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Jodla 02/10/09
SA HLM ou l'argent jeté par les fenêtres : la preuve

La société des HLM n’a pas fini de faire parler d’elle, même si le tapage autour de sujets plus populistes tente d’en couvrir l’odeur nauséabonde. Nous avons à Kourou un beau spécimen de cette gabegie organisée : la résidence des Palmiers, au 16 rue du docteur Floch. Cette construction, qui date de 1990-91, était composée d'un immeuble de 11 appartements sur rue et d'un petit bâtiment RDC sur cour de cinq appartements, lors de son acquisition en 2004 par la SA HLM. Dans l'immeuble sur rue, trois appartements sont exclus de la vente puisqu'ils appartiennent déjà à des particuliers qui y habitent encore. Seuls ! Car tous les autres appartements sont restés inoccupés depuis l'achat par la SA HLM jusqu'à ce jour.

Histoire d'un incroyable gâchis...

La SA HLM n'a pourtant pas été avare de travaux en tous genres dans cet immeuble inoccupé. Au fil des années, les habitants-propriétaires (donc des 3 logements qui n'appartiennent pas à la SA HLM) ont assisté à un incroyable gâchis :

- en 2004 : réfection totale de la toiture de l'immeuble sur rue.
- de juin à novembre 2007 : rénovation complète des 13 appartements détenus par la SA HLM, avec suppression de la climatisation, de l'ameublement des cuisines aménagées, mise en place de serrures trois points. Le bâtiment sur cour est l'objet de tous les égards : on remplace la toiture et les cinq appartements de ce petit bâtiment sont transformés en trois appartements. Comprenne qui pourra.

Bâtiment sur cour, passé de 5 appartements à 3

La résidence des Palmiers comporte donc à ce jour 11 logements inoccupés appartenant à la SA HLM, entièrement refaits à neuf, et qui se dégradent tranquillement dans un immeuble qui ne reçoit aucun entretien, d’aucune sorte (les appartements refaits en 2007 et jamais occupés présentent déjà des signes de dégradation évidente, visibles à travers les baies vitrées).

Si cet exemple honteux de la gestion d’un immeuble détenu par la SA HLM n’avait pas cette épouvantable odeur de pourriture, on pourrait croire à un gag.

Mais tout ça dans quel but ? Pour qui ? Pour quoi ? Comment est-ce possible ? Combien de bâtiments sont-ils dans le même cas ?

Pendant toutes ces années, les 3 habitants-propriétaires ont tenté de faire valoir leurs droits, en vain : voir ci-dessous fac-similé d’un courrier du 22 octobre 2007 au syndic de l’immeuble, avec copie à la SA HLM, puis d’un dernier courrier - bien évidemment sans réponse - en date du 8 janvier 2009 à la SA HLM.

Voilà comment on dilapide non seulement l’argent du contribuable, mais son propre patrimoine, dans le plus grand mépris de ceux qui n’ont même pas de toit.