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Jodla 12/01/12
Chronique de la discrimination ordinaire : exercice n°1

Au début de ce mois paraissait en collection "Folio" Gallimard un petit ouvrage dû à Saïd Hammouche, directeur de Mozaïk RH et à Vincent Edin, journaliste : « Chronique de la discrimination ordinaire » (cdurable.info), qui se veut être un vade mecum pour mieux identifier les cas de discrimination ordinaire rencontrés au quotidien. Un exemple se présente aujourd'hui sur France-Guyane, à l'occasion d'un article sur une sordide affaire qui remonte à décembre 2008 (jodla 12/12/08) et qui n'en finit plus de rebondir salement : l'assassinat d'Eric Lemki.

En encadré d"un article intitulé « L'ancien patron des policiers cayennais en garde à vue à Paris », une explication sur ce que sont devenus les 8000 euros saisis par la police lors d'une perquisition pour tenter de retrouver l'auteur du crime. La discrimination ordinaire est ici bien identifiable : « Selon une source, les deux policiers qui ont saisi l'argent "ont fait leur travail". C'est ensuite que les choses se sont gâtées. Malgré cinq courriers, l'avocat de la Chinoise n'a pas réussi à récupérer son argent. »

L'avocat de la Chinoise... On est ici dans ce que les auteurs de la « Chronique de la discrimination ordinaire » nomment : « un modèle à bout de souffle qui produit mécaniquement de la discrimination ».

La "Chinoise" ici n'a pas lieu d'être. Il s'agit ici d'une commerçante, chinoise si l'on tient absolument à la précision, victime d'une perquisition qui a mal tourné. L'article d'ailleurs commençait ainsi : « L'affaire des 8000 euros, confisqués par les policiers à une commerçante chinoise en mars 2010 et jamais rendus...». Mais sur la fin, on se lâche.

Il y a une maladie largement répandue en Guyane et ailleurs, qui consiste à préciser l'origine des personnes avant même de dire qui ils sont. En se contentant, à l'occasion, de leur apparence, sans aller chercher plus loin.

Rappelons donc ici, pour les amateurs de raccourcis et de discrimination ordinaire, que les apparences, ou même les "papiers", ne sont pas toujours et même pas souvent conformes à la réalité des personnes : Eric Lemki (créole guyanais pour les uns) et son épouse (chinoise pour les autres) étaient un jeune couple très estimé de commerçants de Kourou. Point final.
Avant d'être sauvagement assassiné, Eric Lemki, cet homme chaleureux et travailleur, avait opté par amour pour une double nationalité, chinoise et française.

 

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