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Jodla 29/11/07
Deux poids, deux mesures

« Quand vous avez des émeutiers qui cassent l’éclairage public, l’hélicoptère avec son phare de recherche permet d’éclairer la zone et de prévenir une éventuelle embuscade », et les équipements sont si sophistiqués qu'on peut  « lire le titre d’un journal posé sur une table de camping » à 300 mètres d'altitude (sur Libération : Contre la violence urbaine, la lutte gagne les airs) : De quoi faire rêver les habitants du Haut-Maroni qui protestaient pacifiquement hier à Saint-Laurent pour demander sécurité et protection à l'Etat, aveugle et sourd devant l'élimination annoncée d'une population décimée par l'orpaillage, alors qu'il a lui-même contribué à cette catastrophe humanitaire en introduisant l'orpaillage en zone protégée, suite à une "erreur administrative" (désormais oubliée ?) du préfet Vian (voir article de blada de 2004).


Résumé de la rencontre avec le sous-préfet, par un citoyen participant à la réunion : 

Etaient présents : Daniel Toko-toko et Akaïwapwin Apina de l'association Kupun Komhe Heïtëi ; Jocelyn Thérèse, les chefs coutumiers Pierre et Thérèse, et quelques autres citoyens.

  • Il a été fait état de la situation dramatique sur le Haut-Maroni, et demandé l'intervention immédiate de l'Etat ;
  • Les villageois présents de Kayodé ont évoqué les difficultés de vie (pas d'eau courante), les vols sur les abattis, la disparition du gibier, la dégradation de l'environnement due à la présence des orpailleurs ;
  • Ils ont évoqué les événements de 98 : autorisation faite à des orpailleurs de remonter la Waki avec du matériel d'orpaillage.
  • Le Sous-Préfet a commencé par une remontrance à l'adresse des amérindiens au motif qu'en s'adonnant au racket (prélèvement d'or et vivres au passage des orpailleurs), ils ruinent tout espoir d'améliorer la situation ; il reproche également aux habitants d'avoir démonté l'ancien carbet de la gendarmerie à Kayodé ;
  • Il promet une surprise de fin d'année : avant le 10 décembre, chacun pourra juger de l'efficacité de l'Etat ;
  • Il repousse le principe d'intervention des militaires et de la légion, au profit de patrouilles mixtes ;
  • Il évoque une nouvelle stratégie basée sur l'étouffement : travail sur les circuits logistiques et les filières mafieuses ;
  • Il met en doute le principe d'une barrière permanente sur le Tampok, car les orpailleurs s'adaptent très vite (contournement par la terre ferme) ;

Jocelyn Thérèse (représentant Coica, Foag, Chefs coutumiers) déplore le fait que les rencontres des coutumiers avec l'Etat ne se font qu'en situation de crise. Il demande - et obtient - l'assurance que des échanges auront lieu entre les services de l'Etat et les organisations et associations amérindiennes.

Une réunion de suivi devrait se faire au mois de janvier 2008.

L'anecdote de la fin : un villageois de Kayodé propose au Sous-Préfet de lui apporter un joli poisson du Tampok, qu'il dégustera en cadeau. Réponse du Sous-Préfet : "je suis végétarien."

Le 28 novembre 2007.

Akaïwapwin Apina et les membres de l'association Kupun Komhe Heïtëi,
le 28 novembre 2007,
devant la sous-préfecture de Saint-Laurent du Maroni.


Daniel Toko Toko, devant la sous-préfecture de Saint-Laurent, le 28 novembre 2007


La manifestation devant la préfecture de Saint-Laurent du Maroni, le 28 novembre 2007
RFO et France-Guyane ont annoncé environ 150 manifestants.

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