La lutte contre l’épidémie a mobilisé l’ensemble des acteurs de la santé publique, ces derniers mois. Si le suivi d’autres problématiques a souvent été perturbé, le travail reprend sur ces sujets.
Vaccination, métaux lourds, grossesses précoces, VIH, accès à l’eau, violences familiales, addictions… Les problématiques de santé publique sont nombreuses en Guyane. Ces six derniers mois, l’épidémie de Covid-19 n’a pas favorisé le travail engagé par les acteurs de terrain, souvent mobilisés par la lutte contre le virus. « Aujourd’hui, il faut que l’on voie si on peut relancer rapidement les travaux pour lesquels l’élan dynamique était fort avant le Covid-19 », explique Solène Wiedner-Papin, directrice de la santé publique à l’ARS Guyane.
Les 28 agents de la direction de la santé publique travaillent au quotidien sur ces sujets, avec de nombreuses associations, le rectorat, les collectivités locales... Depuis le début de l’épidémie, le lien a été maintenu, afin de coordonner les actions des uns et des autres contre le virus. Depuis quelques semaines, la direction de la santé publique (DSP) a repris le dialogue sur les problématiques de santé publique non-Covid. « Les acteurs font le bilan des actions menées pendant le Covid et de la manière dont ils voient la fin d’année », explique Solène Wiedner-Papin. « Durant la crise, nous avons quand même abordé les questions sur lesquels ils travaillent habituellement, comme la vaccination », nuance toutefois Francine Sasson, chargée de l’animation territoriale à la DSP.
Le suivi et la prévention des grossesses précoces, ainsi que la lutte contre les violences familiales ont été plus compliqués, pendant l’épidémie. « Sur ces sujets, le travail se fait surtout via l’Éducation nationale, rappelle Solène Wiedner-Papin. En matière d’addiction, les interventions se font beaucoup en milieu festif. Avec l’interdiction des rassemblements, la consommation se fait de manière isolée. »
Reste, après ces six derniers mois, des points sur lesquels « il faudra capitaliser ». L’accès à l’eau a parfois été amélioré par l’installation de rampes et de bornes dans les quartiers précaires. De nouvelles approches de terrain ont été mises en œuvre. Des acteurs qui se connaissaient peu ont appris à travailler ensemble. Les opérations des équipes mobiles de dépistage ont permis de ne pas perdre de vue les publics les plus en difficulté. « Tout cela a permis des collaborations nouvelles. Nous avons travaillé avec le Grand Conseil coutumier ; il faudra garder ce lien. Beaucoup de groupes de travail se sont mis en place, qu’il faudra continuer d’alimenter. »
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