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Infos citoyennes

03/08/18
Détresse du Refuge Guyane : l’essoufflement des bénévoles

Interpellé par l’antenne guyanaise du Refuge, Raphael GERARD, député de Charente-Maritime, s’inquiète de l’essoufflement des bénévoles qui n’ont plus les moyens pour faire face aux appels à l’aide des jeunes guyanais.

Co-rapporteur avec Laurence VANCEUNEBROCK-MIALON, députée de l’Allier et Gabriel SERVILLE, député de Guyane, du rapport relatif à la lutte contre les LGBTphobies en Outre-mer, Raphael GERARD a eu l’occasion de rencontrer les responsables du Refuge en Guyane qui réalisent un travail primordial, en proposant un accompagnement et un hébergement aux jeunes victimes d’homophobie. L’association suit et héberge actuellement treize jeunes, mais est aujourd’hui submergée par les sollicitations.

La situation des personnes LGBT en Guyane est particulièrement dramatique. L’homosexualité y est très stigmatisée : près de 68.1% des hommes et 55.2% des femmes qui l’associent, soit à une forme de sexualité contre nature, soit à un problème psychologique. L’homophobie prégnante nourrit des formes de violences à la fois verbale, physique et sociale. Du fait de l’importance du lien familial dans la société guyanaise et du poids de l’honneur, il n’est pas rare que les parents fassent subir de mauvais traitements à leurs enfants qui se révèlent être homosexuels. Certains sont même exclus du domicile familial.

Or, il n’existe pas en Guyane d’offre d’hébergement adaptée aux besoins des jeunes homosexuels en situation de rupture familiale : le 115 est systématiquement saturé dans un contexte généralisé de mal-logement et les services d’aide sociale à l’enfance ne sont pas suffisamment formés pour prendre en charge adéquatement les personnes LGBT.

Face aux défaillances observées à tous les niveaux dans la lutte contre les LGBTphobies en Guyane, les acteurs associatifs prennent le relai. Mais faute de moyens suffisants, leur important travail de sensibilisation et d’accompagnement repose sur la bonne volonté et l’engagement d’une poignée de bénévoles qui s’essoufflent au fil du temps. Plusieurs associations LGBT se sont déjà éteintes en Outre-mer, faute de moyens suffisants, à l’instar GAY AMAZONIA à Saint-Laurent du Maroni (2006-2008) en Guyane ou LGBT 974 à La Réunion.

Face au défi posé par l’imprégnation homophobe des sociétés ultramarines, les trois députés interpellent Marlène SCHIAPPA au sujet du manque de moyens criants dont souffrent les associations LGBT ultramarines, à l’instar du Refuge Guyane.

Ils demandent le déploiement d’une politique ambitieuse de la part de l’Etat en faveur de la lutte contre les violences anti-LGBT dans les territoires d’Outre-mer qui passe, notamment, par un accompagnement du tissu associatif local et des aides aux financement pérennes qui soient à même de couvrir leurs dépenses de fonctionnement et de répondre aux besoins recensés dans les territoires.

 

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