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Jodla 24/09/08
Le SNUipp-Guyane écrit au ministre de l'éducation

« à cette date, aucune de ces annonces n'a été suivie d'effet » : Après avoir été reçu en audience au ministère en juin, le SNUipp relance Xavier Darcos sur les annonces d'Yves Jégo restées lettre morte :

Monsieur Xavier Darcos
Ministre de l'Education Nationale
110 rue de Grenelle
75700 Paris

Cayenne le 17 septembre 2008

Objet : situation en Guyane

Monsieur le Ministre,

Lors de l'audience que vous nous avez accordée en juin 2008, j'avais eu l'occasion d'exposer les graves difficultés que rencontre notre département dans le domaine de l'éducation : démographie galopante, non scolarisation chronique, échec scolaire record attesté par les résultats calamiteux aux évaluations nationales, forte proportion d'enfants dont le français n'est pas la langue maternelle, isolement de certains sites, transports scolaires défectueux, niveau social des familles très défavorisé.

Pour le SNUipp, toutes ces difficultés justifient un traitement « particulier » pour la Guyane or les effectifs moyens de nos classes restent largement supérieurs à la moyenne nationale alors qu'une grande partie du département est classée ZEP (pour comparer avec notre plus proche voisin : 24,4 élèves par classe pour la Guyane contre 22,1 pour la Martinique, sources ministérielles).

La gravité de la situation ajoutée à l'insuffisance de la dotation pour cette année scolaire (20 postes) a provoqué de vives réactions en mai et juin. De nombreuses grèves, des manifestations d'ampleur rassemblant tous les acteurs de l'éducation dans la protestation
(enseignants, lycéens, parents d'élèves, élus) n'ont pas permis d'obtenir une rallonge à cette dotation qui ne suffit même pas à accompagner l'évolution démographique.

La venue de M. Yves Jégo, ministre de l?Outremer, avait fait naître un certain espoir. Parmi ses promesses figuraient entre autres l'assurance que les taux d?encadrement ne seraient pas baissés, que les classes spécifiques (CLIN et CLAD) qui avaient été fermées en grand nombre au CTPA de février seraient rouvertes, que les postes d'enseignants 1er degré (une dizaine) utilisés à des fins administratives au rectorat ou dans d'autres organismes seraient réaffectés à l'enseignement devant élèves.
Il avait en outre annoncé la mise en place mi-septembre d'une conférence permanente et la nomination d'un chargé de mission de la préfecture ainsi que l'élaboration d'un plan pour l'éducation en Guyane.

Or à cette date, aucune de ces annonces n'a été suivie d'effet : les classes sont toujours aussi chargées (voire plus dans certains secteurs), 4 CLIN ont été ouvertes en septembre alors que 25 avaient été fermées en février, 1 seul poste parmi les 10 « détournés » a retrouvé sa vocation première, la conférence permanente n'a pas vu le jour et le plan pour l'éducation en Guyane n'est toujours pas à l'ordre du jour.

La grogne monte à nouveau dans de nombreux secteurs touchés plus particulièrement par des conditions d?enseignement exécrables et des classes surchargées et des mouvements de grève ou des débrayages ont déjà entaché la rentrée scolaire.

C'est pourquoi le SNUipp-Guyane vous demande avec force d'accorder des moyens supplémentaires à notre département afin que nous puissions travailler avec des effectifs allégés, condition indispensable au rattrapage du retard pris et pour que les enfants de Guyane aient enfin les mêmes chances de réussite que les autres enfants de la République.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l'expression de mes
sentiments respectueux.

Jean-Noël Grandvillemin ? Co secrétaire départemental du SNUipp-Guyane

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