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Jodla 08/02/12
Au onzième jour de la Bouvet-Guyane

Après 10 jours de navigation la Bouvet Guyane ne compte plus que 17 concurrents sur les 23 au départ de Dakar le 29 janvier. Les canots les plus avancés ont effectué le quart du parcours. En tête de la flotte on trouve quatre Guyanais parmi les 5 premiers à commencer par Henri-Georges Hidair qui occupe désormais la première place. Les rameurs profitent de conditions plus clémentes pour retrouver un rythme soutenu aux avirons et les deux bateaux accompagnateurs ont achevé ce matin la récupération des abandons (Alnet, Devilliers, Gauthier, La Hondé et Tesnière) qui seront déposés au Cap Vert. Seul, Jean-Christophe Lagrange, l'un des premiers à avoir déposé les avirons, est rentré à Dakar avec le bateau qui avait pris en remorque son canot et celui de Tesnière.

Hidair et Vaudé à égale distance du but. Au pointage de 12h FRA, les deux Guyanais étaient tous les deux donnés à 1 664 milles de la ligne d'arrivée. Pascal était un peu plus rapide qu'Henri-Georges, mais ce dernier évoluait près d'un degré plus au nord. Ce qui constitue un avantage selon les spécialistes. Tous deux ont véritablement fait le break et laissent plus de 20 nautiques derrière Francis Cerda de Hendaye. Après le rameur de la métropole qui a Titouan Lamazou pour parrain, on trouve deux autres Guyanais, Jean-Emmanuel Alein et Pierre Verdu. Eric Lainé qui portait la dernière fois les couleurs de Bouvet est 6ème à 39 milles du premier, et devance Dupuy, plus au nord, Dupont, Letendre, le « coureur » Bouvet en 2012 et Besson, 10ème, qui ferme la marche des Guyanais.  Didier Lemoine, la lanterne rouge de la flotte, concède déjà 186 milles au premier, soit l'équivalent de presque 4 jours de retard.

Henri-Georges Hidair, l'enfant du pays. Guyanais de vielle souche, cet expert-comptable qui aura 50 ans en 2014 réside à Cayenne. Son canot a un solide pedigree. Il a été construit en amateur par la famille Vergé vainqueur de la première édition de la course en 2006. Il a été ensuite acheté par Mathieu Bonnier qui a fini second en 2009... Un bon cheval, comme on dit. Henri-Georges avait couru cette seconde édition mais n'avait pu l'achever en raison d'incidents à répétition. Il est revenu en 2012 pour prendre sa revanche. Cet optimiste de nature, toujours en action dit « que le découragement est une cellule existante dans mon cerveau ». Quand nous l'avons eu au téléphone après le coup de vent du week-end, il n'affichait effectivement aucune lassitude. Au contraire. Sa première question a été de nous demander où se trouvait son compatriote Pascal Vaudé, alors en tête. 24 heures après le voici à son tour aux commandes de la course. Ce régatier dans l'âme est soutenu par la mairie de Montsinéry-Tonnegrande et plusieurs entreprises locales.  « La dernière fois il était parti dans de mauvaises conditions avec un bateau mal préparé. Ca a été une galère ! Donc on ne savait pas encore au départ de Dakar de quoi Henri-Georges  était capable avec un bateau éprouvé et performant. Il est en train de nous montrer qu'il est capable du meilleur. Bravo ! », s'enthousiasme Michel Horeau. Henri-Georges commande la légion guyanaise avec son ami Pascal Vaudé.

La récupération des bateaux. L'organisation a sauvé les coureurs en difficulté ayant réclamé une évacuation. Désormais, il appartient aux armateurs de récupérer les canots car la loi maritime défend qu'un bateau soit abandonné à la dérive. Il doit être soit sabordé comme cela vient de se produire en pareille circonstance sur un bateau à voile de la Transquadra, soit être récupéré. Ce qui est possible car les balises de localisation continuent à émettre leur position encore longtemps. Le bon sens voudrait qu'un bateau puissant soit envoyé sur zone pour prendre en remorque les quatre canots actuellement à la dérive et les ramènent soit aux îles du Cap Vert, soit sur le continent africain. Encore faudrait-il que les parties prenantes se mettent d'accord. Ce qui n'est pas évident et prend toujours du temps alors que justement il n'y pas de temps à perdre même si plusieurs canots ont été abandonnés avec une ancre flottante immergée afin de diminuer leur dérive.

Au boulot. Les trois rameurs contactés ce matin étaient en forme et se disaient décidés à forcer sur les avirons après la « pause » du week-end. Ils ont peu ou prou réglé leurs problèmes dûs en partie au manque d'ensoleillement. Les panneaux solaires qui sont leur seule source d'alimentation électrique manquent cruellement... de lumière car le ciel est fréquemment couvert.  Et a à bord de leurs embarcations de nombreux instruments/appareils ont besoin d'ampères. Julien Besson fonctionne encore sur une batterie mais il a réussi à étanchéifier le local qui prenait l'eau. Il a pu fêter l'anniversaire de son fils Swann qui a 5 ans depuis hier et répondre à sa maman qu'il fallait cesser de lui envoyer des messages lui répétant de ne pas oublier de se protéger avec de la crème solaire. Julien a fait aussi une découverte : les nuages de sable. Il n'est pas rare qu'après des jours de grand vent venu du désert des nuages déversent leur contenu poussiéreux au milieu de l'océan. Julien aurait préféré des nuages de pluie. Toujours le syndrome du déssalinisateur en panne ! Rémy Dupont a lui aussi eu droit à la tempête de sable. Son beau T-shirt blanc a pris une curieuse couleur marron. Il a vu des gros dauphins à museau rond (des globicéphales ?) et s'est fait un petit extra ce matin en dégustant un filet de poisson volant. Comme Julien il s'est promis d'accélérer la cadence à la rame car le vent  a molli et la mer s'est calmée. Idem pour le placide Francis Cerda, le seul rameur de la métropole à résister à l'armada guyanaise. Sans doute par insuffisance d'alimentation électrique l'eau dessalée a mauvais goût et il a du mal à s'y faire. Il est content que son ami Hidair, qu'il avait aidé dans sa préparation en 2009, soit en tête mais il va augmenter la cadence aux rames pour rester dans le coup. Francis est surtout satisfait d'avoir désormais son bateau bien en mains. Il se fait plaisir et c'est bien là le plus important. Tous les sons concernant les trois rameurs sont disponibles sur le site de la course. 

CLASSEMENT DU JOUR  A 11H TU :
1 Henri-Georges Hidair / 2- Pascal Vaudé / 3 - Francis Cerda

 

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