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08/06/20
Le confinement et le dépistage à Arc-en-Ciel ont démarré

Le quartier de Rémire-Montjoly est le principal foyer de circulation du virus, actuellement en Guyane, avec plus de cinquante habitants testés positifs au Covid-19. Les habitants sont confinés et une campagne de recherche active de cas a débuté vendredi.

Angela, 9 ans, est sagement assise sur sa chaise en plastique, installée sous l’une des trois tentes posées au cœur de la cité Arc-en-Ciel (ex-BP 134), à Rémire-Montjoly. Derrière son masque, Marlène Thomas, infirmière libérale dans l’Île-de-Cayenne, lui montre l’écouvillon pédiatrique avec lequel elle va effectuer le prélèvement. Elle la prévient que cela va un petit peu piquer. Angela ne montre aucun signe de contrariété. Narine gauche, petit mouvement de recul. Narine droite, second mouvement de recul. Et c’est fini. « J’ai eu un peu mal au nez, confie la fillette. C’est ma maman qui m’a dit de faire le test. »

Vendredi après-midi, trente-six habitants du quartier, de tous âges, sont venus se faire prélever. L'opération de recherche active de cas se poursuit cet après-midi, puis encore mercredi.

L’arrêté préfectoral de confinement du quartier a été publié vendredi et est entré en vigueur dans la foulée. Il est « valable jusqu’à ce que la situation sanitaire permette d’établir, après avis de la directrice générale de l’Agence régionale de santé de Guyane, la résorption du foyer épidémique » dans le quartier. Le police municipale en journée (8h-17h) et la gendarmerie nationale la nuit, effectueront des rondes dans le quartier pour le faire respecter.

Avant de se retrouver confiner, de nombreux habitants ont donc volontiers participé à l’opération de dépistage organisée vendredi après-midi par l’ARS Guyane, la Croix-Rouge française, des IDEL de l’Île-de-Cayenne, le CCAS de Rémire-Montjoly et les associations du quartier telles Tangram, DAAC et APSE. Cette opération était réservée aux habitants symptomatiques et/ou cas contacts des cas confirmés. Cela n’a pas empêché plusieurs riverains asymptomatiques, désireux d’être testés, de se présenter. Naturellement, il n’a pas été question de les renvoyer chez eux sans prélèvement, après parfois deux heures et demie d’attente.

Nelson, lui, est symptomatique. « Je ne sens plus le goût de rien et la nuit je tousse beaucoup, depuis une semaine. » Il ne se fait guère d’illusion sur le futur résultat de son prélèvement. Il confie rester chez lui mais sait que sa sœur est malade. Arivalda, autre membre de la famille, n’a pas de symptômes. Ces derniers temps, elle entendait davantage parler de la dengue, en stade 3 de l’épidémie en Guyane. Jusqu’à ce que le Covid-19 arrive parmi ses proches. « On m’a appelée, pour venir faire le test. »

Pour faire face aux contraintes du confinement, le CCAS distribue de l’aide alimentaire et des produits d’hygiène, via les associations intervenant dans le quartier. « Vendredi matin, nous avons converti pour 9 700 euros de chèques-services, relate Albert Rogier, son directeur. Pour de l’aide alimentaire et des produits d’hygiène. On se rend compte que certaines personnes se négligent. Nous intervenions depuis un moment déjà, mais nous nous sommes rendu compte que les besoins étaient montés brutalement. »

Pendant ce temps, les habitants continuent d’affluer sous les tentes. Et le nombre de cas d’augmenter. Vendredi, 36 personnes ont été prélevées ; 23 ont été déclarées positives, ce qui porte le nombre d'habitants touchés dans le quartier à plus de 50. Aujourd’hui, un nombre encore important de tests est prévu, puis à nouveau mercredi. Le cluster, né la veille du déconfinement lors d’un carbet sur le Comté, a provoqué des cas sporadiques dans plusieurs quartiers de l’Île-de-Cayenne et parmi les effectifs de nuit du commissariat de Cayenne.

The Rémire-Montjoly district is the main center of circulation for the virus, currently in French Guiana, with more than fifty inhabitants tested positive for Covid-19. Residents are confined and an active case finding campaign began on Friday.

Angela, 9, sits wisely on her plastic chair, installed under one of the three tents set up in the heart of the Arc-en-Ciel city (formerly BP 134), in Rémire-Montjoly. Behind her mask, Marlène Thomas, a liberal nurse in Cayenne, shows her the pediatric swab with which she is going to take the sample. She warns her that it will sting a little bit. Angela shows no sign of annoyance. Left nostril, small backward movement. Right nostril, second backward movement. And it's done. "I had a little sore nose," says the little girl. My mom told me to take the test. "

Friday afternoon, thirty-six residents of the neighborhood, of all ages, came to be sampled. The active case finding operation continues this afternoon, then again on Wednesday.

The prefectural confinement order for the neighborhood was published on Friday and came into effect immediately. It is "valid until the health situation makes it possible to establish, after the opinion of the director general of the Regional Health Agency of French Guiana, the resorption of the epidemic focus" in the district. The municipal police during the day (8 am-5pm) and the national gendarmerie at night, will conduct rounds in the district to enforce it.

Before being confined, many residents therefore willingly participated in the screening operation organized on Friday afternoon by the ARS French Guiana, the French Red Cross, IDELs of Île-de-Cayenne, the CCAS de Rémire-Montjoly and neighborhood associations such as Tangram, DAAC and APSE. This operation was reserved for symptomatic residents and / or contact cases of confirmed cases. This did not prevent several asymptomatic residents, who wanted to be tested, from showing up. Of course, there was no question of sending them home without a charge, sometimes after two and a half hours of waiting.

Nelson is symptomatic. "I no longer feel the taste for anything and at night I have been coughing a lot for a week. He has little illusion about the future outcome of his removal. He says he stays at home but knows that his sister is sick. Arivalda, another family member, has no symptoms. In recent times, she has heard more about dengue fever, in stage 3 of the epidemic in French Guiana. Until the Covid-19 arrives among its relatives. "I was called to come and take the test. "

To cope with the constraints of confinement, the CCAS distributes food aid and hygiene products, via associations operating in the neighborhood. "Friday morning, we converted for 9,700 euros in service vouchers," said Albert Rogier, its director. For food aid and hygiene products. We realize that some people neglect each other. We had been intervening for a while now, but we realized that the needs had risen sharply. "

Meanwhile, locals continue to flock to the tents. And the number of cases to increase. Friday, 36 people were taken; 23 were declared positive, bringing the number of inhabitants affected in the district to more than 50. Today, a still large number of tests is planned, then again on Wednesday. The cluster, born the day before the deconfinement during a carbet on the Comté, has caused sporadic cases in several districts of Île-de-Cayenne and among the night staff of the Cayenne police station.