Dans son numéro 1297 paru vendredi dernier, la Semaine Guyanaise se penche sur la créolité avec un dossier : « Comment se porte la culture créole ? », réalisé par F. Rassel. Quatre personnalités y sont interrogées : Eliette Danglades, présidente de l'association Rakaba, Isabelle Hidair, sociologue (ou plus exactement docteur en anthropologie sociale et ethnologie), Marie-Paule Jean-Louis, directrice du Musée des cultures guyanaises, et Auxence Contout, historien, linguiste et passionné de culture guyanaise. Au delà des réponses plus ou moins convenues (« la culture créole est en perpétuel mouvement », Marie-Paule Jean-Louis), l'analyse d'Isabelle Hidair est particulièrement intéressante, car elle pose en termes clairs une problématique longuement étudiée et qui englobe toutes les facettes trop souvent oubliées de ce qu'il est convenu d'appeler la culture créole : « Je tiens à souligner que la culture, au sens anthropologique, ne se limite pas au folklore, aux plats, aux danses et aux costumes traditionnels. En sciences humaines, la culture, c'est aussi bien la façon dont les membres d'une société se représentent le monde, comment ils ont choisi d'éduquer leurs enfants, de courtiser, de célébrer les événements majeurs de leur vie, de se raconter leur Histoire, de parler une langue, de cohabiter avec les autres humains, de faire de la politique ou des échanges économiques. » Et c'est bien sur ce registre qu'elle a répondu aux questions de la Semaine Guyanaise, nous livrant ainsi un regard amical, mais distancié et critique, sur la place de la culture créole dans la société guyanaise, sur ses conflits de générations, sur l'utilisation de la langue créole qui « ne se fait jamais au hasard ».
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