La Guyane est actuellement touchée par l’arrivée d’algues brunes, dites « Sargasses» depuis mi-février.
Ces radeaux d’algues proviennent d’une zone située au large du Brésil, poussés par les courants maritimes dominants vers les côtes du nord-est de l’Amérique du Sud, puis vers l’arc caribéen.
Celles qui nous concernent sur le littoral et l’Arc Antillais, sont des algues brunes, dites holopélagiques : elles se développent à la surface de l'eau et l'intégralité de leur cycle de vie se fait en pleine mer. Elles s’agglomèrent en de vastes radeaux pouvant atteindre plus de 1000 m2 et plusieurs mètres d’épaisseur.
Ces algues sont photosynthétiques, elles associent le prélèvement de nutriments dissous dans l’eau de mer et la photosynthèse pour assimiler le carbone atmosphérique.
Des travaux de télédétection ont suggéré en 2011 qu’elles provenaient de l’Atlantique au large de l’embouchure de l’Amazone. Mais la question n’est pas tranchée, tant il faut confirmer leur développement et leur diffusion. Les hypothèses sont diverses, et doivent être explorées. Ainsi sont évoqués les apports du fleuve Amazone, la dissémination par les navires, les changements de température de l’eau de surface de l’océan (changement climatique)…
Depuis 2011, l’Arc Antillais est concerné par des échouages massifs, et dans une bien moindre mesure les côtes du Plateau des Guyanes ; les côtes du Golfe du Mexique, Texas et Mexique, sont également concernées. En Afrique les échouages existent sur les côtes du Golfe de Guinée.
Tout cela est une question de quantités qui échouent à la côte. Alors qu’elles sont encore humides, les mécanismes de décomposition se mettent en place et produisent de l’ammoniac (NH3) et du sulfure d’hydrogène (H2S). Les volumes de ces gaz vont dépendre de l’humidité et des volumes d’algues qui se décomposent, on parle de décomposition bactérienne de la matière organique. Cette décomposition est stoppée si les algues sont sèches. Ces deux gaz ont alerté aux Antilles, tant leurs volumes dispersés à partir des échouages étaient importants.
Cette année en Guyane les échouages sont plus importants depuis le week end du 16-17 mars sur les plages de Cayenne et Remire Montjoly. Toutefois au18 mars 2019 il n’a pas été relevé de présence H2S ni NH3.
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