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22/06/23
Intensification de la lutte contre la pêche illicite en Guyane

Afin de poursuivre le renforcement de la lutte contre la pêche illicite, les services de l’État en Guyane ont intensifié leurs efforts dans l’ensemble de la zone maritime de Guyane au cours de ces deux derniers mois.

À l’Ouest, les Forces Armées en Guyane (FAG) et la Direction Générale des Territoires et de la Mer (DGTM) ont mobilisé des moyens aéromaritimes dans le cadre de l’opération « Rémora », dont la deuxième édition s’est tenue les 10 et 11 mai 2023. Cette opération inter-administrations a permis de contrôler neuf navires de pêche illégaux à proximité de Sinnamary, aboutissant à la saisie de 13 tonnes de poissons, 110 kg de vessies natatoires et 39 km de filets. La présence de ces moyens de contrôle dissuade par ailleurs les pêcheurs de s’installer.

La vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Charente a continué de marquer la présence de l’État dans ce secteur au cours du mois de juin. Lors d’une première patrouille, les gendarmes maritimes ont chassé six navires de pêche illégaux réfugiés dans des criques et saisi près de 25 tonnes de poissons et 133 kg de vessies natatoires. Ces actions répétées ont eu un effet dissuasif significatif, puisqu’aucun nouveau navire de pêche illégal n’a été détecté jusqu’à Iracoubo lors de la patrouille suivante.

À l’Est de la zone, le patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Résolue a contrôlé huit navires de pêche brésiliens dans les eaux territoriales françaises entre le 31 mai et le 15 juin. Deux de ces navires, le POMPEU et le COMTE EDUARDO, déjà connus des services de l’État pour des actions de pêche illégale, ont été déroutés vers le port du Larivot afin d’y être saisis puis détruits. Les deux capitaines ont été immédiatement placés en garde-à-vue lors de leur arrivée à quai. Le capitaine du COMTE EDUARDO, ancien capitaine d’un navire de pêche précédemment dérouté et détruit, a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et a fait l’objet d’une condamnation (un an de prison ferme), sur proposition du Procureur de la République. Au total, ce sont plus de 24 tonnes de poissons, 211 kg de vessies natatoires et 12,5 km de filets qui ont été saisis dans le cadre de cette nouvelle opération renforcée de police des pêches.

Sur les deux derniers mois écoulés, ce sont plus d’une cinquantaine de personnes (civils et militaires, de l’ensemble des services de l’État) qui ont contribué au succès de ces opérations conjointes et simultanées. Le bilan des avoirs saisis et détruits s’élève ainsi à 400 000 €.

En Guyane, la souveraineté de l’État en mer est assurée, de jour comme de nuit : quelle que soit l’administration d’appartenance (affaires maritimes, douanes, OFB, gendarmerie maritime, FAG...), les moyens de l’État sont présents en mer plus de 300 jours par an.

L’objectif est de réduire le sentiment d’impunité des pêcheurs illégaux qui connaissent parfaitement le terrain et s’en servent pour tenter de se dérober aux contrôles. En raison de la résilience et de la fermeté de l’action étatique, des effets dissuasifs se font sentir. La zone ainsi libérée permet aux pêcheurs guyanais de reprendre pied dans leur zone de pêche et de développer leur activité économique.

In order to continue strengthening the fight against illegal fishing, the State services in French Guiana have intensified their efforts throughout the maritime area of French Guiana during these two last months.

In the West, the Armed Forces in French Guiana (FAG) and the General Directorate of Territories and the Sea (DGTM) mobilized air and sea resources as part of the operation "Remora", the second edition of which was held on May 10 and 11, 2023. This inter-agency operation made it possible to control nine illegal fishing vessels near Sinnamary, resulting in the seizure of 13 tonnes of fish, 110 kg of swim bladders and 39 km of nets. The presence of these means of control also deters fishermen from settling.

The coastal maritime surveillance vessel (VCSM) Charente continued to mark the presence of the State in this sector during the month of June. During a first patrol, the maritime gendarmes chased six illegal fishing vessels taking refuge in creeks and seized nearly 25 tonnes of fish and 133 kg of swim bladders. These repeated actions had a significant deterrent effect, as no new illegal fishing vessels were detected until Iracoubo during the following patrol.

To the east of the area, the patrol vessel Antilles-Guyane (PAG) La Résolue checked eight Brazilian fishing vessels in French territorial waters between May 31 and June 15 . Two of these vessels, the POMPEU and the COMTE EDUARDO, already known to the State services for illegal fishing actions, were diverted to the port of Larivot in order to be seized and then destroyed. The two captains were immediately taken into custody when they arrived at the dock. The captain of COUNT EDUARDO, former captain of a previously diverted and destroyed fishing vessel, admitted the charges against him and was sentenced (one year in prison), on the proposal of the Public Prosecutor of the Republic. In total, more than 24 tons of fish, 211 kg of swim bladders and 12.5 km of nets were seized as part of this new reinforced fisheries police operation.

Over the past two months, more than fifty people (civilian and military, from all state services) have contributed to the success of these joint and simultaneous operations. The balance sheet of assets seized and destroyed thus amounts to €400,000.

In French Guiana, the sovereignty of the State at sea is ensured, day and night: regardless of the administration to which it belongs (maritime affairs, customs, OFB, gendarmerie maritime, FAG...), the means of the State are present at sea more than 300 days a year.

The objective is to reduce the feeling of impunity of illegal fishermen who know the terrain perfectly and use it to try to evade controls. Due to the resilience and firmness of state action, chilling effects are being felt. The area thus freed allows Guyanese fishermen to regain a foothold in their fishing area and develop their economic activity.