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Jodla 26/09/08
Nous le dirons... aussi longtemps qu'il le faudra

En décembre 2000, alors que blada.com n'avait que quelques mois d'existence et que Le Pou d'Agouti existait encore (snif), alors que la Guyane produisait déjà l'or par tonnes à un chiffre et l'exportait à deux chiffres sans même chercher à comprendre, nous avions publié un communiqué très alarmiste des associations de protection de l'environnement : « Guyane : De l'or... ou un avenir ? ». Tout y était !

Huit années ont passé et la situation n'a cessé de se dégrader. Et le mot "orpaillage" sur le moteur de recherche de blada donne plus de 2600 réponses. Entretemps, des promesses, des actions sans lendemain, des discours cyniques. Le dernier en date : « Si quelques irréductibles n'ont pas compris que la Guyane, c'est la France et que la France on la respecte, nous allons les y aider. » déclarait le président de la République à Camopi le 11 février 2008, avant de poursuivre : « La terre de Guyane ne sera plus violée impunément ! »

Depuis ce discours fumeux, sans même leur donner les moyens d'accomplir leur tâche - qui se termine au tribunal - on prend les hommes comme des pions pour les envoyer faire la police sur les sites d'orpaillage et on les retire avant de signer un juteux marché d'armes avec le Brésil. Mais le pays est saccagé, et pas seulement physiquement. La corruption avance à grand pas, et la désespérance aussi. On se demande comment les Amérindiens du Haut-Maroni n'ont pas encore déterré la hache de guerre, même si le bruit court qu'ils capturent de temps en temps des garimperos pour leur faire boire l'eau du fleuve avant de les relâcher.

Frédéric Farine, qui cultive l'acide urticant abandonné par le Pou d'Agouti, publie un deuxième volet de son reportage sur Saint-Elie, où tout va de travers, où la société n'ose même plus se regarder en face tant elle est misérable. Le journaliste admet même qu'il a été choqué par ce qu'il a vu à Saint-Elie, comme il l'avait été à l'époque où il cumulait les reportages sur Maripasoula (lire par exemple :  Au pays de l'or et de la terreur, sur le site de RFI). On le savait, c'est vrai, mais pour la première fois c'est écrit, noir sur blanc, dans La Semaine Guyanaise qui paraît cette semaine. Et une fois de plus, ça ne dérangera personne, ça fera seulement quelques rumeurs dans les chaumières, et des prétextes pour déplacer quelques pions. Et les autres médias tâcheront de faire le gros dos, autant que faire se peut.

Le WWF de son côté emmène son directeur général survoler la région de Camopi et trouve la « situation critique » ; il « demande au Gouvernement de rendre public un calendrier de mise en place d’actions concrètes visant à rétablir l’Etat de droit sur le territoire du Parc Amazonien de Guyane et sur les zones de vie des populations concernées » : communiqué.

Ramassons quand même les miettes : Le nouveau projet d'exploitation d'Imgold, dénommé 'Harmonie", proposé après le refus qui avait été opposé sur le premier projet et après que la Guyane ait réussi à se mobiliser, vient à son tour d'être rejeté. La montagne de Kaw gardera sa splendeur. A Chantal Berthelot qui avait fait connaître sa totale opposition à ce nouveau projet, l'Elysée vient de répondre en ces termes : « Sachez que le projet "Harmonie", parce qu'il est encore situé à proximité de la montagne de Kaw, pose toujours des difficultés quant à son impact sur le milieu naturel. La société Iamgold en a été informée. »
Voilà qui va être bien utile devant les défenseurs du Grenelle de l'environnement.

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