A l'heure où une majorité de français se prononcent pour l'arrêt du nucléaire en France (enquête d'Ifop-Les Verts du 20 septembre 2005), où certains pays ont déjà programmé l'abandon de cette source d'énergie, un homme se distingue par sa volonté d'implanter cette activité dangereuse et lourde de conséquences pour les générations futures au sein de la dernière forêt équatoriale primaire d'Amérique du sud. Le sénateur de la Guyane, Georges Othily, part en campagne pour développer l'énergie nucléaire en Guyane.

C'est un projet surdimensionné pour la consommation locale, même avec un développement démographique très important. Il est illusoire de vouloir transporter pour l'exportation de l'électricité sur des milliers de kilomètres à travers la forêt à un prix compétitif. Il va faire courir à la population Guyanaise et à sa forêt, compte tenu de la direction des vents dominants, des risques très importants en cas d'accident. Il serait une cible supplémentaire difficile à protéger dans le contexte d'une attaque terroriste. On peut donc se demander quels sont les objectifs de cette campagne.

Les projets nucléaires étant fortement contestés en métropole, il ne faudrait pas que la Guyane devienne un terrain d'essai pour le lobby nucléaire français.

L’urgence est au développement des énergies renouvelables et aux économies d’énergie. En Guyane elles sont faciles à mettre en œuvre : il suffit juste d’une volonté politique. Volonté que Monsieur Othily n’a pas eue lorsqu’il était à la tête de la Région Guyane. Il est bien temps maintenant de se préoccuper du futur énergétique Guyanais en proposant des projets pharaoniques, irréalistes et dangereux, en lieu et place de projets à échelle humaine, et soucieux de l'avenir de la population guyanaise et de son immense richesse biologique.