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Jodla 10/06/10
Que fête-t-on au juste ? demande Lawoetey-Pierre Ajavon

« Tant que dans mon village, il n’y a pas encore d’eau potable ni de dispensaire et que 50% des jeunes sont analphabètes, après 50 ans d’indépendance, je ne vois pas ce que l’on fête. »
En ce jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage en Guyane, la réflexion de Lawoetey-Pierre Ajavon nous emmène vers la source, autrement dit vers l'Afrique, où « 900 millions d’âmes qui peuplent aujourd’hui ce continent désigné sans aucun scrupule par les "experts" en développement, comme le plus pauvre de la planète » n'en finissent pas d'attendre des lendemains meilleurs.
« Traumatisés par près de 400 ans d’équipée négrière, dont la colonisation a tôt fait de prendre le relai, les Africains furent assujettis par la double injustice sociale et juridique du « Code de l’Indigénat » imposé à ses colonies par la France dès 1887. Code odieusement fondé sur l’humiliation, les travaux forcés, l’interdiction de circuler la nuit pour les « indigènes », les réquisitions, les emprisonnements arbitraires, les déportations, et toutes autres mesures rappelant le système esclavagiste ou les lois d’exception sous l’occupation française. »

Douloureuse réflexion où le politiquement correct vole en éclats et où corrompus et corrupteurs sont symboliquement exécutés par la violence des mots. « Les nombreux coups d’Etat militaires qui jalonneront la vie politique des jeunes nations africaines, pendant plus de quatre décennies, apporteront la preuve de la collusion d’intérêts entre l’ex-Métropole et les soudards autoproclamés président à vie, Père de la nation, Timonier national, Guide éclairé, et autres qualificatifs ubuesques.» Le 14 juillet prochain, ils seront tous là « Certains engoncés dans leurs costumes trois pièces de grandes marques occidentales, d’autres, drapés dans leurs grands boubous, en tissu basin, richement brodés, se disputant la première place à la « droite du Père », sur le perron de l’Elysée, comme signe de reconnaissance et de soutien de leur mentor à leurs fragiles régimes.»
Cinquantenaire des indépendances africaines : un jubilé pour quel bilan ?
Par Lawoetey-Pierre AJAVON

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