On                       peut dire qu’on les a bien eus, les parisiens, avec nos                       dix tonnes d’or ! Une grosse conférence de presse à la                       foire de Paris pour présenter l’activité aurifère,                       c’était le moment de leur montrer qu’en Guyane on avait                       réinventé la multiplication des pains. Et après tout                       c’est bien normal qu’on ait quelques retours, avec -                       exception culturelle guyanaise oblige - un clergé payé                       par le Conseil général à 800 000 euros l’an.                       L’explication nous a été donnée par l’évêque de Cayenne : le                       travail du clergé en Guyane est "un travail à                       temps plein au service d’une communauté". C’est                       ainsi que nos 3 tonnes d’or produites sont devenues dix                       tonnes d’or exportées, seul chiffre retenu par les                       médias nationaux qui se sont empressés de le                       répercuter. Pour Les                       Echos, la filière "exporte environ 10 tonnes                       par an", mais pour l’AFP (6 mai) le miracle est                       définitivement accompli ""selon la CCIG, dix                       tonnes d’or sont extraites par an", de même que                       pour Libération                       (7 mai) "Dix tonnes d’or sont extraites par an par                       des sociétés locales, mais 35 autres produites par plus                       de 10 000 orpailleurs clandestins". Amen !

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