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Jodla 03/04/13
Rodolphe Alexandre : le bâton pour se faire battre

En réponse aux mensonges cahuzaquiens de Rodolphe Alexandre pour tenter de justifier l'injustifiable (France-Guyane), voilà qu'il se prend en retour un coup de bâton bien senti de la part du MDES qui vient cette fois de marquer un point mérité auprès de l'opinion publique, en la personne de Marc Monthieux. Par un communiqué sobre et bien pesé, loin des discours souvent boursouflés du Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale, le Conseil Régional est rappelé sévèrement à l'ordre : « Les deniers du contribuable GUYANAIS ne doivent pas servir à constituer une oligarchie financière au détriment de l’intérêt général.» On ne pouvait pas mieux dire.

Mais au-delà de cette "bavure", il va nous falloir regarder de plus près les sources de notre ignorance. Que savons-nous des délibérations prises dans les collectivités de Guyane ? Sont-elles en ligne ? Qui en prend connaissance ? La presse en parle-t-elle ? Et que savons-nous des "affaires" en Guyane ? Cette affaire de subvention octroyée à la fille Monlouis-Deva qui nous occupe n'aurait pas été connue du public si France-Guyane n'en avait pas fait état, parce que ces informations-là ne sont pas mises en ligne, ou au compte-gouttes, quand cela sert la cause des élus*. Pour une fois, reconnaissons à France-Guyane le mérite d'avoir porté cette information à la connaissance du public. Et même encourageons-les à continuer.

Quand le seul vrai journaliste d'investigation en Guyane - nous avons nommé Frédéric Farine - livre par exemple une enquête fouillée sur un cas d'esclavage moderne (et ce n'est quand même pas rien !), titrant dans La Semaine Guyanaise de mars 2011 : « Deux ex-employés accusent les époux Monlouis-Deva de les avoir exploités ! », la chape de plomb tombe irrémédiablement sur la presse guyanaise, et elle dure... depuis 2011. Trop chaud, trop de copains, trop dangereux, il vaut mieux ne pas en parler. Télévision et radio d'Etat resteront donc bouche cousue, France-Guyane aussi, ou presque. Alors qu'il aurait justement fallu prolonger l'enquête et la faire aboutir jusqu'à son terme.

Parce que « ce sont les mêmes convives que l'on retrouve sans cesse au banquet de cet indigeste bouillon d'awara de la politique », écrivions-nous en mars 2010 à propos de l'affaire Prévot-Madère, un exemple type de népotisme, lourd de conséquences pour la Guyane (jodla 23/10/09 et 08/12/09), qui avait pourtant valu à Frédéric Farine et à la Semaine Guyanaise un procès en diffamation (ils avaient été relaxés en appel). 

C'est pourtant à ce prix que nous aurons une démocratie. Par l'information, et non en courbant l'échine comme on sait trop bien le faire en Guyane. Car, désormais, La Semaine Guyanaise fait ses gros titres avec les miss. La fin d'une belle histoire, mais peut-être aussi la fin de ce qu'il nous restait de journalisme en Guyane ? Bienvenue à toutes les turpitudes, vous ne le saurez même pas !

« Une victoire de l'indépendance de la presse », selon Edwy Plenel.

A propos de l'affaire Cahuzac qui explose aujourd'hui, une chroniqueuse politique du Nouvel Obs écrit : « la victoire de Mediapart devrait inspirer les journalistes », « Mardi soir, Edwy Plenel, dans sa tournée des plateaux télé, a mis à l'index le monde médiatique dans son ensemble, pour n'avoir pas cherché à enquêter dans la foulée de ses révélations. "Tout était sur la table", ne cesse de répéter le directeur et co-fondateur du site».

Lire aussi, sur cette même affaire Cahuzac, une réflexion bien intéressante sur la presse indépendante et nos institutions : « La grande gagnante, c'est la santé de notre démocratie.» (Nouvel Obs)


* La confiance n'empêche pas le contrôle.
Sur le site de Guyaweb, Marion Briswalter relève : « Derrière ce fait d’actualité, c’est aussi l’absence de transparence qui éclate, confortant ainsi l’interrogation d’un contre-pouvoir interne. Les décisions prises en Commission permanente doivent normalement être communiquées au grand public. Or le registre des délibérations [du Conseil Régional] n’est plus mis à jour depuis le 16 octobre 2012. »
Pas beaucoup mieux à la Préfecture de Guyane, où le Recueil des actes administratifs n'est plus mis à jour depuis janvier.

 

 

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