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Jodla 16/05/13
« Vite, une réparation pour Taubira ! » titre Le Canard

Vu de Guyane, les récentes déclarations de Christiane Taubira (Le JDD) paraissent encore plus perfides, et inconséquentes. Une vraie désespérance de justice. Mais, à la différence de l'hexagone, nous sommes de ce côté de l'océan très entraînés au populisme revanchard de celle qui a labouré conscieusement le terrain guyanais pendant vingt ans pour faire pousser les graines de la victimisation. Et les dégâts sont là.
« Vite, une réparation pour Taubira ! » titre aujourd'hui à la Une Le Canard enchaîné qui avait jusqu'ici traité la ministre de la justice avec des pincettes. Et Le Canard rappelle « les Indiens Arawaks massivement trucidés pour faire place nette aux esclaves africains » et les nombreux libres de couleur devenus aussitôt esclavagistes. « Chaque Français devrait se dénicher sans difficulté une flopée d'ancêtres brutalement soustraits à l'affection des leurs », ajoute Le Canard. « Et exiger réparation. Mais le hic est que chacun de nos concitoyens doit fatalement compter dans sa généalogie au moins autant de massacreurs que de massacrés. »
Mais celle qui devrait connaître mieux que personne l'incroyable diversité des injustices commises en Guyane au nom de l'Etat, semble prête à en commettre une de plus, maintenant qu'elle a usé et abusé du tremplin national qui lui a été offert. Quid alors des Amérindiens, maintenant, qui ne peuvent même pas expulser les garimperos de leurs terres ? Quid des descendants des nombreux libres, comme Tchimbo, arrivés en Guyane de leur plein gré, quid des descendants des bagnards déportés pour une bouchée de pain, quid des Algériens, des Annamites, et autres déportés politiques victimes de la colonisation, et même quid des descendants de l'expédition de Kourou qui ont été plus d'un millier à faire souche en Guyane. Eux aussi alors doivent avoir de la terre !
Notre justice est décidément bien mal en point, et en tout cas fort mal représentée.
L'esclavage, lorsqu'il est sous nos yeux - comme l'ont dénoncé en Guyane Irving et Angelo -semble être bien plus difficile à voir que celui qui a été commis des siècles auparavant.

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