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Un site à repérer : l'INHES, Institut national des hautes études de sécurité dans lequel fonctionne le criminologue Alain Bauer, plusieurs fois consulté en Guyane par les collectivités à l'occasion de velléités de prévention. Cet institut édite chaque mois en ligne un bulletin statistique de l'observatoire national de la délinquance. Sur celui de septembre 2006, essentiellement consacré aux Dom-Rom (période analysée 2005), on pouvait y lire ceci à propos de la Guyane : « territoire peu peuplé où le nombre d’infractions enregistrées est faible : environ 9 000 faits de vols dont 1 400 avec violences, 1 100 violences physiques non crapuleuses ou encore 570 violences sexuelles. Cependant, en rapportant ces faits constatés à la population, on obtient des taux très élevés et le plus souvent très supérieurs aux taux les plus élevés de la métropole.
Le taux d’atteintes à l’intégrité physique y atteint 17 faits pour 1 000 habitants alors qu’il est au maximum de 11,7 ‰ en Île-de-France. En particulier, le taux
de violences physiques crapuleuses dépasse 7 ‰. On peut donc légitimement s’interroger sur la pertinence de la comparaison de la Guyane avec la métropole. Une comparaison avec la situation dans les états voisins, Guyana, Surinam ou avec le nord du Brésil serait peut-être de nature à mieux les mettre en perspective

Voilà qui est clair ! La Guyane, qui accepte mal d'être ramenée dans ses pires aspects au rang des pays en voie de développement, connait régulièrement des spasmes de protestation. C'est ainsi que les Kourouciens ont organisé dernièrement une marche à travers la ville, à l'initiative de l'association de commerçants asiatiques Canton (une corporation quasiment martyrisée), et relayée par le CDHK (collectif des habitants de Kourou). Une marche peu suivie qui laisse penser que la résignation n'est pas loin.

Tout en rappelant que « durant l’année 2006 inachevée, 28 magasins de la ville [de Kourou] doivent déplorer au total 55 faits de vols, de cambriolages réalisés avec armes et violences allant parfois jusqu’au kidnapping », le CDHK déplore le manque de mobilisation citoyenne, de même que la médiocrité générale du débat sur ce fléau et de sa prise en compte. Avec trois documents à l'appui :
- Note de conclusion après la marche du 27 octobre 2006
- Courrier du 31 octobre à la députéee Juliana Rimane (un courrier qui était accompagné d'une pétition de 1040 signataires)
- Note de synthèse des questions des députés au gouvernement (et réponses), et autant d'illustrations du cynisme ambiant entre discours et réalité.


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