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11/02/08
Communiqué de RESF-Guyane

Communiqué de RESF-Guyane à M. le Président de la République Française, M. Nicolas Sarkozy, à l'occasion de son déplacement en Guyane des 11 et 12 février 2008.

Nous avons noté un certain nombre de points qu'il est indispensable de porter à votre connaissance et quelques moyens d'action concrets d'urgence concernant la situation des jeunes majeurs scolarisés en demande de régularisation en Guyane :

- il existe des problèmes administratifs conséquents qui ont des répercussions sur l'économie et le système scolaire guyanais :

  • - Le récepissé à délivrer aux élèves ayant déposé un dossier de demande de régularisation n'est jamais remis systématiquement aux intéressés. S'il est légalement prévu en métropole, c'est qu'il est nécessaire à l'inscription à l'Université, à l'inscription au CROUS, pour travailler pour financer ses études, etc. L'absence du récépissé a des répercussions sur l'ensemble de l'administration. La Guyane est un département français et la loi française doit s'y appliquer comme sur le reste du territoire.
  • - Etant donné le nombre de demandes de régularisation des étrangers en général au Bureau de l'Immigration de la Préfecture de Guyane, les élèves, jeunes majeurs scolarisés, doivent manquer des jours et des jours d'école dans des files d'attente interminables afin simplement de déposer leur demande. Parfois même aucun agent n'est disponible pour eux. Nous avions établi un calendrier de rendez-vous lycéens l'an dernier mais il n'a pas été reconduit. Aujourd'hui des centaines de jeunes attendent de pouvoir déposer un dossier ou d'en connaître l'issue. Cela diffère leur régularisation et donc la possibilité pour les entreprises de les recruter dès l'obtention de leur diplôme.
  • - Les délais de traitement des dossiers sont tellement longs que les élèves sont en danger : certains en situation d'être régularisés- scolarisés depuis longtemps- sont arrêtés, certains placés au Local de Rétention, beaucoup sans possibilité de travailler malgré leurs diplômes. Les élèves qui attendent une réponse de la Préfecture depuis des mois vivent des situations d'angoisse intolérables dans le pays des Droits de l'homme, qui les perturbent fortement dans leur scolarité et créent un absentéisme largement dommageable à l'enseignement et à la gestion des établissements scolaires. Ils sont aussi privés de poursuite d'études en métropole (alors même que leur dossier scolaire a été retenu).

- il existe des solutions bénéfiques à la Guyane, concrètes, pour les jeunes scolarisés, en demande de régularisation :

  • - Il serait cohérent que la France, qui forme des jeunes, ne les expulse pas, sachant qu'en Guyane on manque de main d'oeuvre qualifiée dans tous les domaines et que l'investissement financier et humain est très conséquent, pour les communes, le Département, la Région et l'Etat. Au lieu de ne laisser comme choix aux employeurs que de recourir à une main d'oeuvre non déclarée, ce qui nuit au développement économique de la Guyane, on leur donnerait l'occasion de recourir à cette jeunesse, qui rendrait à la France ce que notre pays lui aurait donné.
  • - Les jeunes majeurs scolarisés issus de l'immigration font partie de l'avenir de la Guyane. Ils sont insérés dans le contexte économique, social et culturel de la Guyane, envisagent de construire leur vie, fonder leur foyer en Guyane et contribuer à son développement.
  • - Il faut envisager, au-delà de la régularisation de ces jeunes majeurs scolarisés, que les régularisations soient traitées de manière concomittante au cas de leurs parents également en demande de régularisation et présents sur le territoire depuis de longues années. La Guyane est dans une situation particulière au sein du territoire français du fait de son appartenance au continent sud-américain et ces jeunes sont dans une dynamique d'immigration familiale et pérenne. Par ailleurs, les cas de jeunes laissés seuls sur le territoire quand leurs parents ont été expulsés sont de plus en plus fréquents et très inquiétants.

RESF est au contact sur le terrain de ces jeunes et de leur famille. Nous sommes donc en mesure d'affirmer qu'il n'est question dans les faits tout au plus que de quelques centaines de personnes, dont la régularisation ne peut être que bénéfique à la Guyane et donc à la France.

M. le Président, nous vous demandons donc, au nom des droits de l'homme, de l'égalité des chances, de la continuité territoriale et de l'avenir de la Guyane d'accéder à leurs demandes et de régler la situation de ces jeunes.

Pour contacter RESF-Guyane: tel : 0694 26 90 90,  mèl : resf-973@googlegroups.com

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