L¹Association des Journalistes-écrivains pour la nature et l¹écologie (JNE) tient à faire part de la tristesse de tous ses membres après l¹assassinat de Capi et Domingo, deux membres du personnel de la réserve de Nouragues en Guyane. Nous les connaissions, ils nous avaient communiqué leur enthousiasme sur la forêt guyanaise qu¹ils contribuaient à faire connaître et protéger. Au moment où de nombreux responsables politiques confondent la préservation de la biodiversité avec de la communication, notre association regrette que le gouvernement n¹ait pas trouvé les modestes financements qui auraient permis d¹entretenir à demeure une poignée de gendarmes pour protéger les animateurs de la plus grande réserve française et la base du CNRS voisine. Ce petit effort financier aurait permis de sauver deux vies et d¹éviter que la base scientifique et les locaux de la réserve qui ont demandé de gros investissements humains et financiers à six heures de pirogue de Regina, à 100 km à vol d¹oiseau de Cayenne, soient désormais désertés. Nous retenons de cette tragédie que les orpailleurs, les clandestins et les autres, et tous ceux qui profitent des trafics ont gagné contre la biodiversité et aussi contre la Guyane. La Guyane n¹est pas le seul département où les journalistes assistent à la lutte inégale entre le politique ou l¹économie et la préservation de la biodiversité.