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Jodla 01/12/05
Mais où allons-nous comme ça !

Le mot est sur toutes les lèvres : immigration. Mais derrière les critiques qui partent dans tous les sens se cachent toutes les hypocrisies : il y en a qui s'y retrouvent. La Guyane, c'est vrai, est littéralement envahie par l'immigration clandestine, celle qu'on paye au rabais, de la main à la main, celle qu'on a réduit en esclavage sur les chantiers d'orpaillage, et celle aussi qui entre dans les maisons des particuliers pour racketter et brutaliser les habitants, et celle qui maintenant se met au milieu de la route avec des armes pour arrêter les voitures, comme dans les westerns (une méthode qui, selon les avis autorisés, est à attribuer aux orpailleurs clandestins). Mais à qui profite le crime ? Où est la justice dans ce pays ?
Que sont devenus les dossiers de l'orpaillage clandestin qui devaient "faire tomber une bonne dizaine de grosses têtes" ? C'est notre Outreau à nous, mais un Outreau encore plus monstrueux, qui n'en finit pas et dont les enjeux sont autrement considérables, avec un cours de l'or qui a atteint des sommets.

Pendant ce temps, on assassine les braves, en silence. Philippe Gros, 38 ans, assassiné sur l'Approuague le 19 novembre d'une balle dans la nuque, n'a eu droit qu'à un entrefilet dans France Guyane du 22 novembre dans la rubrique des faits divers, sous le titre « Autopsie du piroguier de l'Approuague », un meurtre présenté comme « un règlement de compte dans le milieu de l'orpaillage clandestin ».
La réalité est tout autre : Philippe Gros fait figure de héros des temps modernes dans cette époque où on ne s'engage le plus souvent que pour son intérêt personnel. Il habitait sur l'Approuague depuis plus de 20 ans et n'acceptait plus de voir le désastre s'installer sur ce fleuve magnifique. Juste avant son assassinat, il venait d'indiquer aux autorités la localisation d'un très important dépôt de carburant des orpailleurs clandestins. Un engagement citoyen qui lui a coûté la vie.

Si les citoyens n'attendent plus rien de l'Etat, et encore moins peut-être de leurs élus, que va-t-il leur rester pour faire avancer ce pays si les hommes de bonne volonté, pourtant bien rares, peuvent disparaître en silence.

Où allons-nous comme ça ? Mais où allons-nous comme ça !

* Sur le sujet de l'immigration, voir article sur le site de l''Express aujourd'hui :
La Bombe migratoire

et dans la version papier du même magazine cette semaine : "Sur la piste des clandestins".

* Voir aussi dans le courrier un poème de Dgé Oussour en hommage à son ami Philippe Gros

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