Entre 2007 et 2013, la région des Guyanes a perdu l'équivalent de 86 000 terrains de football de couvert forestier, du fait de la déforestation liée à l'or.
Entre 2001 et 2013, 41% de la déforestation amazonienne liée à l’orpaillage s’est déroulée dans les Guyanes.
Une étude publiée le 14 janvier 2015 illustre l’impact de l’exploitation aurifère incontrôlée en termes de déforestation. Basé sur l’analyse d’images satellites et sur le suivi de l’évolution du couvert forestier dans les régions aurifères amazoniennes, ce travail montre que le plateau des Guyanes a payé le plus lourd tribut.
En effet, 41 % de la déforestation amazonienne liée à l’exploitation de l’or entre 2001 et 2013
a eu lieu dans la région des Guyanes. Les autres régions les plus touchées, qui concentrent
90% de cette déforestation spécifique, sont l’Amazonie péruvienne (28 %), la région brésilienne du Tapajos-Xingu (11 %) et la région colombienne de Magdalena (9 %).
A l’échelle des Guyanes, l’exploitation aurifère joue un rôle économique important.
Néanmoins, les pratiques incontrôlées sont responsables d’impacts environnementaux majeurs, puisque la déforestation qu’elles entraînent dans la région, même mesurée à l’échelle continentale, est maintenant devenue significative. Les impacts au sein ou à proximité immédiate des aires protégées sont aussi devenus considérables, selon les chercheurs.
La récente publication fait état de 1 680 km² déforestés entre 2001 et 2013 du fait de l’expansion de l’exploitation aurifère à l’échelle amazonienne. Plus spécifiquement, entre 2007 et 2013, la région des Guyanes a perdu 606 km de couvert forestier, soit l’équivalent
de 86 000 terrains de football.
Pour la région, cette publication permet une mise à jour des données préalablement publiées
par le WWF en 2011. Depuis quelques années, certains gouvernements dans la région ont pris des mesures pour mieux contrôler le phénomène, mais ces récents résultats montrent
un besoin immédiat de redoublement de ces efforts.
Les impacts transnationaux appellent des réponses coordonnés entre les pays. Plus spécifiquement, trois éléments demandent une attention immédiate :
Ce type d’effort coordonné peut avoir des conséquences positives sur le terrain, comme en
témoigne l’accord bilatéral franco-brésilien de contrôle des activités aurifères en zone
transfrontalière. Selon la Préfecture de Guyane, cette coopération accrue, couplée à un renforcement des contrôles, ont récemment permis une diminution de 20% de la pression
aurifère illégale en Guyane.
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