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Infos citoyennes

09/11/06
Communiqué de l'Union Syndicale Solidaires Guyane

"Pirogue Syndicale" menée du 24 au 28 septembre 2006 sur le fleuve Maroni, de Saint Laurent du Maroni jusqu'au pays Wayana en passant par le pays Bushinengué.
Service public en Guyane laissé pour compte
Du 24 septembre au 28 septembre, l’union Syndicale Solidaires a pu constaté l’état du service public en Guyane et plus particulièrement dans les communes du Maroni.

Depuis quelques années l’état du service public en Guyane n’a cessé de péricliter ou dans d’autres domaines n’a jamais existé, pour certains ils tendent à disparaître au profit du privé.

L’état n’a eu de cesse de se désengager, les manques de moyens sont criants tant sur le plan financier qu’humain ;

LA POSTE

Avec l’ouverture de la banque postale les services qui étaient alors gratuits deviennent payants.

On assiste à une restructuration qui a pour finalité la fermeture de certains bureaux de poste au profit des points poste qui a pour conséquence immédiate l’augmentation des files d’attentes aux guichets.

Au niveau de la distribution du courrier les tournées ne sont pas assurées à 100% tous les jours, conséquences délai d’attente supplémentaires pour les usagers.

LA SANTE

Les délais d’attente aux urgences sont de plus de 6 heures.

Les manques de spécialistes installés en Guyane entraînent des mois d’attente pour obtenir un rendez vous en consultation.

Dans les communes de l’intérieur, les dispensaires n’ont pas les moyens suffisants en matériels et en personnels qualifiés.

Il n’y a pas de centre de radiologie sur le Maroni, les patients doivent se rendre à Cayenne.

Le don de sang en Guyane est arrêté, car jugé trop coûteux.

LES ECOLES

Faute de moyens 5000 enfants ne sont pas scolarisés chaque année en Guyane.

Le transport des élèves sur le fleuve n’est pas assuré.

Le sureffectif dans les classes ne permet pas un enseignement de qualité et la prise en charge des élèves en difficultés.

Il n’existe pas d’internat sur Cayenne pour les élèves qui viennent des communes environnantes.

LA FORET

La forêt recouvre 95 % de notre territoire. L’ONF( Office National des Forets), organisme public chargé de la gestion de ce patrimoine naturel gère en Guyane 8 Millions d’hectares avec 9 gardes forestiers qui assurent la surveillance de ce domaine alors qu’en France métropolitaine un agent forestier assure la gestion d’un territoire de 1500 ha en Moyenne.

Le calcul est vite fait, d’autant plus que les problématiques locales sont nombreuses (orpaillage clandestin, législation de l’environnement minimale, filière bois décadente).

L’ENERGIE

Les habitants de l’intérieur de notre pays n’ont pas accès à la continuité du service public, notamment dans le domaine de l’électricité (groupe électrogène vétuste et sous dimensionné par rapport aux besoins de la population)

A Cayenne le 3 novembre 2006.
La secrétaire départementale de Solidiares Guyane
Brigitte RENE-CORAIL

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COMPTE-RENDU "PIROGUE SYNDICALE"

L’union syndicale Solidaires-Guyane a décidé dans son plan d’action d’organiser une pirogue syndicale afin d’établir l’état des lieux du service public sur le fleuve Maroni.
Il nous a paru important que cet état des lieux se fasse dès la rentrée ce qui nous a imposé un départ le 24 septembre 2006 avec retour le 28 septembre 2006.
Nous avons voulu cibler notre action volontairement sur deux axes :
L’école
La santé

Nous nous sommes rendus compte très rapidement que vous devions ouvrir le débat, au fil de nos rencontres sur le terrain, sur d’autres secteurs tels que :

La Présence Postale
L’énergie
Les communications
Les travailleurs sociaux

Le Fleuve Maroni se situe à l’ouest de la Guyane, sa rive Gauche sert de frontière avec le Suriname, il est l’unique voie de communication entre Saint Laurent du Maroni et le Haut Maroni.

C’est un fleuve qui n’est pas reconnu comme navigable et qui a malgré tout un trafic de pirogues important qui transportent des marchandises très diverses allant de la caisse de coca au « Bull » en passant par du gravier etc.….
Le deuxième moyen de transport est l’avion, dont le billet coûte 140€ pour un non résident et 60€ pour une personne résidente, qui situe Maripasoula (plus grande commune de France) à une heure du chef lieu « Cayenne » .
Les populations résidentes sont essentiellement les Wayanas, au-dessus de Maripasoula en direction de la source, et les Bushinengués sur la partie allant jusqu’à l’embouchure.
C’est plus de 20 000 habitants qui sont concernés.

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Après 8 heures de pirogue, notre première étape nous a amené à GRAND SANTI.
La commune de Grand Santi créée en 1993, s’étend sur 70 km le long du fleuve Lawa. Cette commune est constituée de plusieurs villages et d’une multitude de petits hameaux. La population est de 3600 habitants.

La Poste :
Cette commune complètement enclavée dispose d’une Agence Postale qui assure uniquement la distribution du courrier au guichet.
L’envoi du courrier se fait le vendredi
Pour retirer de l’argent, acheter un timbre, les habitants doivent se rendre à Saint Laurent du Maroni.
Pour Solidaires Guyane, le Syndicat SUD PTT devra interpeller sa direction locale et « Parisienne » afin de demander un vrai bureau de poste pour permettre d’avoir un service égal pour tous les citoyens.
Concernant la distribution, La Poste en liaison avec la Mairie devrait envisager une distribution à domicile pour que le courrier soit effectivement distribué à son destinataire.
Il n’y a aucune lisibilité sur ce que devient le courrier après qu’il est été remis à l’agence.
Les écoles :

La non navigabilité du fleuve Maroni a amené Le Conseil Général, chargé du transport scolaire, à transférer sa responsabilité aux services de l’état.
Alors que les familles ont payé 100€ par enfant, le nouveau préfet décide d’interdire de franchir les sauts avec les enfants ce qui a arrêté la prestation créant ainsi une déscolarisation et privant d’emploi tout une foule de piroguiers.
L’absence de logement, les problèmes de téléphone, font que nous avons des difficultés à recruter des enseignants ou a trouver des remplaçants.

Le centre de santé :
Doit gérer et traiter 7500 dossiers.
Ce sont 3 infirmiers, 2 médecins, 3 agents, dans des locaux inadaptés, (pas de confidentialité, locaux exigus et vétustes, problèmes de téléphone,) qui doivent recevoir les patients.
Le manque de formation du personnel de santé remet gravement en cause la qualité des soins.
Concernant le rôle préventif que devrait avoir le centre de santé à travers des informations régulières, sur les MST, la contraception, les maladies infantiles, est inexistante.
L’absence de médecin de PMI fait que celle-ci ne fonctionne pratiquement pas sauf lors de la venue occasionnelle du médecin de Maripasoula.
L’absence d’eau potable fait courir des risques sanitaires sérieux à tous moments

L’énergie
L’alimentation électrique est assurée par un groupe électrogène dans le bourg et électrification photovoltaïque dans quelques sites isolés.
Beaucoup d’habitants n’ont toujours pas d’électricité

Les Télécommunications :
Le refus de France Télécom de s’implanter sur le fleuve, ce qui lui coûterait trop cher, a permis à la concurrence de s’installer par l’installation de lignes satellitaires très onéreuses.
Tous les habitants ne peuvent prendre un téléphone satellite et donc se trouvent dans l’impossibilité de se connecter à internet par l’ « ADSL ».

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7 heures de pirogue nous ont permis d’atteindre notre 2ème étape « MARIPASOULA » le 26 septembre 2006

Créée en 1968, Maripasoula est la plus grande commune de France par sa superficie et compte actuellement 5 000 habitants qui résident dans la commune et le long du fleuve jusque dans le Haut Maroni où résident les peuples Amérindiens qui se trouvent entre 2 et 7 heures de pirogues pour rejoindre le bourg de « Maripasoula ».

La Poste :

Maripasoula est dotée d’un bureau de poste mettant à disposition des populations 2 guichets et 2 facteurs motorisés avec des 4x4 « mazda », un distributeur de billets (très souvent en panne) et une distribution du courrier dans le bourg et ses abords proches.
Les villages proches (campoo) et l’ensemble du pays amérindien, disposent de 12 boîtes aux lettres regroupées devant le bureau.
L’insécurité et le vandalisme ont amené La Poste à protéger ces boîtes par des portes en bois qui sont ouvertes uniquement durant les heures d’ouverture du bureau.
Ce qui limite l’accès pour ces habitants qui ne bénéficient pas de la distribution postale à domicile
Le bureau doit être agrandit; les travaux devant débuter avant la fin de l’année. Nous reviendrons sur les solutions en abordant le pays amérindiens.

Les écoles :

L’arrivée de la pirogue Solidaires coïncide avec l’agression le week-end précédent d’un enseignant du collège. Celui-ci a été victime d’un coup de couteau ayant occasionné une plaie de 7cm et l’ablation de la rate au centre hospitalier de Cayenne.

Suite à cette agression une réunion inter établissements co-organisée par deux enseignants, l’un du collège et l’autre de l’école du bourg, a servi d’exutoire sur le thème de la violence. La quasi-totalité de ce que compte la collectivité éducative en personnels était présente. Il s’agissait d’évoquer les circonstances de l’agression afin d’éviter toute rumeur et d’élaborer un éventail de réponses visant à prévenir ou à éviter tout débordement.

De cette réunion, différentes pistes possibles se sont dégagées :
la nécessité de plus en plus prégnante d’évoquer les épisodes violents avec les élèves,
la mise en œuvre d’un groupe de parole au sein du collège, groupe auquel viendrait se greffer les enseignants du primaire,
la multiplication des éclairages publics,
ainsi qu’un supplément de patrouilles de gendarmerie ( sic ).
Ces différentes possibilités devraient se rajouter à la création d’un collectif incluant toutes les communautés ainsi que des réunions périodiques avec le rectorat. Les derniers problèmes de violence en direction de Maripasoula avaient déjà induit ce type de demande sans réelle suite. L’avenir nous dira si les mêmes causes sont suivies d’une même absence d’effet !

Certains membres de la communauté éducative ont évoqué, à leur décharge que le fond du problème pouvait trouver racine dans un clivage entre les enseignants et le reste de la population. Le fort turn-over de la population éducative lié, parfois, à une moindre implication dans la vie quotidienne du village serait mal perçu par les habitants et synonyme de rejet.

D’autres sources de conflit naîtraient des décalages existants entre la cohabitation de cultures différentes que rien ne prédispose à vivre ensemble…rien, sinon la bonne volonté. Il s’avère donc impérieux de travailler sur l’interculturalité, sur la connaissance de l’autre , sur ses différences, sur nos différences et leurs enrichissements mutuels.

De nombreux autres problèmes de fonctionnement sont venus se greffer sur ces premières constatations :
concernant les zones « ambitions réussites » et les professeurs chargés de mission de nombreux regrets voient le jour quant aux possibilités d’utiliser des moyens supplémentaires. En témoigne l’obligation d’avoir une infirmière scolaire à demeure pour un collège « ambition réussite », or le collège Gran Man Difou n’a toujours pas ce poste pourvu depuis son passage sous le fameux label ! Le caractère artificiel des zones « ambition réussite » repose sur une volonté du ministère de l’éducation nationale mais semble bien peu adapté au contexte local.
le contexte local, c’est par exemple ne pas disposer de téléphone pour l’école et ne pas savoir quand les techniciens de Guyatel pourront effectuer une mission sur Maripasoula.
mais c’est également une disparité au sein des écoles du village. Si l’une, l’école Jonas est bien équipée et pourvue de tous ses enseignants, l’école du bourg est moins « riche » en enseignants titulaires que l’année précédente. D’autre part une enseignante est maintenue une année supplémentaire en tant que stagiaire pour un problème de soutenance de mémoire ce qui lui confère le « statut » peu enviable de PE3 ? L’école du bourg cumule les handicaps puisque des problèmes vont se poser en terme de remplacements, en effet sur 3 brigades et 2 Zil, la moitié de ces effectifs est déjà occupée pour l’année en cours.
le contexte local c’est également des campagnes disparates de dépistages audio métriques, ophtalmologiques, orthophoniques ou psychologiques…mais depuis plus rien. Il s’agit de dépister, certes mais sans opportunité de remédiation. Les instances « supérieures »vous demandent de bien vouloir faire remonter les besoins mais il n’y a que trop rarement des redescentes en termes de professionnels compétents dans ces différentes disciplines.
surcharge des effectifs en école maternelle : Petit Maripa 28 enfants par classe. Pas de titulaire aux postes d’ATSEM, ce qui génère un changement tous les ans et pas de suivi des élèves sur le long terme à une époque où les enfants ont un fort besoin de cadre pour leur structuration identitaire.
problème récurrent des transports scolaires : il existe une possibilité par les véhicules professionnels ( EDF, la Poste ) qui font du transport scolaire payant ? A cela s’ajoute la maison Cazal qui pour la modique somme de 35 euros mensuels transporte votre enfant dans…le coffre.

Le centre de santé est rattaché à l’hôpital AR de Cayenne. Le centre de santé gère tout le Maroni+ Saül et Saint-Elie. Actuellement, il y a 7 infirmiers, 3 médecins, 2 AS, 3 ASH et 2 secrétaires. En milieu d’année, il manque toujours du personnel. Le gros problème c’est le nombre d’astreintes fait par le personnel. De plus, le centre de santé n’est pas considéré comme un hôpital, donc pour des soins qui nécessitent une observation, le personnel doit assurer les repas des patients. Il n’y a pas de centre de radiologie sur le fleuve, les patients doivent se rendre à Cayenne ( le coût !!!)

A la PMI, il y a un médecin qui s’occupe en particulier des vaccinations, le problème c’est qu’il gère tout le fleuve, donc pas assez de temps.

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Mardi 26 septembre : étape à Elaé

Village Wayanas, à 3 heures de pirogue de Maripasoula.

Pas de bureau de Poste, pas de centre de santé

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Mercredi 27 septembre : Antecume Pata

Village Wayana de 300 personnes environ à 5 heures de Maripasoula.

Pas de bureau de Poste, le courrier est ramené par un habitant du village environ 1 fois par semaine, mais le coût est important, pas de possibilité d’acheter un timbre, ni d’effectuer des opérations postales sans se rendre à Maripasoula. La demande de la population est d’avoir un bureau de poste en pays Amérindien et une distribution du courrier au village.

Un centre de santé, mais il manque du personnel, beaucoup d’astreinte. Manque de médicaments. Visite du médecin, 1 fois par mois !!!Pas de dentiste, une fois par an, c’est un dentiste bénévole qui vient.

En ce qui concerne les télécommunications, pas de téléphone, seul le dispensaire est équipé d’un téléphone satellitaire.

La radio départementale ne fonctionne plus !!!

L’énergie : groupe électrogène qui fonctionne de 8h00 à 22h00, il y a pourtant la possibilité d’installer une micro centrale (proximité de sauts).

Dans le domaine scolaire les habitants revendiquent le français comme langue de scolarisation mais le constat de décrochage scolaire est alarmant pour les élèves qui quittent le village pour Maripasoula et encore plus inquiétant lorsqu’il s’agit d’aller à Cayenne. Nombreux sont les élèves qui abandonnent en cours de première année de formation professionnelle ou qui refusent de redoubler en cas d’échec l’année de passation de leur diplôme. Sans qualification ils ne peuvent, actuellement bénéficier des mesures de suivi de la MGI…recensées quasi exclusivement sur le littoral, principalement sur Cayenne.

Sur Antécum Pata comme ailleurs les problèmes de remplacement sont cruciaux mais l’institution ne semble pas pouvoir trouver de solution alternative. Ainsi les congés de maternité ne sont pas remplacés.

Coté précarité, monsieur Cognat est sensible à l’évolution du statut des médiateurs linguistiques qui bien qu’estimés prépondérants en tant que lien entre deux cultures se voient dépouillé de toute reconnaissance.

Le point positif est l’absence de problème de transport !

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Mercredi 27 septembre : Taluwen et Twenké.

Toujours la même demande en ce qui concerne la Poste, un bureau en pays amérindien et une distribution dans les villages.

Pas de téléphone.

Vieille radio qui ne fonctionne pas très bien.

Un dispensaire à Twenké, les locaux sont à refaire.

Visite du médecin 1 fois par mois.

Pour l’énergie, souhaiterait avoir des panneaux solaires, promesses faites, mais toujours rien.

Le secteur scolaire se confronte une nouvelle fois au « nerf de la guerre »: les transports. Le secteur de ramassage est beaucoup trop long et la tournée a été sous traitée par une entreprise de Maripasoula.

La poussée démographique se traduit par un problème de place : 107 élèves pour 4 classes ce qui permet d’envisager à l’horizon 2007 le projet de création d’un collège et celui de nouvelles classes pour 2010 ?

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Jeudi 28 septembre : Papaïchton.

Commune à 1 heure de pirogue de Maripasoula, 2000 habitants.

La Poste : les locaux sont vraiment exigus. Pas de distributeur de billets. Pas de distribution de courrier. Conditions de travail très pénibles.

Le centre de santé
Les horaires du Centre sont 7 h à 14 h, le reste du temps c’est de l’astreinte.

2 médecins à temps complet : l’un consulte sur place, l’autre fait les tournées,
2 infirmières, une aide-soignante et un technicien de laboratoire à temps complet,
1 secrétaire à temps partiel,
2 techniciennes de surface.

Le centre est géré par l’hôpital de Cayenne ; les médicaments parviennent par roulement et il y a rarement des ruptures de stock. Il n’y a pas de pharmacie à Papaïchton.

Un dentiste vient tous les trois mois pendant une semaine.

Il n’y a pas de sage-femme sur place ; celle de Maripasoula vient une fois tous les quinze jours. Il y a environ 3 accouchements sur place par mois. Les autres parturientes (4 à 6 par mois) sont envoyées à l’hôpital dès le septième mois de grossesse.

Ce qui manque :

un service radiologique (les patients sont envoyés sur Cayenne),
un local pour la secrétaire : elle travaille dans la salle d’attente. Un courrier adressé, avec un plan, datant de décembre 2005 ou janvier 2006 est resté sans réponse à ce jour,
une infirmière pour les personnes mises en examen la nuit, ce qui arrive souvent,
un fond de roulement financier pour, par exemple, pouvoir acheter des ampoules à remplacer ou autres petits produits urgents (cela prend environ 3 semaines pour les obtenir de Cayenne car non prévu), et aussi pour acheter de la nourriture aux personnes en examen, ce sont les médecins ou infirmières qui le font pour les personnes qui n’habitent pas Papaïchton même
En ce qui concerne le planning familial , la population n’est absolument pas réceptive ; les gens veulent des enfants. Par contre, l’information SIDA passe très bien, le distributeur de préservatifs est régulièrement approvisionné et le personnel soignant est souvent questionné à ce sujet.

Energie : Groupe électrogène dans le bourg !!! voir photo

Télécommunications : Outremer Télécoms fonctionne à peu près.

Système scolaire :

Les enseignants sont globalement satisfaits même s’il persiste certains problèmes liés en particulier à celui de la nomination des contractuels, certains déjà en place sont éjectés au profit de nouveaux arrivants. Selon quels critères ?

Beaucoup de questions sont posées au regard de l’école des fleuves : quels sont les objectifs ? A quoi sert ce concept ? quels peuvent en être les impacts réels ?

Les problèmes de désserte des écoles du bassin de Papaichton sont rapidement mis en évidence du fait de la volonté rectorale de scolariser tous les enfants de Guyane alors que dans les faits les moyens qui le permettraient ne sont pas attribués. Ainsi, le site de Loka demanderait une pirogue supplémentaire pour scolariser 47 élèves de plus. Le rectorat a promis 80000 Euros pour la création de 2 classes supplémentaires, celles-ci seraient situées dans les locaux de l’ancien dispensaire il est donc pertinent d’attendre la rénovation de celui-ci. Les collègues attendent pour janvier, selon la mairie.( ? )

Le collège qui devait voir son extension finie pour la rentrée 2006 espère que celle-ci sera effective pour la rentrée 2007 et le Principal est « ravi » d’avoir un professeur en moins sans quoi il ne pourrait pas scolariser l’ensemble des divisions du collège en meme temps et il aurait du instaurer un roulement !

L’un des problèmes récurrent pour la communauté éducative de Papaichton est la difficulté à se loger ce qui devient un véritable problème pour l’appel des enseignants qui sont soumis à un racket financier de la part des particuliers ou de la SIGUY pour l’obtention d’un logement décent. Ce dernier organisme fait payer certains des locataires dont le logement a été « refait » et par contre permet de bénéficier d’un logement « moins » décent à ceux qui préfèrent ne pas payer de loyer ! ! !Les constructions promises ne sont pas réalisées en temps et en heures, les rénovations sont surtout réalisées sous l’égide du « cache misère » ! Il serait de bon ton d’harmoniser les conditions de logement de tous et de permettre à chacun de disposer d’un lieu paisible, fonctionnel et doté d’un confort permettant d’assurer, par la suite une stabilité des équipes enseignantes, stabilité source d’investissement dans la vie locale.
Il convient, afin de faire avancer les choses de se poser les questions suivantes :

quel est le statut de la SIGUY ?
quels droits ont-ils par rapport aux logements ?
où sont les actes notariés ?
quel est le droit au logement pour un instituteur suppléant ?
Pour ces différentes questions les collègues de Loka et de Papaichton vont réaliser un courrier et nous tenir au courant de l’évolution.

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Etape intermédiaire : APAGUY

Selon la direction de l’école et les collègues enseignants tout parait aller pour le mieux, l’école et les logements sont en bon état mais l’insuffisance du groupe électrogène est criante. Le manque de moyens de communication rend très pregnant l’isolement, pour une école qui est totalement séparée du village.

Les problèmes des moyens de transport sont toujours présents mais l’école d’Apaguy peut se targuer d’avoir l’une des rares cantines fonctionnelle de Guyane.

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Dernière étape : Vendredi 28 septembre : APATOU

à 2 heures de pirogue de Saint Laurent, 3600 habitants.

Grève générale pour le problème des transports scolaires. En cours de semaine nous avions été mis au courant que les parents d’élève d’Apatou avaient bloqué les écoles et le collège du village afin de protester contre la situation liée au transport scolaire. Situation qui depuis est devenue ubuesque !

Les élèves situés en amont du saut Hermina ne pouvaient bénéficier du transport scolaire. Depuis les choses se sont arrangées…mais les collègues restent solidaires des revendications totalement légitimes des parents.

La Poste : Le bureau va être agrandi, actuellement, 2 agents ,un pour le guichet et 1 pour le courrier( la distribution se fait à la criée) Une distribution à domicile dans le bourg est prévue en 2007, si le plan d’adressage avec la mairie est finalisé. Au guichet, toutes les opérations ne sont pas faisables, ce qui oblige la population à se rendre à Saint Laurent.

L'Union Syndicale Solidaires Guyane est membre du Collectif de défense et de développement des services publics en Guyane.

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