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Infos citoyennes

10/01/24
Biomasse : publication du décret dérogatoire qui menace la forêt de guyane !

Le décret du 28 décembre 2023 a été publié malgré les fortes oppositions exprimées contre le développement industriel de la biomasse et des agrocarburants en Guyane au détriment de la préservation de la forêt amazonienne et des conditions de vie de ses habitant-es.

Ce décret permet aux industriels locaux, notamment Voltalia, de contourner les critères généraux européens en matière d’énergies renouvelables qui exclut l’utilisation du bois issus de forêts tropicales et à forte biodiversité de la production d’énergie dite verte.

Grâce à ce décret, la Guyane se retrouve dans une situation aberrante. Alors qu’elle comprend la plus grande forêt tropicale européenne, elle se retrouve exclue des dispositions en matière de régénération de la forêt, de protection de la nature, de préservation de la qualité des sols et de la biodiversité et de maintien ou d'amélioration de la capacité de production à long terme de la forêt.

Consulter le dossier de décryptage du décret.

Il s’agit d’un appel d’air sans précédent pour encourager le remplacement de milliers d’hectares de forêts très riches en biodiversité et présentant un important stock de carbone, par des plantations intensives d’arbres ou de plantes à vocation énergétique (canne-fibre, arbustes...) en percevant des aides d’état, alors même que la combustion du bois favorise la déforestation, détruit les habitats naturels et nuit aux forêts qui sont nos meilleurs alliées dans la lutte contre le changement climatique.

La centrale de Montsinéry exploitée par la compagnie Idex est un bon exemple des dérives à craindre, car la société annonce d’ores et déjà qu’elle aura recours à la plantation de canne pour alimenter ses fourneaux. Une accaparation du foncier agricole au détriment de l’autonomie alimentaire, fondamentale à la santé et au bien-être des guyanais.

De plus, ce décret pourrait accélérer un projet de déforestation massive dénoncée par Maiouri Nature Guyane depuis 2019. Le projet MIA (Maillet Innovation Agroforestière), injustement qualifié d’agroforesterie, entend pratiquer la monoculture intensive d’une espèce exotique (Teck de Malaisie) et des productions de bois-énergie à la place de plusieurs milliers d’hectares de forêts anciennes, en vue d’alimenter deux futures centrales destinées au Centre spatial de Guyane, pour verdir les prochains lancements d'Ariane 6.

Encore un projet qui viendrait détruire des espèces nouvelles, animales ou végétales, avant même d’avoir permis à la Science de les inventorier, sans répondre pour autant aux besoins essentiels de sa population.
Après s’être largement mobilisée durant les négociations européennes, l’association Maiouri Nature Guyane entend mener une nouvelle bataille, judiciaire cette fois contre ce décret qui autorise en violation de nombreux engagements français, l’utilisation sur le long terme d’une énergie non durable et contraire aux objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre.

Une honte au regard de l’urgence climatique qui frappe déjà durement le territoire de Guyane, en particulier Awala Yalimapo dont les habitant-es, premiers réfugiés climatiques, doivent fuir les côtes.
Nous défendons la forêt de Guyane et nous nous opposons à ces dérogations à rebours des ambitions européennes en matière d’énergies renouvelables, de protection du climat, de la biodiversité et du respect des territoires des peuples de Guyane !


The decree of December 28, 2023 was published despite the strong opposition expressed against the industrial development of biomass and agrofuels in Guyana to the detriment of the preservation of the Amazon forest and living conditions of its inhabitants.

This decree allows local manufacturers, notably Voltalia, to circumvent the general European criteria for renewable energies which exclude the use of wood from tropical forests with high biodiversity. the production of so-called green energy.

Thanks to this decree, Guyana finds itself in an aberrant situation. While it includes the largest European tropical forest, it finds itself excluded from provisions regarding forest regeneration, nature protection, preservation of soil quality and biodiversity and maintenance or improvement. of the long-term productive capacity of the forest.

Consult the decryption file of the decree.

This is an unprecedented call to encourage the replacement of thousands of hectares of forests very rich in biodiversity and with a significant stock of carbon, with intensive plantations of trees or plants for energy purposes (fiber cane, shrubs, etc.) while receiving state aid, even though the burning of wood promotes deforestation, destroys natural habitats and harms the forests which are our best allies in the fight against climate change.

The Montsinéry power plant operated by the Idex company is a good example of the abuses to be feared, because the company has already announced that it will resort to planting cane to fuel its furnaces. A monopolization of agricultural land to the detriment of food autonomy, fundamental to the health and well-being of the Guyanese.

In addition, this decree could accelerate a massive deforestation project denounced by Maiouri Nature Guyane since 2019. The MIA (Maillet Innovation Agroforestière) project, unfairly qualified as agroforestry, intends to practice intensive monoculture of an exotic species (Malaysian teak) and wood energy production in place of several thousand hectares of old forests, with a view to supplying two future power plants intended for the Guiana Space Center, to green the upcoming Ariane 6 launches.

Another project that would destroy new species, animal or plant, even before allowing Science to inventory them, without responding to the essential needs of its population .
After having largely mobilized during the European negotiations, the Maiouri Nature Guyane association intends to lead a new battle, judicial this time against this decree which authorizes, in violation of numerous French commitments, the long-term use of non-reactive energy. sustainable and contrary to the objectives of reducing greenhouse gas emissions.

A shame in view of the climate emergency which is already hitting the territory of Guyana hard, in particular Awala Yalimapo whose inhabitants, the first climate refugees, must flee the coasts.
We defend the forest of Guyana and we oppose these exemptions which run counter to European ambitions in terms of renewable energies, climate protection, biodiversity and respect for the territories of the people of Guyana!

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