aller au menu  |  aller au contenu

connexion  |  inscription

Jodla 09/11/12
Orpillage : c'est le petit peuple de l'intérieur qui trinque.
De retour du pays Businenge, le WWF témoigne

Le sujet croise celui des peuples autochtones qui débattent aujourd'hui à Cayenne. Qui se soucie vraiment des peuples de l'intérieur, ceux qui n'ont pas de voix, que l'on n'entend jamais, et qui vivent pourtant des situations véritablement insupportables.  De retour d'une mission d'une semaine en pays businenge, le WWF dresse un dur constat de la vie quotidienne de ces Guyanais contraints de s'adapter aux ravages de l'orpaillage clandestin.

« Orpaillage illégal dans la région de Papaïchton, Parc Amazonien de Guyane :
discrétion aux abords des villages, impunité dans l’intérieur. »

Derrière les villages, sur les petites criques, des micro-unités d'exploitation illégale opèrent 
discrètement. Plus loin, sur le Petit Abounami, des milliers d’orpailleurs illégaux auraient déjà
détruit la quasi-totalité des têtes de crique. A l’instar d’autres communes de l’intérieur, la 
population de Papaïchton doit adapter son quotidien face à l'omniprésence d'exploitation 
illégale.

Un panel d’impacts où l’insécurité domine
De  nombreux habitants ne fréquentent plus  les zones de chasse habituelles,  pour des
questions de sécurité ; certains sont même allés jusqu’à abandonner leur abattis après
l’installation d’orpailleurs illégaux à proximité. Si les vols dans les abattis sont encore monnaie courante, les vols de moteurs et de pirogues ont régressé depuis l’installation d’un
éclairage nocturne sur la rive, et surtout depuis que les habitants ramènent systématiquement leur moteur jusqu’à leur maison. Depuis sa mise en service en novembre
2009, la centrale électrique s’est fait voler l’équivalent de plus de huit mois de fonctionnement en gasoil… probablement destiné aux sites clandestins. Quelques habitants évoquent un « non-respect de la nature » en regrettant les impacts sur la forêt et sur les criques. Et dans un contexte où la légitimité de l’Etat ne va pas toujours de soi, le maintien de l’orpaillage clandestin vient alimenter le sentiment d’abandon de ces populations de l’intérieur.

Deux formes bien distinctes
A proximité des villages, l’activité d’orpaillage illégal est éclatée en toutes petites unités de
quelques personnes. Très discrètes, elles utilisent des petites pompes facilement changeables en cas de destruction par les forces de l’ordre, ou bien pratiquent l’orpaillage
primaire en creusant des puits. Plus à l’intérieur, sur le Petit Abounami, plusieurs milliers
d’orpailleurs clandestins travaillent sans être dérangés : les forces de l'ordre ne peuvent pas
remonter cette rivière, faute de moyens adaptés. Seules les interventions avec hélicoptère,
une ou deux fois par an, viennent perturber l’activité sur ce lieu.

Une courte accalmie qui en dit long
L’orpaillage illégal a néanmoins connu un ralentissement pendant quelques mois suite aux
événements de Dorlin en juin dernier. Des interventions plus déterminées côté français,
doublés d’une coopération efficace avec les forces de l’ordre surinamaises, avaient alors
permis un vrai recul de l’orpaillage illégal dans cette moitié ouest de la Guyane.
Cette accalmie temporaire montre l’importance et l’efficacité d’interventions transfrontalières
coordonnées, bien trop rares à ce jour.

WWF, 9 novembre 2012.

Raccourcis  




passer une petite annonce



passer une annonce de covoiturage





passer une annonce d’emploi












associations, postez vos actualités


participez au courrier des lecteurs

La Guyane c’est ici 

La qualité de l’Air avec
ATMO


 

Photothèque

Lancements 2022
Lancements 2022
Vol 259 Ariane 5

Annonceurs

Régie publicitaire