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Jodla 14/01/13
Mille et une raisons de descendre dans la rue

Il aura fallu toute l'influence des églises de Guyane pour que près de 200 Guyanais (selon Guyaweb, 400 selon France-Guyane et quelques centaines selon Le Kotidien) arrivent à descendre dans la rue samedi pour manifester sur un sujet de société. C'est si rare que cela mérite qu'on s'y arrête. Matraqués par les médias métropolitains, harangués par la calotte, ils ont suivi, clamant avec des oeillères leurs vieux réflexes conservateurs : le mariage gay, on n'en veut pas. Une toute petite contre-manifestation était venue dire le contraire, et nous avons illustré cet article avec l'un de leurs jolis slogans.
Mais qui va descendre dans la rue, qui va même lever le petit doigt pour dire non à la violence, à l'enfance maltraitée, à l'injustice, et à la corruption qui se sont durablement installées en Guyane, et qui gangrènent la société au point de nous faire ressembler à notre voisin l'Amapa ? 90 meurtres et tentatives de meurtres en 2012 en Guyane (France-Guyane) pour 230 000 habitants. A côté de nous, Marseille est un hâvre de paix (avec 103 meurtres ou tentatives recensés en 2011 - Historia - pour près d'un million d'habitants).

« 63% de hausse des violences sexuelles en une année, notre département arrive en tête et connaît deux fois plus de cas pour 1000 habitants que la moyenne nationale », note, parmi de nombreux constats accablants, le Collectif Droits Guyane tout récemment initié par AIDES, Arbre Fromager, ASFMF, CIMADE, D.A.A.C Guyane, DAL Médecins du monde, GUYANE ECOLOGIE, LDH, ONAG, RESF, SAMU SOCIAL, Sgen-CFDT, SNUIPP, Sud éducation, Syndicat de la Magistrature, Tjenbé Rèd Prévention Guyane.

Dans un courrier adressé au Défenseur des droits, le Collectif Droits Guyane (qui sera lancé à l'occasion d'une conférence de presse le 19 janvier à 10h30 à la Maison des associations) affirme :
« Nous, associations de Guyane, militons pour une société conviviale d’ouverture et d’accueil. Nous croyons à l’universalité, à l’indivisibilité et à l’inaliénabilité des droits humains.
En tant que contre-pouvoir appartenant à la société civile, nous exigeons que notre engagement soit respecté à tous les niveaux politiques.
Nous demandons que soit mis en place un plan d’urgence sociale pour permettre l’accès de
toutes et tous, partout, à tous les droits.
» Lire (pdf)

A ceux qui viennent de prendre goût à descendre dans la rue pour défendre des sujets de société, c'est le moment de faire avancer la Guyane !

« Arithmétique du sang », nous écrit un (fidèle) lecteur :
« Au Brésil, les chiffres divulgués en 2012 sur les assassinats dans tout le pays – concernant l’année 2009, la plus récente officiellement disponible – font état de 27,1 pour 100 000 habitants (cf journal Folha de São Paulo, 18/06/2012). En 1992, le taux était de 19,2. L'Amapá quant à lui était à 30,3 pour 100 000.
Pour la Guyane, avec une population estimée à 230 000 habitants, avec 46 meurtres (cf France-Guyane, 11/01/2013), le taux est de 20 pour 100 000.
Nous sommes donc entrés dans une dynamique d’isotropie avec notre voisin, permettant ainsi l’accélération et l’intensification de toutes les formes de rapprochement et coopération.
Si l’on ajoute corruption, prévarication, trafics et délits de toute espèce, la Guyane peut enfin tenir honorablement sa place au sein du sous-continent sud-américain.»

OF

Lire aussi :
Agoravox : Peuples autochtones de Guyane : un consentement peu éclairé, par Alexis Tiouka.
Brasilyane : Municipalités de l'Amapa : Nouveaux élus, vieilles combines.
Brasilyane : Amapa: la "loi-orpillage" inquiète les Amapaenses
Statistiques mondiales des homicides.
Huffington Post : Qui a peur du mariage pour tous ?

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