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Infos citoyennes

15/08/14
Lutte contre le chikungunya : des précisions sur le malathion

Lutte contre le chikungunya : précisions sur le nouveau biocide.
L'agence régionale de la santé, la préfecture et le conseil général ont annoncé la publication prochaine de l'arrêté de dérogation en vue de l'utilisation du malathion lors du point presse de mardi dernier.
En premier lieu, il est important de rappeler que cette dérogation n'est qu'un outil complémentaire dans la lutte anti-vectorielle. La priorité reste la prévention, avec la destruction des gîtes larvaires et de tout ce qui favorise leur développement.
Les nouvelles opérations mises en œuvre récemment contre les déchets et les VHU l'illustrent bien.
D'autre part, tous les moyens doivent être recherchés et mobilisés pour éviter ou réduire une explosion épidémique, actuellement subie aux Antilles, à laquelle est directement exposée la Guyane, et dont les conséquences sanitaires pourraient être dramatiques.

Cette dérogation qui relève d’une décision nationale, a été soumise au préalable à des instances sanitaires qui ont pris en compte également la situation épidémiologique particulière en Guyane ainsi qu’après la réalisation de tests sur les populations de moustiques concernées en Guyane.

L'agence régionale de la santé, la préfecture et le conseil général seront à la disposition  des médias pour apporter toutes les précisions sur cette dérogation temporaire, ses objectifs et les conditions de mise en œuvre lundi 18 août 2014 à 10h30 dans les salons de la préfecture.

Un avis de l’agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail (Anses) a été sollicité pour apporter un éclairage sur l’efficacité et les risques liés à l’utilisation de malathion, par rapport à d’autres produits biocides.

Le HCSP (haut-comité de santé publique) a également été sollicité à 2 reprises afin de préciser, à partir du rapport de l’Anses, les conditions d’utilisation du malathion en Guyane  et les mesures de gestion supplémentaires et de surveillance ciblée en direction des opérateurs et de la population. 
Il a émis un avis favorable, sur lequel se fonde l'arrêté interministériel, et qui retient dans son annexe les préconisations à respecter issues de ces avis.

Ils sont consultables par ces liens:
https://www.anses.fr/fr/content/avis-de-lanses-relatif-aux-substances-actives-biocides
http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=427

Pour résumer :
Le malathion (organophosphoré) a été utilisé jusqu’en 2009 par la Guyane en pulvérisations spatiales contre Aedes aegypti, Il n’est plus autorisé en tant que biocide en Europe (en l'absence de dépôt de dossier). Un usage dérogatoire de 120 jours avait été autorisé en 2009 par arrêté du ministre chargé de l’environnement.

Cette substance a fait l’objet d’une évaluation de l’OMS pour des pulvérisations contre les moustiques. Les doses d’emploi recommandées par l’OMS pour le malathion sont 112 à 600 g/ha. Il est utilisé au Canada et aux USA contre le vecteur du West Nile, ainsi que dans d’autres pays.

Le malathion est par ailleurs autorisé en Europe en tant que substance phytosanitaire.
L’évaluation du malathion s’appuie donc pour l’essentiel sur les données rapportées dans l’évaluation européenne de cette substance en tant que phytopharmaceutique.

Les avis rendus présentent un ensemble de préconisations accompagnant la mise en œuvre des traitements par malathion parmi lesquelles:

  • la réduction au maximum de l’exposition des populations par une information diffusée avant les pulvérisations de malathion (recommandées localement au voisinage des lieux de séjour des personnes malades, sans préjudice d’autres moyens de prévention tels que les moustiquaires imprégnées) ;
  • un traitement uniquement par seule voie terrestre, sous formulation UBV (ultra bas volume), en prenant en compte plusieurs paramètres météorologiques ;
  • le recours à du malathion répondant aux critères de pureté définis par OMS ;
  • le respect de zones d’exclusion par exemple autour des cours d’eau et des cultures vivrières, des captages d’eau de surface,…;
  • des précautions en cas de pulvérisation au voisinage de piscine (risque de production d’impuretés toxiques en présence de chlore) ;
  • une formation des agents applicateurs s’appuyant notamment sur les guides OMS pour les applications spatiales d’insecticides dans le cadre de la LAV ;
  • une protection particulière des agents à travers le port d’EPI, une durée de traitement réduite pour ne pas dépasser l’AOEL, une bio surveillance d’effets précoces d’exposition par un marqueur comme l’activité des cholinestérases ;

Dans son dernier avis, le HCSP indique que si l’on peut s’attendre à une bonne efficacité du malathion sur le terrain, il est important pour limiter le développement de la résistance observée qu’il soit utilisé pendant une durée limitée et aux valeurs les plus hautes de la gamme de doses d’emploi préconisée par l’OMS.

Enfin, les préparatifs sont en cours pour la mise en œuvre de cette dérogation en Guyane qui respectera les préconisations formulées au bénéfice de la protection de la population, des opérateurs et de l'environnement. Des actions de communication seront organisées dans ce but.

Source : Préfecture de Guyane
                                                                        
                                        

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