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Jodla 22/01/10
Les récits de FF : Affaire « Léon Bertrand and co »
Au suivant ! Un nouveau chef d'entreprise mis en examen

Un nouveau chef d'entreprise de Guyane a été mis en examen cette semaine en Martinique dans le cadre de l'enquête judiciaire dans laquelle Léon Bertrand, maire (UMP) de Saint-Laurent du Maroni (Guyane) depuis 1983 est mis en examen et écroué en Martinique depuis bientôt deux mois.

Le chef d'entreprise, dont le nom n'a pas été révélé, a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire a-t-on appris de source proche de l’enquête. « Cela pourrait s’avérer dangereux de révéler son nom maintenant, sait-on jamais » a justifié la même source.

Ce nouveau chef d’entreprise mis en examen est l’ « entrepreneur de Guyane qui, sur les conseils de M. To-Sah-Be-Nza, le directeur général de la CCOG, aurait créé une société aux Etats-Unis pour réaliser des opérations pour la cause. Cette société réalisait de fausses prestations qui permettaient de faire repasser de l’argent par des comptes aux Pays-Bas et au Luxembourg » avait expliqué dans La Semaine Guyanaise n°1355, une source proche de l’enquête. « C’est du roman, c’est S.A.S, c’est du San Antonio ! » avait alors commenté, dans le même hebdomadaire, maître Patrick Lingibé, l’un des trois avocats de Léon Bertrand, avant d’ajouter : « M. To-Sah est revenu sur ses déclarations depuis… ». Une aubaine pour le camp Bertrand car, en mars, Augustin To-Sah-Be-Nza avait mouillé directement le maire de Saint-Laurent du Maroni, selon plusieurs sources judiciaires.

Néanmoins, suite aux révélations de To-Sah-Be-Nza, les enquêteurs avaient pu vérifier que « la société aux Etats-Unis existe et elle est en relation avec des comptes en Europe ».

L’entrepreneur concerné, déjà auditionné par des policiers en 2009, aurait d’ailleurs admis à l’époque, devant les enquêteurs, avoir pris l’avion pour récupérer l’argent liquide en Europe avait encore révélé La Semaine Guyanaise fin 2009.

Cette semaine, convoqué cette fois, devant le juge d’instruction Thierry Rolland, en Martinique, le chef d’entreprise aurait « reconnu tous les faits, précisément » indique encore une source judiciaire.

En décembre, interrogé par l’auteur de ces lignes, maître Lingibé avait estimé que cette affaire de circuit financier concernait « le chef d’entreprise ». Sous-entendu selon l’avocat : pas Léon Bertrand qui, pour sa part, doit être auditionné par le juge d’instruction ces jours-ci.

En revanche, des auditions devant le magistrat instructeur, notamment de personnes mises en examen fin 2009, ont déjà eu lieu cette semaine à Fort de France.

Léon Bertrand mis en examen depuis le 27 novembre pour « favoritisme et corruption passive », est notamment soupçonné d'avoir bénéficié de financements frauduleux de ses campagnes électorales à partir d'enveloppes récupérées auprès d'entreprises par certains de ses collaborateurs.

Fin 2009, La Semaine Guyanaise avait encore révélé qu’en mars précédent, Augustin To-Sah-Be-Nza avait reconnu, devant les enquêteurs, la distribution d’enveloppes d’argent liquide par le secteur du BTP. Depuis, le cadre de la CCOG est également revenu sur ce type de déclaration.

M. To-Sah-Be-Nza a été mis en examen le même jour et pour les mêmes motifs que Léon Bertrand. Il est, lui aussi incarcéré, depuis, à la prison de Ducos en Martinique.

Huit personnes avaient déjà été mises en examen fin 2009 dans cette affaire dont trois chefs d'entreprise et un architecte. Outre MM Bertrand et To-Sah-Be-Nza, deux autres personnes mises en examen sont également en détention provisoire en Martinique, pour leur part depuis début décembre : Guy Le Navennec le directeur de la Senog, une société d'économie mixte, présidée par Léon Bertrand, qui construit des logements sociaux dans l’ouest guyanais. Et Richard Cheung-A-Long, bras droit de Léon Bertrand, à la mairie de Saint-Laurent, qui fut son chef de cabinet au ministère du tourisme.

Cette affaire fait l'objet d'une information judiciaire ouverte « contre X » depuis le 5 juin 2009 pour « favoritisme, prise illégale d'intérêt, corruption active et passive, faux et usage de faux ». L’enquête porte notamment sur les marchés publics de la CCOG mais aussi la mairie de Saint-Laurent du Maroni, la Senog et la SARL Ouest Voyages Guyane dont Richard Cheung-A-Long est l’un des deux associés.


FF
 

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