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Infos citoyennes

02/07/20
A Roura, des patients Covid sont accueillis après leur sortie de l’hôpital

L’ARS et ses partenaires ont ouvert un premier « SSR-Covid », dans les locaux de l’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique du groupe SOS Jeunesse. Il est destiné à des patients atteints du Covid-19, qui peuvent quitter l’hôpital mais dans l’impossibilité de s’isoler à domicile jusqu’à la fin de leur période de contagiosité. Ce dispositif d’aval permet de libérer des lits dans les hôpitaux. Les patients sont suivis par les professionnels de l’HAD de Rainbow et de Guyane Santé et bénéficient, pour les moins autonomes, de l’aide de personnels d’Ebène. Des structures similaires verront le jour à Kourou et Saint-Laurent du Maroni.



Un vent rafraîchissant balaie la végétation de l’Itep Félix-Eboué, à Roura. Au milieu du chant des oiseaux, tout juste perçoit-on les dialogues d’une série télévisée. Construit au milieu de la nature, à plusieurs centaines de mètres du village Dacca, l’établissement accueille depuis un peu moins de deux semaines, dans un cadre des plus calmes, des patients atteints du Covid-19 des patients ne nécessitant plus d’être d’hospitalisés mais dont les conditions de logement ne leur permettent pas de s’isoler à domicile. Ils y sont suivis par les personnels de l’hospitalisation à domicile, comme peut l’être un patient qui rentre directement chez lui.

Ce dispositif, baptisé par les parties prenantes « SSR-Covid », est un des outils mis en place pour libérer des lits dans les hôpitaux. A Roura, jusqu’à 22 patients peuvent être accueillis. Le centre hospitalier de Cayenne est le premier à en bénéficier. Des structures similaires verront le jour à Kourou et Saint-Laurent du Maroni dans les prochaines semaines.

Une petite dizaine de patients séjournent ces jours-ci à l’Itep de Roura, répartis dans les deux unités de vie de la structure : l’une pour les malades suivis par la HAD du groupe Rainbow, l’autre pour ceux suivis par la HAD de Guyane Santé. Les entrées et les sorties sont discutées entre les soignants de l’hôpital de Cayenne et ceux de la HAD, en moyenne neuf à dix jours après l’hospitalisation au CHC, après avoir passé la phase critique.

« Si nous sommes sollicités le matin par l’hôpital, le patient peut être admis en SSR-Covid dans l’après-midi, explique Claudine Cusson, cadre adjointe de l’antenne de Cayenne de la HAD Rainbow. Nous transmettons des éléments à l’Itep, sans rentrer dans le dossier médical du patient, pour lui permettre d’organiser sa préadmission. Nous avons par exemple des patients diabétiques, pour qui il faut prévoir des repas adaptés.  D’autres ont besoin d’oxygénothérapie. Nous avons raccourci tous les processus, pour libérer l’hôpital le plus vite possible. Nous essayons de refuser le moins de monde possible, car il est important de pouvoir libérer de la place à l’hôpital Nous sommes vraiment dans le rôle de la HAD : la continuité des soins, éviter l’hospitalisation. »

Sollicité par la direction de l’autonomie de l’ARS Guyane, le groupe SOS Jeunesse a rapidement identifié l’internat de l’Itep comme une solution d’hébergement. « Avec le soutien de l’ARS, du CPias et des infirmières des deux HAD, nous avons pu structurer le cheminement des patients, identifier les zones propres et les zones sales. »

A l’entrée des deux ailes, bacs pour nettoyer ses chaussures, gel hydroalcoolique et affiches avec les recommandations viennent rappeler que l’on rentre dans des secteurs où des personnes sont atteintes du Covid-19. Chaque aile fonctionne de manière autonome. L’infirmière y a son bureau avec les dossiers des patients, une pièce pour s’habiller avant l’intervention auprès des malades, une autre pour se déshabiller. « Le CPias nous a détaillés les procédures. Il nous a aussi fourni ses recommandations pour s’assurer que les poubelles ne transportent pas le virus lorsque nous nous débarrassons des déchets », poursuit Claudine Cusson.

Dans chaque aile, les patients sont répartis entre les six chambres. Pendant la journée, ils peuvent utiliser des espaces communs : terrasse couverte, salle de repos, télévision, téléphone pour les urgences, machine à café… Les trois repas de la journée sont préparés et livrés par une cuisinière de la commune. « Avec l’épidémie, elle se retrouvait sans activité. Elle nous garantit la quantité et la variété », indique Claudine Cusson. Si seuls les patients un minimum autonomes peuvent être admis dans la structure, le personnel du groupe Ebène intervient désormais pour aider les patients dans les gestes de la vie quotidienne, ménage ou toilette. Cela a permis d’élargir les critères d’admission. Les infirmières, elles, viennent deux fois par jour et assurent une astreinte à midi et pendant la nuit. « Même s’il y a l’angoisse de la maladie, il y a une convivialité entre les patients qu’on ne retrouve pas à l’hôpital. Ils peuvent par exemple manger ensemble », relate Mickaël Gourmelen.

En ce mercredi, quatre patients terminent leur séjour. Parce que leur test ou leurs premiers symptômes remontent au moins à 14 jours. « Tout cela est d’abord discuté avec les médecins de l’hôpital. Et tout peut être réévalué tout le temps, insiste Claudine Cusson. Avant toute sortie de l’Itep, le médecin revient. Si un patient est encore symptomatique, son séjour se prolongera. » Hier, tout le monde a pu rentrer chez lui. Aujourd’hui, de nouveaux patients prendront leur place. Au calme.


ARS and its partners have opened a first "SSR-Covid", on the premises of the therapeutic, educational and pedagogical institute of the SOS Jeunesse group. It is intended for patients with Covid-19, who can be discharged from hospital but unable to isolate themselves at home until the end of their infectious period. This downstream device frees up beds in hospitals. The patients are followed by professionals from the HAD of Rainbow and Guyane Santé and benefit, for the less autonomous, from the help of Ebène staff. Similar structures will emerge in Kourou and Saint-Laurent du Maroni.

A refreshing wind blows through the vegetation of Itep Félix-Eboué, in Roura. In the middle of the song of the birds, we barely perceive the dialogues of a television series. Built in the middle of nature, several hundred meters from the village of Dacca, the establishment has been welcoming patients with Covid-19 for just under two weeks, patients no longer needing to be hospitalized but whose housing conditions do not allow them to isolate themselves at home. They are followed by hospital staff at home, as can be a patient who goes directly home.

This system, called by the stakeholders “SSR-Covid”, is one of the tools put in place to free up beds in hospitals. In Roura, up to 22 patients can be accommodated. The Cayenne hospital center is the first to benefit from this. Similar structures will be created in Kourou and Saint-Laurent du Maroni in the coming weeks.

Around ten patients are staying these days at Itep de Roura, divided into the structure's two living units: one for the patients monitored by the HAD of the Rainbow group, the other for those monitored by the HAD de Guyane Santé. The entries and the exits are discussed between the carers of the hospital of Cayenne and those of the HAD, on average nine to ten days after the hospitalization with the CHC, after having passed the critical phase.

"If we are asked in the morning by the hospital, the patient can be admitted to SSR-Covid in the afternoon," explains Claudine Cusson, assistant manager of the Cayenne branch of HAD Rainbow. We send elements to Itep, without entering the patient's medical file, to allow him to organize his pre-admission. For example, we have diabetic patients, for whom we must plan suitable meals. Others need oxygen therapy. We have shortened all the processes, to free the hospital as quickly as possible. We try to refuse as few people as possible, because it is important to be able to free up space in the hospital. We are really in the role of the HAD: continuity of care, avoid hospitalization. "

Asked by the directorate of autonomy of ARS French Guiana, the SOS Jeunesse group quickly identified the boarding school of Itep as a hosting solution. "With the support of the ARS, the CPias and the nurses of the two HADs, we were able to structure the patient flow, identify the clean and dirty areas. "

At the entrance of the two wings, trays to clean your shoes, hydroalcoholic gel and posters with the recommendations remind you that you are entering areas where people are infected with Covid-19. Each wing operates independently. The nurse has her office there with patient records, one room for dressing before the patient's intervention, another for undressing. “The CPias has detailed the procedures for us. He also gave us his recommendations to make sure that the trash cans do not carry the virus when we dispose of the waste, "continues Claudine Cusson.

In each wing, the patients are divided between the six rooms. During the day, they can use common areas: covered terrace, rest room, television, telephone for emergencies, coffee machine ... The three meals of the day are prepared and delivered by a cook from the municipality. "With the epidemic, she found herself without activity. It guarantees quantity and variety, ”says Claudine Cusson. If only patients with a minimum of autonomy can be admitted to the structure, the staff of the Ebène group now intervenes to help patients in the gestures of daily life, cleaning or cleaning. This has broadened the admission criteria. The nurses come twice a day and provide on-call duty at noon and during the night. "Even if there is anxiety about the disease, there is a friendliness between the patients who are not found in the hospital. They can for example eat together, ”recounts Mickaël Gourmelen.

On this Wednesday, four patients end their stay. Because their test or their first symptoms date back at least 14 days. "All this is first discussed with the doctors at the hospital. And everything can be reassessed all the time, insists Claudine Cusson. Before leaving Itep, the doctor returns. If a patient is still symptomatic, their stay will be prolonged. Everyone was able to go home yesterday. Today, new patients will take their place. Quietly.
 

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