Pouvait-on mieux exprimer l'étrange attaque de paralysie qui affecte la société guyanaise et ses médias lorsque des notables locaux sont mis en cause dans des affaires sordides ?
Frédéric Farine, dans La Semaine Guyanaise à paraître demain : « "Ce salopard d’Algérien ! Et même s’il a la nationalité française maintenant, il a un reste". Imaginons Laurent Blanc, sélectionneur de l’équipe de France, tenir ces propos à un journaliste. Imaginons le buzz, le tollé immédiat, la tourmente médiatique qui en résulterait. Imaginons même des réactions de soutien au sélectionneur en dépit d’une telle invective. Dans toute région démocratique, de tels propos à la nitroglycérine auraient provoqué une myriade de réactions. Restons dans un département français. En Guyane par exemple. Et remplaçons simplement le mot « Algérien » par le mot « Guyanien ». Et la fonction de sélectionneur par celle de déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité. Là, il ne s’agit plus de fiction.»


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