Forcément très pris et injoignable (1), depuis deux jours, malgré mes appels et SMS laissés sur son portable, Dominique Mangal, le président de l’Union Guyanaise des Transporteurs Routiers (UGTR) a enfin décroché vendredi après-midi. Il explique pourquoi les transporteurs ont décidé la levée des barrages. Vaval rivè…
Frédéric Farine : Monsieur Mangal, expliquez-nous les raisons concrètes qui vous ont amené à décider la levée des barrages…
Dominique Mangal : Ce qui nous a décidés à lever les barrages c’est d’avoir obtenu gain de cause concernant l’ensemble de nos points de revendication. Et surtout ce point important : celui de la perte d’exploitation, ce qui va nous permettre d’être indemnisés.
FF : Avez-vous un accord écrit avec le préfet ?
DM : Oui, tout à fait. A chaque fois que l’on obtenait quelque chose, nous exigions un écrit. Ce que certains doivent comprendre, au sujet de cet accord, c’est que le préfet n’a pas un carnet de chèques pour faire un chèque à chacun. Il y a un mode opératoire qui est en train de se mettre en place. Dès lundi, un attaché du ministère des transports sera en Guyane. C’est quelqu’un qui connaît très bien ce type de dossier puisqu’il a travaillé sur l’indemnisation des professionnels suite à un éboulement sur l’Ile de la Réunion. Mardi, nous avons une réunion de travail avec lui pour mettre en place les modalités, notamment en terme de montage de dossiers et afin de chiffrer réellement l’indemnité qu’il convient d’attribuer à chaque transporteur.
FF : Mais pour cela il faudra que chaque transporteur dépose un dossier, on est bien d’accord ? Parce que j’ai interviewé ce matin le préfet qui m’a indiqué qu’aucun transporteur n’avait encore déposé le moindre dossier en vue d’une indemnisation…
DL : Ce n’est pas un élément bloquant. Tous les transporteurs ont des bilans comptables et des comptables. Il s’agira simplement de fournir des documents. Certains, notamment le Médef, ont mis des personnes à disposition pour aider les transporteurs à remplir ces dossiers rapidement. C’est vrai que, jusqu’à maintenant, le préfet n’a pas reçu les documents dans la mesure où effectivement aujourd’hui notre syndicat devait rassembler l’ensemble des dossiers des transporteurs. Malheureusement, comme vous le savez, depuis deux jours, nous étions dans les rues. Mais ce sera terminé pour la semaine prochaine
FF : C’est un conflit qui se dénoue finalement assez rapidement. Ce n’est pas si courant en Guyane. Comment expliquez-vous ce dénouement rapide ?
DL : (Il siffle…) Je l’explique par la qualité des parties. Il y a eu une discussion sans rupture de dialogue.
FF : En revanche, confirmez-vous avoir abandonné votre revendication d’effacement des charges sociales et fiscales pendant la durée de fermeture du pont ? On s’orienterait sur ce point vers le moratoire proposé par le préfet.
DL : Oui, tout à fait. Réglementairement et juridiquement, c’est difficile d’abandonner des charges. Des moratoires sont plus faciles à mettre en place. C’est ce que nous avons obtenu.
Propos recueillis par Frédéric Farine
29 janvier 2010
1. J’ai, par ailleurs, également essayé de joindre jeudi le président de l’association des « sinistrés » M. Erepmoc. Sans succès et sa messagerie était pleine.
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