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Jodla 10/03/12
Chronique de la mort annoncée d'un enfant de Guyane
dans La Semaine Guyanaise

« Mort de Hendy, le temps des questions », titre Frédéric Farine dans La Semaine Guyanaise qui sort ces jours-ci. Et elles sont nombreuses, ces questions, même si nous croyons avoir déjà beaucoup de réponses qui resteront dans le non-dit habituel. Parce que c'est tout un système de complaisance, de compromissions, de profit et d'indifférence, qui pourrait s'écroûler si l'on tentait d'y voir clair dans cette affaire, tellement tout y est décodable et reproductible à l'infini. Et la jeunesse de Guyane est la première à en faire les frais. Un petit garçon est mort, il serait bien temps d'ouvrir les yeux.

Respect à cet homme qui s'enchaîne sur les grilles du tribunal pour hurler son indignation (France-Guyane).

En ne citant que quelques uns des faits relatés dans l'article de Frédéric Farine, on comprend déjà que tout était en place pour la conclusion tragique : le jour de l'accident, il y avait 21 enfants à transporter sur la route de Cacao, sous une pluie battante. Un seul bus, de 9 places (en comptant le chauffeur), pas d'accompagnateur pour les tout petits, malgré la loi, pas de sigle "transport d'enfants" sur le véhicule. Le permis D (transport en commun) n'apparait pas sur le permis du chauffeur « parce que le centre de formation n'a pas encore reçu l'intégralité des paiements ». Un contrôle technique du 18 janvier (nécessitant une contre-visite avant le 18 mars) fait état d'une « usure de pneumatique et d'un problème de visibilité au niveau du pare-brise ».

Dominique Mangal, employeur du chauffeur et « premier étonné de cette situation », a (avait) une convention avec le Conseil général au nom de la société Somambru, qui elle-même n'a aucun employé déclaré sous ce numéro siren. Dominique Mangal reconnait aussi ne pas s'être renseigné sur le chauffeur de 26 ans avant de lui confier le transport des enfants. A cela on ajoute encore que le minibus accidenté a été enlevé par le transporteur après les premiers constats sur place, et que la mise sous scellés est intervenue après que le véhicule soit passé entre les mains des responsables de l'accident.

Celui qui saura garder son sang-froid à la lecture de l'article de Frédéric Farine sur les circonstances et les moyens mis en oeuvre pour que justice soit rendue pourra mesurer le niveau élevé de sa résignation.

 

 

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