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Jodla 03/02/11
« Liberté de la pref ! » : quand le préfet hausse le ton,
France-Guyane fait la carpette

Si c'est bien comme cela que chacun imagine volontiers en Guyane les relations entre notre seul quotidien et le pouvoir en place, voir écrit, noir sur blanc, cette pathétique histoire de pression sur la liberté de la presse, c'est à vrai dire tout simplement sidérant.
Et l'on suppose que ces documents dont fait état Frédéric Farine dans La Semaine Guyanaise ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Comme chacun sait, les coups de fil ne laissent pas de trace, et on s'étonnera moins de constater que nos médias sont aux ordres, de France-Guyane à Guyane 1ère, aux ordres de tous les pouvoirs, nombreux et variés. Et tant pis pour le peuple !

France-Guyane avait donc commis le crime de lèse-majesté de reproduire un propos de Maurice Pindard inspiré de la panne d'électricité de noël, propos finalement très soft à côté des ignominies dont nous abreuvent régulièrement les Achille, Béchet, Darnal et consorts à longueur d'année.

Mais au courrier du préfet à France-Guyane, rédigé par un avocat et accompagné, selon Frédéric Farine, d'un modèle argumenté d'assignation en correctionnelle, en digne représentante de la presse Hersant la direction de notre quotidien répond : « nous savons tous que vous êtes très attaché à la communication (votre bonne place au sondage franceguyane.fr sur la “personnalité de l’année ” semble en attester)» ; « à l’avenir, nous surveillerons très sérieusement la teneur de tels propos que vous pourriez juger diffamatoires ».

Ainsi va la liberté de la presse en Guyane, qui a inspiré ce savoureux titre à Frédéric Farine : « Liberté de la pref ! ».