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Jodla 20/11/11
20 novembre - Journée des droits de l'enfant

L'avenir de la Guyane est dans sa jeunesse, entend-on régulièrement. Mais dans le même temps on accepte, sous toutes ses formes, la maltraitrance de cette même jeunesse. Comment pourra-t-elle trouver son chemin vers un possible avenir si nous continuons de tolérer en silence ces inégalités criantes, et même ces horreurs manifestes ? (Dans le courrier des lecteurs de blada, quelques réactions sous le thème : protection de l'enfance.)
Pour la Journée internationale des droits de l'enfant, la Ligue des Droits de l'Homme, section de Cayenne, rappelle « les atteintes graves et répétées aux droits des enfants dans notre département, notamment la maltraitance, qui bien que restant toujours très confidentielle, n'en est pas moins très répandue aussi bien à l'école que dans les cercles familiaux, et demande qu'une enquête soit réalisée de toute urgence sur ces actes indignes et qu'aucun frein ne soit mis au signalement de ces situations.» La LDH rappelle encore que « plus de 8000 enfants de 3 à 16 ans sont non scolarisés en Guyane » :

Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme, section de Cayenne

A l'occasion de la journée des droits de l'enfant, le 20 Novembre, la section LDH de Cayenne tient à attirer l'attention des pouvoirs publics sur les atteintes graves et répétées aux droits des enfants dans notre département, notamment la maltraitance, qui bien que restant toujours très confidentielle, n'en est pas moins très répandue aussi bien à l'école que dans les cercles familiaux, et demande qu'une enquête soit réalisée de toute urgence sur ces actes indignes et qu'aucun frein ne soit mis au signalement de ces situations.

La section LDH de Cayenne demande également que tous les moyens soient mis en oeuvre afin de lutter enfin efficacement contre la non-scolarisation et la déscolarisation de nombreux enfants. En effet + de 8000 enfants de 3 à 16 ans sont non scolarisés en Guyane, selon l' ONS (Observatoire de la Non Scolarisation, créé par le Rectorat) lors de son assemblée générale en 2009. Les motifs de cette déscolarisation sont pourtant identifiés depuis de longues années :

1° En raison du refus d'inscription à l'école par les mairies
·        La plupart des mairies réclament comme justificatif d'identité un livret de famille, ou l'extrait de naissance, ou l'acte de naissance, et comme justificatif de domicile une facture EDF, ou de téléphone, ou un avis d'imposition; tant de pièces qui ne sont pas accessibles pour bon nombre de familles. Or les normes juridiques en vigueur permettent tout à fait de demander des pièces bien moins contraignantes : une attestation de notoriété publique (attestation par un tiers) de l'identité de l'enfant, et une attestation sur l'honneur de domiciliation.

2° En raison de l'éloignement de toute école
·        Nombre d'enfants doivent parcourir plusieurs dizaines de kilomètres en bus ou en pirogue pour aller à l'école, un des cas extrêmes étant celui des 150 enfants du village de Gotali (commune de Mana) qui doivent parcourir 75 km.

3° En raison du coût du transport scolaire
·        D’après des témoignages que nous avons recueillis, suite à la mise en place du paiement du transport scolaire fluvial à Grand-Santi (montant de 120 € pour l’année scolaire réclamé en totalité en mars 2011 pour l’année scolaire 2010-2011), de nombreux parents auraient hésité à payer cette somme rétroactivement et préféré retirer les enfants de l’école. Etant donné le montant élevé, le jour de la rentrée, en septembre 2011, de nombreux enfants étaient absents. Ils se sont présentés le lendemain à l’école car il semblerait que, les cartes de transport n’étant pas prêtes, le paiement du transport pour l'année scolaire 2011-2012 ait été repoussé. Après 3 mois de déscolarisation l'année dernière, combien de mois cette année ? Nous avons interpellé par courrier le Conseil Général à ce sujet et espérons qu'il prenne en compte les difficultés financières de ces familles.
·        Les enfants des routes de l'Ouest dont les parents n'ont pas la chance de détenir de "papiers" et pas assez de moyens pour payer le transport public, ne peuvent plus pratiquer l'auto-stop afin d'aller à l'école, la Police de l'Air et des Frontières s'étant installée sur le bord des routes aux mêmes heures et aux mêmes endroits afin d'arrêter les parents accompagnant leurs enfants pour veiller sur eux

Avec ces enfants qui resteront non éduqués et donc non insérés dans la société et sans emploi dans le futur, c'est notre avenir à tous qui est en jeu !

 

 

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