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Jodla 10/11/08
Dans la presse nationale : pleine page sur une commune d'orpailleurs dans le Parc Amazonien

« Ses 38 électeurs inscrits pour une commune de la taille de la Corrèze ; son demi-millier de clandestins alentour ; sa mairie portes et volets clos ; son eau courante deux heures par jour ; son électricité coupée de 22 heures au lendemain après-midi ; son école fermée depuis douze ans ; son poste de santé abandonné depuis janvier 2006 ; sa bijouterie clandestine en forêt…». Dans le Journal du Dimanche qui vient de paraître, Frédéric Farine dépeint ainsi la commune de Saint-Elie, au coeur du parc amazonien. Dans cette description apocalyptique, il aurait même pu ajouter : son maire traîné devant les tribunaux pour « faux en écriture publique et usage de faux, recours au travail dissimulé, favoritisme », victime d'un braquage à main armée dans sa propre commune.. et vigoureusement soutenu par ses petits camarades de la politique. Dans un encadré intitulé « Mais que fait l'Etat ? », Frédéric Farine rapporte que la direction nationale des enquêtes fiscales soulignait déjà en 2004 que Saint-Elie était une plaque tournante de l'orpaillage clandestin en Guyane, mais aussi qu'on avait attendu 2007 pour commencer à s'y intéresser. En attendant, ici comme ailleurs, « le précieux métal nourrit, pollue, corrompt ».

Et ce qui se dit peut-être moins ou pas encore, c'est que le paludisme est en train de suivre la courbe ascendante et dramatique de l'orpaillage clandestin, où l'on créée en forêt toutes les conditions du développement de la maladie : élevages de moustiques par la déforestation et les barranques*, avec des populations contaminées qui véhiculent sans contrôle la maladie. Il convient donc de rappeler, n'en déplaise au pathétique Comité du Tourisme et aux malheureux opérateurs touristiques qui survivent encore dans notre département, que ceux qui veulent s'aventurer sur les fleuves doivent désormais faire très attention : protégez-vous ! et consultez la carte de la DSDS (mise à jour régulièrement) avant de partir dans les zones impaludées.


* EREMIBA, un programme mis en place par l'Agence Nationale de la Recherche, est en train d'étudier les conditions d'émergence de trois maladies qui affectent les populations guyanaises : la dengue, le paludisme et l'ulcère de Buruli. « Nous voyons en Guyane ce qu'il s'est passé en Afrique dans les années 60 » précisait le site du CNRS Guyane en juillet 2006, « et qui a abouti à l'installation durable de ces maladies, expliquent les chercheurs. »

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