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Jodla 09/01/10
Si les Guyanais disent oui, si les Guyanais disent non...

Une grande campagne médiatique orchestrée tout à fait légalement en faveur de l'article 74 (puisque le temps d'antenne a été partagé par le CSA en fonction du nombre de listes déclarées et non à égalité de temps de parole sur la problématique du oui et du non) est venue clore une autre campagne, systématiquement anti-française celle-là, orchestrée depuis de nombreuses années par des politiciens hargneux et nombrilistes, avec l'aide active de notre média national. Sans avoir jamais consulté la population, nos élus dans leur presque totalité ont voulu une évolution statutaire, et même davantage, puisque les mots qui concluent le projet d'évolution statutaire - jamais prononcés mais bien présents - sont loin d'être innocents : « vers une citoyenneté guyanaise ».

Si on y regarde de plus près, on voit que nos élus en Guyane sont aussi, pour la plupart si ce n'est dans leur quasi totalité (et la métropole prend le même chemin), des fonctionnaires. On pourrait donc attendre de leur part qu'ils aient un sens aigü de l'Etat et du service public, et qu'ils remplissent correctement cette mission indispensable au fonctionnement de toute société moderne. La réalité est tout autre. Ils forment désormais une nouvelle caste de privilégiés, à l'occasion pleine d'arrogance, manifestant le plus souvent un mépris souverain pour le petit peuple, qu'elle entend soudain lorsqu'il s'agit de se faire réélire. Le système, clientéliste à souhait, le permet.

Si les Guyanais disent oui, cette caste-là sera nombreuse à y avoir contribué, bien à l'abri derrière son statut. Les autres, la piétaille, celle qui marche sur des trottoirs défoncés ou inexistants et qui regarde passer les luxueux 4x4, celle qui voyage entassée dans des taxis-co à prix d'or jamais à l'heure, celle-là pourra continuer à s'agiter sans jamais être entendue, malgré les promesses aussi démagogiques que gratuites. Pas si sûr qu'elle aille chercher consolation dans son « identité », si plurielle soit-elle.

Mais respect à ceux qui, dans ce nombre, iront volontairement et librement « vers une citoyenneté guyanaise », avec tous les risques encourus pour eux-mêmes et pour leurs enfants, même si nous regrettons de ne pas les avoir entendu l'assumer une seule fois lors de cette campagne électorale.

Si au contraire les Guyanais disent non, en écartant le piège trop évident tendu par le gouvernement, nos élus pourraient bien avoir à affronter le camouflet le plus magistral de toute leur carrière... qui les obligerait définitivement à revoir leur copie...

C'est tout le mal que nous leur souhaitons.

Blada

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