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Jodla 06/03/09
Kamélia : le talent est au rendez-vous !

Il y a décidément beaucoup de talents dans cette Compagnie Théâtrale Guyanaise. Les piliers d'abord : Marie-Anne Félicité, Roland Zéliam, Patrick Moreau, Grégory Alexander (qui a aussi sa propre troupe, Le Méridien), puis les artistes invités pour la création de cette pièce sensible écrite par Marie-Anne Félicité : Raymonde Palcy, Christophe Allwright et Rosange Lhuerre.
Raymonde Palcy, en scène du début jusqu'à la fin de cette représentation d'une heure trente, interprète le rôle central de Kamélia. Une véritable performance d'acteur, où la comédienne véhicule superbement une foule de sentiments contradictoires. Une grande pro !

Raymonde Palcy (Kamélia), après la représentation.

Kamélia vit dans la rue, elle a abandonné toute vie sociale, où il faut dire merci, sourire, "faire des grimaces", faire semblant. En un mot elle marronne. Kamélia, c'est un peu le symbole de la Guyane : tendre et orgueilleuse, sans trop de certitude autre que celle de vouloir être libre, tiraillée entre ce qu'on attend d'elle et ce qui la rendrait heureuse.

Autrefois médecin, Kamélia a choisi de vivre dans la rue, malgré le prix à payer, celui de la drogue. Autour d'elle se cristallise un petit monde bien normalisé mais tout aussi égaré, fasciné jusqu'à être complètement désemparé quand elle disparaitra : son ex-compagnon (Roland Zéliam), bourgeois de service, PDG, ou plutôt président directeur de son gogo, ouais !, s'esclaffe Kamélia. Il a gardé de son ancienne relation avec Kamélia tendresse et compassion. Mais n'ira surtout pas au-delà, pour ne pas se mettre en danger.

De gauche à droite : Rosange Lhuerre (Alma, la factrice), Roland Zéliam (Karl, le PDG), Raymonde Palcy (Kamélia), Christophe Allwright (Toto, le dealer), Patrick Moreau (Ha'Youn, le chinois).

Il y a aussi le chinois du coin (Patrick Moreau, qui a pris des cours de créole pour ce rôle), omniprésent et raide comme une conscience, devant le magasin duquel Kamélia a élu domicile : il la protège un peu avec quelques petites leçons de morale à la clé. Il y a le dealer (Christophe Allwright qui s'explose littéralement dans ce rôle de branleur-frimmeur-dealer) avec sa mobylette virtuelle et pétaradante qui zigzague comme un dingue entre les spectateurs, et il y a la vieille copine factrice qui vient entre deux tournées manger son sandwich et bavarder un peu avec Kamélia.

Roland Zéliam (après la représentation).

En quatre journées de la vie de Kamélia, il y a toute la belle Guyane qui s'invite et qui se cherche. Et si le marronnage dans lequel s'est installée Kamélia n'est pas source de bonheur, il est incomparablement porteur d'humanité.

Kamélia, une création de la Compagnie Théâtrale Guyanaise, en tournée jusqu'au 13 mars.

Le talent est au rendez-vous. Ne ratez ce spectacle sous aucun prétexte !

En savoir + sur cette tournée théâtrale.

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