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Infos citoyennes

04/12/20
75 000 personnes auraient déjà contracté le Covid-19 en Guyane

Du 28 septembre au 9 octobre, plus de 1 000 personnes s’étant  présentées dans les laboratoires, les centres croix-rouge et dans les CDPS ont effectué un test sérologique, dans le cadre de l’étude Epi-Covid  réalisée par l’Institut Pasteur de Guyane. Les résultats préliminaires montrent  qu’un quart de la population a produit des anticorps. Les 18-40 ans et  les  personnes aux revenus les plus faibles sont les plus touchés. Le second volet de l’étude mené en milieu familial, auprès de 60 ménages, montre que  20 % des cas sont asymptomatiques et les niveaux d’anticorps de certains individus diminuent fortement après le 3ème mois.

Quels sont les principaux résultats de la deuxième étude populationnelle Epi-Covid ?

Pas loin de 25 % de séroprévalence. Environ un quart de la population  guyanaise a été touchée par le Covid-19. Les tendances de la première  enquête se confirment : le niveau d’infection est assez homogène sur l’ensemble du territoire, variant entre 20% et 30% dans la grande majorité des communes ; les bassins de population les plus importants ont été plus fortement touchés, ainsi que de bourgs comme Maripasoula, Apatou,  Grand-Santi et Saint-Georges.

Quels sont les résultats par commune ?

Les communes du Maroni comme Apatou, Maripasoula, Grand-Santi ont été très fortement touchées avec des niveaux de séroprévalence allant de 25% à  45%. Sur Cayenne, c'est environ 30 % de la population qui a été infectée. Rémire-Montjoly reste en deçà du niveau moyen avec 14 % de personnes infectées traduisant manifestement un impact du niveau socio-économique sur le risque d’infection.

D’autres données le confirment-elles ?

On le voit quand on regarde le type de couverture sociale des personnes testées dans l’enquête :

  •  Les personnes bénéficiant d’une couverture type régime général ou régime des indépendants sont à 15 % de séroprévalence ;
  • Les bénéficiaires de la CMU, 26 % ;
  • Les bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat ou les personnes sans couverture sociale 30 % ;

C’est une variable qu’on utilise souvent pour apprécier le niveau socio-économique des individus. Cela corrobore ce que l’on avait senti avec l’enquête des ménages, où le taux de transmission était plus élevé quand le niveau socio-économique est faible. Cela peut aussi expliquer que Rémire-Montjoly soit moins touchée que les autres communes de l'Ile de Cayenne, même s’il y a peut-être d’autres facteurs explicatifs non pris en compte dans ce type d’étude.

Y a-t-il des différences dans le niveau d’infection en fonction de l’âge ?

 Globalement, les personnes jeunes et actives sont les plus touchées, avec :

  • environ 30 % de séroprévalence chez les 18-40 ans contre
  • 15% chez les 40-65  ans et
  • 6% chez les plus de 65 ans qui sont les moins touchés.

Sur les 22  personnes de plus de 75 ans que nous avons intégrées, aucune n’a été infectée.

Le taux est-il homogène chez les jeunes actifs ?

Dans le détail, le niveau de séroprévalence est de :

  • 20 % chez les 10-18 ans ;
  • 30 % chez les 18-25 ans ;
  • 26 % chez les 25-40 ans ;
  • 15 % chez les 40-65 ans.

Les 18-40 sont les plus touchés.

Comment se situe la Guyane par rapport à d’autres territoires ?

Cela confirme que la Guyane a été très touchée par rapport aux autres territoires où il y a eu des enquêtes de séroprévalence, en Europe et en Asie (lire ci-dessous pour des résultats régionaux dans l’Hexagone). La première vague a eu un impact très important, avec près d’un quart de la population touchée. Il est également possible que l’on sous-estime le vrai impact de l'épidémie du fait de la diminution des anticorps chez certaines personnes après plusieurs mois. Cela confirme aussi que le taux de sévérité est trois à cinq fois plus faible qu’ailleurs, que ce soit pour les décès, ou les passages en réanimation. Cela s’explique sans doute par la  jeunesse de la population guyanaise, qui favorise les relations sociales entre des personnes qui ne sont pas alitées quand elles sont malades. Les conditions de vie des populations précaires jouent vraisemblablement aussi un rôle dans la transmission. Cela confirme l’intérêt de certaines opérations adaptées et ciblées dans des certaines zones comme la mise à disposition d’eau potable dans des zones d’habitat spontané.

Envisagez-vous une troisième enquête ?

Pour l’instant, non mais tout dépendra de l’évolution de la situation épidémiologique. La question se posera si une nouvelle vague apparaît.

Au moment de votre enquête, la sérologie estime qu’il y a eu 7,5 fois plus de malades du Covid-19 que de cas confirmés. Pourra-t-on effectuer cette multiplication en cas de deuxième vague ?

Cette question intéresse beaucoup les épidémiologistes. C’est possible sous certaines conditions... si les modalités de surveillance et les stratégies de dépistage sont restées stables dans le temps, ce qui ne sera sans doute pas évident... mais c'est avec ce type de résultats que l'on sera capable d'extrapoler les cas détectés par les dispositifs de surveillance pour estimer l'impact de l'épidémie.

Une telle séroprévalence nous protège-t-elle d’une deuxième vague ?

Il y a beaucoup d’incertitudes liée à la durée de l'immunité conférée par l'infection, à la possibilité que d'autres variants du virus circulent lors d'une deuxième vague d'autant qu'on ne sait pas précisément quand celle-ci pourrait arriver en Guyane. Néanmoins, avec des niveaux d’infection autour de 25 %, si l’immunité se maintient dans le temps et que les taux de transmission restent comparables à ceux de la première vague, on peut espérer que l'impact d'une deuxième vague ne soit pas trop important. Notamment parce que dans les populations les plus à risque, ces niveaux sont encore plus élevés. Mais il faut tout de même rester prudent. Ceux  qui ont eu des certitudes depuis le début de cette pandémie se sont souvent trompés.


From September 28 to October 9, more than 1,000 people who presented to laboratories, red cross centers and CDPS performed a serological test, as part of the Epi-Covid study carried out by the Institute Pastor of French Guiana. Preliminary results show that a quarter of the population has produced antibodies. The 18-40 year olds and those with the lowest incomes are the most affected. The second part of the study, conducted in a family setting, involving 60 households, shows that 20% of cases are asymptomatic and the antibody levels of some individuals decline sharply after the 3rd month.

What are the main results of the second Epi-Covid population study?

Not far from 25% of seroprevalence. About a quarter of the Guyanese population has been affected by Covid-19. The trends of the first survey are confirmed: the level of infection is fairly homogeneous throughout the territory, varying between 20% and 30% in the vast majority of municipalities; the most important population basins were more strongly affected, as well as towns such as Maripasoula, Apatou, Grand-Santi and Saint-Georges.

What are the results by municipality?

The communes of Maroni such as Apatou, Maripasoula, Grand-Santi have been very strongly affected with seroprevalence levels ranging from 25% to 45%. On Cayenne, about 30% of the population has been infected. Rémire-Montjoly remains below the average level with 14% of people infected, clearly reflecting an impact of the socio-economic level on the risk of infection.

Does other data confirm this?

We see it when we look at the type of social coverage of the people tested in the survey:

  •      People benefiting from a general scheme or self-employed scheme type cover have a 15% seroprevalence;
  •     CMU beneficiaries, 26%;
  •     Recipients of State Medical Aid or people without social security 30%;

It is a variable that is often used to assess the socio-economic level of individuals. This corroborates what we felt with the household survey, where the transmission rate was higher when the socio-economic level was low. This may also explain that Rémire-Montjoly is less affected than the other municipalities on the Island of Cayenne, even though there may be other explanatory factors not taken into account in this type of study.

Are there differences in the level of infection with age?

 Overall, young and active people are the most affected, with:

  •     around 30% seroprevalence among 18-40 year olds versus
  •     15% among 40-65 year olds and
  •     6% among those over 65 who are the least affected.

Of the 22 people over the age of 75 that we included, none were infected.

Is the rate homogeneous among young workers?

In detail, the level of seroprevalence is:

  •     20% among 10-18 year olds;
  •     30% among 18-25 year olds;
  •     26% among 25-40 year olds;
  •     15% among 40-65 year olds.

The 18-40s are the most affected.

How does French Guiana compare to other territories?

This confirms that French Guiana has been very affected compared to other territories where there have been seroprevalence surveys, in Europe and Asia (see below for regional results in France). The first wave had a huge impact, with almost a quarter of the population affected. It is also possible that the true impact of the epidemic is underestimated due to the decrease in antibodies in some people after several months. This also confirms that the severity rate is three to five times lower than elsewhere, whether for deaths, or in intensive care. This is undoubtedly explained by the youth of the Guianese population, which promotes social relations between people who are not bedridden when they are sick. The living conditions of precarious populations probably also play a role in transmission. This confirms the interest of certain adapted and targeted operations in certain areas, such as the provision of drinking water in spontaneous settlement areas.

Are you planning a third survey?

For the moment, no, but everything will depend on the evolution of the epidemiological situation. The question will arise if a new wave appears.

At the time of your investigation, serology estimates that there have been 7.5 times more Covid-19 patients than confirmed cases.

Will we be able to carry out this multiplication in the event of a second wave?

There are many uncertainties linked to the duration of the immunity conferred by the infection, to the possibility that other variants of the virus circulate during a second wave, especially since we do not know precisely when this - this could happen in French Guiana. Nevertheless, with infection levels around 25%, if immunity is maintained over time and transmission rates remain comparable to those of the first wave, it is hoped that the impact of a second wave will not. is not too important. In particular because in the populations most at risk, these levels are even higher. But you still have to be careful. Those who have been certain since the start of this pandemic are often wrong.
 

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