par Grégory Beriet (maître de conférences, Histoire, ESPE Guyane).
« Il aura malheureusement fallu un drame – la balle reçue par un enseignant en pleine salle de cours du collège Paul Kapel – pour que la parole se libère. Que des enseignants, des professeurs des Ecoles, des personnels d’encadrement éducatif et des élèves disent leur mal-être de vivre et de travailler ensemble dans des conditions indignes d’un Etat qui se prétend à la fois puissant et respectueux des droits fondamentaux. La grève de mardi (ainsi que celle du 11 avril) atteste de bien plus qu’un ras-le-bol. Elle témoigne de l’iniquité d’un système scolaire poussant à l’extrême la reproduction sociale. Les concours et autres « journées d’excellence » permettent de couvrir de vernis toute réflexion sur une éducation populaire. Ou quand l’élite se regarde le nombril... La Guyane devrait, à l’horizon de 2050, avoir une population d’environ 600 000 habitants, dont une large partie se constituera de jeunes de moins de 18 ans. Et, pendant ce temps, le taux d’encadrement scolaire (il en est de même d’ailleurs de même de la couverture médicale) ne cesse de ressembler à une bombe à retardement qu’on ne pourra bientôt plus désamorcer. » lire la suite...
8h20 - mardi 15 avril : La marche contre la violence à l'école à Kourou. (photo Alain Llamas)
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