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Jodla 23/09/08
Après moi le déluge ! ou le prix de l'indifférence

Un colloque chasse l'autre (le dernier à Cayenne il y a quelques jours) et d'éminents et sans aucun doute sincères élites viennent tirer la sonnette d'alarme sur les menaces écologiques qui planent sur la Guyane et sur l'Amazonie... dans la plus profonde indifférence du peuple guyanais. Pourtant, il va bien falloir un jour comprendre que le peuple guyanais - si tant est qu'il existe - ne peut plus se contenter de se faire tirer comme une vieille charrue et qu'il doit prendre sa part dans l'action en toute connaissance de cause.

En juillet de cette année, une importante conférence s'était déjà tenue à La Réunion : « Changement Climatique et Biodiversité dans l’Outre-Mer Européen ».

Elle disait ceci : « L’orpaillage artisanal et industriel entraîne la destruction locale des habitats forestiers, une pression de chasse locale, mais surtout une pollution importante des cours d’eau et de la nappe phréatique par le mercure (utilisé dans le processus d’extraction de l’or) et les boues de lavage. L’orpaillage, surtout clandestin, affecte tous les grands fleuves de Guyane, y compris au sein même du parc national. [...] D’ici la fin du siècle, le GIEC projette une augmentation des températures moyennes annuelles de 3,3 °C en Guyane, avec une élévation plus marquée en juin-juillet-août, de 3,5 °C. L’Amazonie pourrait devenir une savane d’ici 2100, selon des chercheurs brésiliens.» (rapport Amazonie du colloque de La Réunion)

Alors, on continue à s'en foutre ou on descend dans la rue ?

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Lettre des capitaines des villages de Cayodé, Twenké, Taluwen, Antécum Pata, Pidima et Elahé : Demande urgente d’intervention des forces de l’ordre contre l’orpaillage clandestin sur le Haut-Maroni.