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26/05/20
La centrale électrique du Larivot de EDF, un projet surdimensionné ?

Alors que la majorité des enquêtes publiques ont été suspendues, se déroule actuellement en Guyane l’enquête publique sur la centrale électrique du Larivot de EDF. Au regard du manque de concertation, des risques et des enjeux  environnementaux, la fédération Guyane Nature Environnement s’oppose au projet en l’état, invoquant l’absurdité d’une dépendance aux énergies fossiles dans une note de positionnement.

La ministre de la Transition écologique annonçait le 27 mars le report des enquêtes publiques à venir durant la période d’état d’urgence sanitaire. Cependant, un décret du 21 avril 2020 autorise la poursuite de certaines enquêtes publiques de manière dématérialisée uniquement. Parmi elles, se trouve la centrale thermique du Larivot prévue pour 2023. Ce projet, qui aurait dû faire l’objet d’un débat public, a manqué cruellement de discussions et laisse aujourd’hui des questions sans réponse.

Pour rappel, ce projet prévoit la construction d’une centrale thermique de 120 MW fonctionnant au fioul léger à proximité de Cayenne. Associée à une centrale solaire de 10 MW sans stockage, elle nécessitera le défrichement de 24 ha de mangroves et de forêts marécageuses. Située en zone inondable et exposée au risque de submersion marine, la centrale thermique impose également la construction d’un oléoduc de 14 km traversant trois communes en zone urbanisée, le tout accompagné d’un risque de fuite d’hydrocarbures non négligeable.

Pourtant, conformément à la Loi sur la Transition Energétique, la Guyane se doit, en tant que Zone Non-Interconnectée (ZNI), de produire l’énergie qu’elle dépense et atteindre les 100% d’Energies Renouvelables en 2030. A l’instar des autres ZNI, la sortie de terre de cette méga-centrale par EDF risque fortement d’être un frein à la pénétration des énergies renouvelables dans le réseau guyanais.

« A l’heure de la crise climatique et sanitaire, nous devrions limiter notre dépendance à l’importation des énergies fossiles. La Guyane est bien servie en énergies renouvelables et pourrait être un modèle d’autonomie énergétique décarbonée ! » s’indigne Rémi GIRAULT, Président de Guyane Nature Environnement.

Suite aux avis défavorables du Conseil National de la Protection de la Nature et du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel, ainsi que de l’avis très critique de l’Autorité environnementale, la fédération Guyane Nature Environnement a rendu un avis défavorable à cette enquête publique dans une note de positionnement.

A lire également, la note de positionnement sur le projet.


While the majority of public inquiries have been suspended, the public inquiry into EDF’s Larivot power station is currently taking place in French Guiana. In view of the lack of consultation, risks and environmental issues, the Guyane Nature Environnement Federation opposes the project as it stands, citing the absurdity of dependence on fossil fuels in a positioning note.

The Minister for the Ecological Transition announced on March 27 the postponement of public inquiries to come during the state of health emergency. However, a decree of April 21, 2020 authorizes the continuation of certain public inquiries in a dematerialized manner only. Among them is the Larivot thermal power plant scheduled for 2023. This project, which should have been the subject of public debate, has cruelly lacked discussion and leaves questions unanswered today.

As a reminder, this project provides for the construction of a 120 MW thermal power plant operating on light fuel oil near Cayenne. Associated with a 10 MW solar power plant without storage, it will require the clearing of 24 ha of mangroves and swamp forests. Located in a flood zone and exposed to the risk of marine submersion, the thermal power plant also requires the construction of a 14 km oil pipeline crossing three municipalities in an urbanized area, all accompanied by a significant risk of hydrocarbon leakage.

However, in accordance with the Energy Transition Law, Guyana must, as a Non-Interconnected Zone (ZNI), produce the energy it spends and reach 100% Renewable Energy in 2030. A l 'Like other ZNIs, the outflow of land from this mega-power plant by EDF is likely to be an obstacle to the penetration of renewable energies in the Guyanese network.

"At a time of the climate and health crisis, we should limit our dependence on the import of fossil fuels. French Guiana is well served in renewable energies and could be a model of low-carbon energy autonomy! Said Rémi GIRAULT, President of Guyane Nature Environnement.

Following the unfavorable opinions of the National Council for the Protection of Nature and the Regional Scientific Council for Natural Heritage, as well as the very critical opinion of the Environmental Authority, the Guyana Nature Environment federation gave an unfavorable opinion to this public inquiry in a positioning note.

Also read the positioning note on the project.
 

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