le 29 mai et le 2 juin 2014, la deuxième édition de Hudjijuwa, le Festival d’arts contemporains des Comores, a ainsi souligné le dynamisme de cet archipel avec un impressionnant programme de coopération culturelle internationale (danse, sculpture, peinture, vidéos, photographies, créations de mode et débats scientifiques). Pour rappel, le FACC a vu le jour en juin 2012 dans l’intention de valoriser l’art des Comores et l’art aux Comores. Cet événement culturel majeur de l’Océan Indien est né de la volonté de deux personnes, Denis Balthazar plasticien, enseignant en arts-plastiques et Fatima Ousseni, collectionneuse d'art et avocate en relation continue avec les îles de l’archipel, proche des artistes œuvrant aux Comores et possédant une collection d’art privée diversifiée. A l'affiche, des artistes et des intellectuels venus des quatre coins de monde: la Chine, Haïti, la Martinique, la Guyane française, Israël, rejoindront les représentants de l'Océan Indien, dans un but de dynamiser la création artistique aux Comores, en mettant en valeur son originalité, sa contemporanéité et en lui permettant de se confronter aux artistes venus d’ailleurs.

Source : Direction des affaires culturelles de Guyane
(conférence de presse vendredi 18 juillet à 10h, salle de réunion de la Dac)