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Jodla 11/01/11
Les Brèves de FF : Un Amérindien de Camopi
retrouvé mort dans la cellule de gendarmerie

Un Amérindien (de 30 ans) de Camopi, à la frontière fluviale du Brésil, a été retrouvé mort, la nuit de vendredi à samedi dans la cellule de gendarmerie de la commune, avait révélé Guyane 1ère (ex-RFO) dans ses éditions du week-end.

« Il avait été interpellé, vendredi soir, par les gendarmes de Camopi suite à une plainte de sa concubine, pour violences. Il devait être placé en garde à vue mais étant donné son état d’ébriété, il avait été placé en dégrisement dans la cellule de la brigade de Camopi » a expliqué le procureur François Schneider interrogé par l'auteur de ces lignes.

Selon une source à l’état-major de la gendarmerie de Guyane, les gendarmes de  Camopi avaient été saisis, en juin dernier, pour des faits présumés de violences similaires de l’intéressé.

Selon François Schneider, l'habitant de Camopi avait été laissé « avec son kalimbé » dans la cellule de la brigade. « Les gendarmes sont allés le voir deux fois dans sa cellule dans la nuit avant de le retrouver samedi matin pendu avec sa cordelette de kalimbé » a-t-il ajouté.

Illustration des difficultés d'accès à Camopi, les enquêteurs de Cayenne, saisis par le parquet, n'ont pu se rendre rapidement sur les lieux : « samedi, j’ai envoyé sur place les gendarmes de la section de recherches de Cayenne. Cela s'est avéré très compliqué. Ils n’ont pas pu prendre l’hélicoptère pour des raisons climatiques [fortes pluies]. Ils y sont allés en voiture puis en pirogue [sur l'Oyapock, ndlr] » a encore indiqué le procureur.

« Ils ont entendu tout le monde et ont fait les constatations sur place. Des prélèvements ont été effectués. Comme il n’y avait aucun doute sur les circonstances du décès et surtout compte tenu de l’impossibilité matérielle de ramener le corps dans de bonnes conditions sur Cayenne, faute d’hélicoptère disponible, le corps a été remis à la famille » a encore expliqué le procureur de la République soulignant que dans le cas contraire il aurait « demandé une autopsie ».

L’enquête a conclu au « suicide » a encore indiqué le procureur mais il n’y a donc pas eu d’autopsie. A ce sujet, il n’y a pas de véritable médecin légiste en Guyane. En cas de nécessité judiciaire il y est ponctuellement fait appel « à un médecin légiste de Martinique sur demande du procureur ou alors à des médecins de Guyane ayant suivi une formation » avait déclaré en substance l’Agence régionale de santé dans le dernier numéro de La Semaine Guyanaise.

Enfin, n'est-il pas inapproprié de confier à la gendarmerie, l'enquête sur un évènement s'étant déroulé dans une gendarmerie ? « Non, on a régulièrement confié des enquêtes concernant des gendarmes à la section de recherches de Cayenne » indique François Schneider. Et le procureur de citer l'exemple de ce gendarme de Cayenne mis en examen et placé en détention provisoire, il y a quelques années à partir « des conclusions de l'enquête de la section de recherches de Cayenne ».


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