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20/11/08
Communiqué WWF - Bureau Guyane

30 tonnes de mercure contaminent chaque année les Guyanes
A l’échelle régionale, la pollution au mercure liée à l’exploitation aurifère reste une menace
majeure pour les populations locales et les écosystèmes.

Les 18 et 19 novembre, la Guyane accueille une délégation du Suriname et du Guyana afin de
montrer, sur le terrain, les pratiques d’exploitation aurifère légales n’utilisant pas de mercure.
L’événement organisé par le WWF-Guianas, grâce au soutien financier du Fonds Français pour
l’Environnement Mondial (FFEM), de la coopération hollandaise (DGIS) et du réseau WWF
permettra aux représentants de différents ministères et aux opérateurs miniers de ces pays de se familiariser avec des techniques alternatives d’exploitation.

Selon Rickford Viera, coordinateur régional du programme de limitation des impacts de
l’orpaillage pour le WWF-Guianas, environ 30 tonnes de mercure sont actuellement libérées
chaque année dans les fleuves et cours d’eau des trois Guyanes. La pollution au mercure découle directement de l’usage de ce métal lors de la phase d’agglomération des particules d’or, et de l’érosion des sols liée à l’implantation des sites miniers. Des techniques permettant de réduire ces lourds impacts sanitaires et environnementaux ont été développées et rendues obligatoires en Guyane française, où l’usage du mercure a été formellement interdit depuis le 1er janvier 20061.

Si la Guyane française peut s’enorgueillir d’une législation innovante concernant le mercure, la
pollution due à son usage reste encore d’actualité sur ce territoire européen. En effet, la plupart des orpailleurs illégaux, dont le nombre connaît actuellement une nouvelle phase de croissance, continue d’employer environ un kilogramme de mercure pour extraire un kilogramme d’or, comme l’illustre brillamment la récente production « La fièvre de l’or » d’Olivier Weber.
Dans ce contexte, l’action de l’État contre ces pratiques illégales et dangereuses doit rester la
priorité en Guyane. En parallèle, le WWF milite pour l’abandon officiel de l’utilisation du mercure dans les Pays voisins.