De l'épiphanie (dimanche 8 janvier) jusqu'au mercredi des cendres (22 février), la Guyane s'apprête à vivre un épisode incontournable de liesse populaire, grand défouloir institutionnalisé où chacun devrait pouvoir trouver encore quelques éléments de catharsis acceptables par une société qui veut préserver l'ordre public. Mettre de l'ordre dans le désordre sans étouffer la fête populaire ni la défigurer dans la vacuité d'un défilé d'apparat, le défi s'avère plus grand chaque année avec la montée de la violence ordinaire.
Ainsi, la Mairie de Cayenne tente une difficile prise en main des débordements du carnaval de rue en organisant, les 11 et 12 janvier, des états généraux du carnaval.
Pour Monique Blérald, maître de conférences en langues et cultures régionales à l'Université des Antilles et de la Guyane, auteur d'un ouvrage sur le carnaval guyanais qui sort le 6 janvier à l'Encre, « le carnaval se vit mais peut aussi s'expliquer ». D'où l'importance de transmettre les symboles qui font l'originalité du carnaval de Guyane, en "conscientisant" les jeunes et les moins jeunes, pour que le carnaval puisse garder son pouvoir essentiel de transgression et de dérision, sans sombrer dans l'absurdité de la violence.
(Côté internet, le carnaval de Guyane est incroyablement maltraité par ceux-là même qui devraient le promouvoir : pas un mot du carnaval 2012 sur le site du Comité du tourisme de la Guyane.)
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